La légende du chat-pirate (Libre)

Peu de temps après les aventures menées avec la reine de son coeur et compagnie, il ce fit retrouver par des hommes de main de madame Kagiri, qui lui tendirent un traquenard et qui le ramenèrent dans le sombre monde oÛ il avait grandit. Pour le punir d'avoir fugué, elle le battit si fort qu'il faillit en mourir, ne pouvant pas ce défendre dans la position délicate dans laquelle il était et ses pouvoirs ne voulaient pas ce manifester à cause de la haine et de la peur qui l'habitaient en même temps. Son petit-frère jouant à présent un double-jeu depuis qu'il l'avait aidé, tenta de faire le maximum pour lui venir en aide sans ce faire griller, ce qui ne suffisait pas. Alors qu'elle recommençait à le maltraiter et à faire de lui son punching-ball préféré, il ne le supporta plus et dans un effort désespéré, il réussi à contrôler ses pouvoirs un faible instant.

"Prend soin de toi Kaitô"

- Non ! Tu restes ici ! TARÔ REVIENT !!!"

Disant ces mots dans un murmure, Tarô souriait tandis qu'un halo lumineux commença à entourer son corps. Un sourire ce dessina sur son visage alors que la femme s'énervait et que sa nouvelle chaîne ce craqua lorsque ses pouvoirs l'emportèrent dans un autre monde. En entendant madame Kagiri s'énerver, Kaitô dû ce retenir de rire, content que son frère ne reçoive plus les mauvais traitements physiques qu'il n'avait jamais reçus.

- Ne vous en faites pas, il finira bien par revenir un jour...

Dit le jeune neko en ce frottant contre la femme à la manière d'un chat, tout en lâchant un léger ronronnement. Enervée d'avoir perdu à nouveau son esclave rebelle, la femme ne ce maîtrisa pas et repoussa Kaitô en lui donnant une claque. En réalisant ce qu'elle venait de faire, elle s'excusa, le couvrant de câlins comme l'aurait fait une mère envers son fils, ce qui le fit sourire. Si seulement elle savait tout ce qu'il faisait en douce, elle ne le voudrait plus en tant que fils, ni en tant que serviteur. Pendant ce temps, après avoir été évanouit durant un long moment, Tarô, très faible et étant couvert de sang, ouvrit un oeil, réveillé par l'odeur de vieille friture. Ouvrant l'autre oeil, un peu plsu difficilement à cause des coups, il pu ce rendre compte, en bougeant un peu sa tête, qu'il ce trouvait à Port Royal, un lieu qui ne lui était pas inconnu.

*Décidément, j'ai pas de chances, j'ai pas choisis le meilleur monde pour mourir*

Songea le félin, avant de prendre appuis sur une caisse, ce relevant avec autant de lenteurs qu'un vieux matou. Ce mettant alors à observer les gens qui allaient et venaient, ses oreilles ce mirent à s'agiter, tout comme sa queue, tandis que son ventre ce mit à ce manifester un peu. Soupirant, il ce mit à ce demander comment il allait faire pour voler dans un tel état, il fallait qu'il trouve une bonne âme qui veuille bien lui donner un coup de patte s'il voulait pouvoir s'en sortir.

Kuro se baladait dans les jardins du château du Jardin Radieux. Il était en train d'admirer les fleurs qui l'entouraient, admiratif. Soudain, l'une d'entre elles l'attira plus particulièrement. Elle portait des couleurs semblables à Ava. Le Neko s'accroupit pour observer la plante de près sans pour autant l'abîmer dans un geste maladroit en voulant la toucher. Cela arracha un petit sourire rêveur au Gardien de l'Explosion. Cela faisait depuis peu que la première Prophète de Vulpes et lui-même formaient un couple. Dans le fond, il ne s'en rendait pas si compte que cela. En effet, c'était encore dur pour lui d'assimiler le fait que quelqu'un était tombé amoureux de lui et ce quelqu'un était une personne merveilleuse pleine de talents.

- Hey, petit frère ! Qu'est-ce que tu fais tout seul ? C'est pas cool de m'avoir laissé en plan !

Kuro redressa la tête vers Saido qui paraissait bouder. Cela amusa intérieurement le blondin. Il avait beau avoir la trentaine, le petit chat noir avait une personnalité de râleur, faisant presque penser à un enfant capricieux. Sans doute rattrapait-il ses années perdues pendant le génocide des Nekos de Seibutsu ?

- Désolé, grand frère ! Je ne voulais pas te déranger pendant que tu te goinfrais, et comme j'avais envie de faire un tour dehors, je ne t'ai pas attendu.

L'adolescent afficha un si beau sourire que le plus âgé des Fuun ne put que craquer et lâcha un soupire, comme s'il sortait le drapeau blanc afin de montrer son abandon. Saido savait que son frère, par son innocence, était imbattable lorsqu'ils se chamaillaient tous les deux. Sans doute laissait-il tomber car il souhaitait donner de la confiance à son cadet ? Peut-être. Kuro avait tant à apprendre encore. En pensant à cela, le petit chat tapa dans ses deux pattes, attirant alors le regard émeraude de son frangin.

- Bien ! Puisque tu n'as rien à faire, et si on allait explorer un Monde ?

Il afficha un sourire. Le Gardien de l'Explosion cligna des yeux avant de baisser la tête, paraissant réfléchir, ce qui surprenait son aîné. Le blondin pensait à Ava. Il avait envie de profiter de sa présence et de faire des sorties avec elle, d'apprendre d'avantages sur elle, connaître ce qu'elle aime, lui offrir des cadeaux... Néanmoins, de l'autre côté, il comprenait les intentions de Saido. Il eut alors un sourire déterminé, ayant fait sa décision :

- D'accord ! Allons explorer l'inconnu !

Il ouvrit un Portail et s'y engouffra sans réfléchir. Pourtant, une chose qu'il ignorait, c'était qu'il ne se dirigeait pas vers l'inconnu. En effet, son inconscient le guida jusqu'à Port Royal. Il avait pu y faire une visite rapide auparavant mais elle fut écourté malheureusement. Il aurait sans doute la chance de retrouver l'équipage du bateau noir... Le Black Pearl, se souvenait-il.

Kuro sortit de son passage crépusculaire, encore une fois et non sans étonnement, en catastrophe. Si son Portail s'était ouvert pour une fois au niveau du sol, cela n'empêcha pas que Kuro glissa sur un poisson mort qui traînait par terre et se vautra dans les poubelles d'une ruelle. Il râla sur le coup, ayant un mauvais souvenir en tête. Il sortit des ordures et se dirigea dans une allée principale. Saido ne cessait de se moquer encore. Le Neko blond répliqua alors :

- Hey ! C'est pas de ma faute si je suis maladroit !

Il n'allait pas lâcher un autre mot qui aurait eu plus sa place dans cette situation : "malchance". C'était un mot interdit dans le vocabulaire des Fuun, ce qui était ironique quand on y réfléchissait. Kuro se pressa par la suite de retirer les déchets et renifla l'air. L'odeur ne s'était pas imprégné sur lui. Il avait échappé au pire en atterrissant seulement sur les bords des poubelles accumulées.

- Tiens ? Tu nous as ramenés dans ce Monde ? T'avais envie de le revoir ?
- Hum... peut-être... Hey, après tout, il y a pleins de choses à faire ici !

Suite à ces paroles, un grand sourire se dressa sur le visage de Kuro, tandis qu'il se mit à courir. Cette bonne ambiance sombre, cet aspect de bandits aux alentours, la soif de quêtes de trésors, les escroqueries, les trahisons... un Monde bien trop dangereux pour un gars aussi naïf que le Gardien de l'Explosion. Et pourtant, celui-ci ne pouvait s'empêcher d'aimer ce lieu pour le simple fait qu'il ressentait le désir de s'aventurer, de voguer sur les mers et découvrir des nouveaux horizons.

Alors qu'il se dirigeait joyeusement vers le port, suivit de près et difficilement par Saido qui avait du mal à calmer l'euphorie de son cadet, les deux Fuun virent ce qui semblait être un Neko en détresse. Ni une, ni deux, ils se précipitèrent vers lui. Kuro s'autorisa à prendre, sans gêne, le bras de l'inconnu pour le poser sur ses propres épaules afin que l'intéressé puisse y prendre appui.

- Monsieur ! On vous a attaqué ?! Qui sont vos assaillants ? J'peux m'en occuper pour vous, monsieur ! Vous connaissez un endroit où vous pouvez vous reposer ? Je peux vous y amener !

Kuro agressait le blessé de questions ce que fit justement remarquer Saido, craignant que le Neko ne perde conscience, assommé par cet interrogatoire improvisé.

- Kuro ! Laisse-le respirer ! Amène-le à un droit où il puisse au moins se poser le temps de reprendre quelques forces.
- Ouais, tu as raison. Monsieur, faîtes-moi confiance. On ne vous veut pas de mal, mon frère et moi. Vous pouvez respirer tranquillement.

Saido se demanda si son cadet paraissait vraiment convainquant avec le masque qu'il portait, montrant un désir de cacher son identité - ce qui était vrai mais pour un public ciblé - en plus de ses faux attributs de Neko utilisés pour remplacer ceux qui avaient disparu à cause des expériences scientifiques subies. Kuro mena le pauvre bougre jusqu'à un banc et le fit assoir dessus. Il regarda par la suite dans les alentours.

- Vous avez sans doute faim, non ? Enfin même si c'est non, apparemment, la nourriture aide à mieux guérir ! Je vais vous en chercher ! Saido-
- Je reste avec lui, t'inquiète !

Le Gardien de l'Explosion leva son pouce en signe de reconnaissance et fonça dans le cœur de la ville. Le petit chat noir, demeuré auprès du Neko, patientait le retour de son frère, observant si l'autre ne tomberait pas dans les vapes. Rapidement, Kuro revint avec diverses provisions provenant de différents stands. Heureusement qu'il avait des munnies grâce à Meiko qui ne désirait plus qu'il s'engage dans le vol comme il avait fait ces quatre dernières années après s'être enfui du labo de son Monde natal. Il présenta doucement le sac au blessé :

- Voici pour vous, monsieur. Prenez tout ce qu'il vous faut !

En attendant, il sortit une trousse de soin qu'il avait pu acheter au passage. Néanmoins, en ouvrant la petite malle, il se sentit perdu face à tous ces produits de soin. Il regarda son grand frère qui décida de s'en charger.

Le chat noir prit le désinfectant, arracha du coton pour en faire des boules et demanda à son cadet d'appliquer le liquide dessus et de taponner gentiment sur les plaies de l'inconnu. Kuro s'exécuta tandis que Saido préparait des bandages. Au bout de quelques petites minutes, les Fuun finirent leur ouvrage.

- Et voilà ! J'espère que ça va aller pour vous, monsieur !

Saido eut un mouvement de haussement d'épaules léger à la question du blessé sur le comportement de son petit frère. Il savait que Kuro était du genre très volontaire et dynamique, n'écoutant que les raisons de son cœur, se laissant pousser par son impulsivité - ce qui pouvait le guider à certaines catastrophes mais sa maîtrise de l'Explosion lui permettait de s'en sortir. En tout cas, le petit chat noir se disait que l'inconnu serait sans doute reconnaissant de leur aide. Sans doute que sans eux, il aurait été dans une sacrée affaire et qu'il aurait eu du mal à trouver un cœur aussi généreux que celui de Kuro dans un Monde où l'égoïsme règne avant toute chose. Des bonnes âmes charitables dans un univers de pirates ? Trop rares. Saido se demanda alors si Kuro n'avait pas entendu l'appel de détresse du blessé malgré lui. Après tout, il avait obtenu la télépathie "grâce" aux expériences subites, ce qui lui coûta en échange la perte de ses attributs de Neko à son plus grand malheur.

Malgré la gêne de l'inconnu, celui-ci fut très reconnaissant de la grande aide que les Fuun lui apportèrent. Tandis qu'il profitait des différents plats apportés par le Neko blond, il se présenta. Tarô. En entendant ce nom, les deux frères échangèrent un regard. Ils leur semblaient l'avoir déjà entendu quelque part, néanmoins, impossible de mettre le doigt dessus.

- Je m'appelle Kuro Fuun, monsieur Tarô ! Et voici mon grand frère, Saido ! Et sinon, pour la nourriture, ne vous en faîtes pas. Je n'ai pas besoin d'être remboursé. C'est une amie qui me l'a donné pour que j'arrête de voler.

Répondit le blondin lorsque Tarô leur demanda leur nom. Ce dernier se confia soudainement. Kuro eut un frisson en entendant le mot "esclave". Il avait appris que les Nekos de Seibutsu n'étaient pas les seuls à avoir souffert, néanmoins, cela lui faisait toujours mal d'apprendre que des personnes de son espèce vivaient de terribles sorts.

- Les pirates ne vous aiment pas, monsieur Tarô ? Mon frère et moi sommes... appréciés, j'imagine ? On a été engagé dans un équipage dans un bateau appelé le Black Pearl ! C'est le capitaine Sparrow qui a voulu de nous !

Il s'enthousiasma un peu en parlant des pirates, ravi de ses souvenirs mais finit par se calmer en pensant au fait que Tarô n'était pas en bon terme avec ces derniers. Saido, de son côté, bloquait encore sur son nom. Il ne cessait de le répéter dans sa tête, comme dans une tentative de se rappeler qui avait pu en parler. Kuro repensa, quant à lui, à l'histoire du Neko. Tarô avait parlé d'une "vie plutôt sympathique". Peut-être qu'il pourrait l'aider à la retrouver et à se protéger des gens qui lui voulaient du mal ?

- Monsieur Tarô, je peux vous aider à retrouver votre belle vie ! D'ailleurs, je connais un Monde magnifique où tout le monde est accepté. Avez-vous entendu parler de Nomugo ?

Kuro avait pu rendre une petite visite auprès de Meiko et Ava ainsi que son frère - évidemment. Lui, résidait dans le Jardin Radieux depuis deux ans car c'était là qu'il était atterrit après avoir échappé à son Monde natal, néanmoins, il s'était rendu une fois dans le Royaume de l'Harmonie, ayant eu l'occasion de rencontrer les princesses Himeji. Il avait trouvé que c'était une terre parfaite pour tout genre d'espèce qui cherchait un foyer ainsi qu'une justice et aucun danger. Le Gardien de l'Explosion ignorait que Tarô y avait déjà posé sa patte à plusieurs reprises. Il lui aurait suffi d'utiliser son talent de télépathie mais Kuro l'usait plus pour entendre ce que les autres disaient - ayant perdu ses oreilles.

- Tiens donc ? Qu'avons-nous là ?
- Sans doute des bêtes de foire, mon capitaine !
- Haha ! Crois-tu qu'ils pourraient être utiles pour des tâches ménagères ?
- Ah ça, mon capitaine, j'ai le bon œil pour dénicher d'excellents mousses !
- Parfait ! Allons les accoster dans ce cas !

Kuro entendit au loin la discussion de deux pirates. Il tourna sa tête et remarqua qu'on se rapprochait d'eux. Un capitaine et ce qui semblait être son second - à moins qu'on dise seconde ? Le Gardien de l'Explosion se fit méfiant. Il craignait que ces deux-là discutaient à propos de lui et Tarô, n'ayant sans doute pas remarquer Saido par le fait qu'il était noir - étant dans une ambiance plutôt sombre - et petit.

L'homme s'approcha et s'arrêta avant de s'incliner devant les Nekos, retirant son chapeau imposant en s'inclinant poliment. [Image]

- Mes hommages, vaillants camarades.

La jeune femme, derrière, se tenait droite, près de son capitaine, affichant un fier sourire, les poings posés sur les hanches. [Image]
L'homme se redressa puis sembla avoir le souffle coupé en regardant Tarô. Il se tourna vers sa seconde et lui marmonna, l'air mécontent :

- Petite sotte ! Tu aurais pu me dire qu'il s'agissait de Furem ?!
- P-pardonnez-moi, capitaine ! De qui parlez-vous ?
- Furem, le chat-pirate ! Un grand matou, puissant, il possédait un bateau incroyable. Un vrai bijou. Si Furem récupère son bateau, la mer devient prolifique. Trésors en abondance se dévoilent. Furem possède un don exceptionnel pour dénicher les îles parfaites. Ces îles portent de la richesse. Elles n'apparaissent que si Furem est sur son bateau. Ce bateau est appelé Opes Aeternam. Quiconque parvint à le récupérer devient capitaine de l'équipage de Furem. De vrais combattants. Ils savent se défendre.

Kuro et Saido se regardèrent l'un l'autre. Aucun des deux ne comprenait ce qu'il était en train de se produire. Le capitaine se tourna à nouveau vers Tarô, l'air finalement plus ravi d'avoir fait la rencontre du Neko.

- Mon ami ! Vous me paraissez dans une position délicate. J'ai ouï que vous n'avez pas bonne entente avec les pirates ? Ils sont jaloux. Moi, je vous admire. Voulez-vous bien embarquer son mon navire, le splendide Blanda Joya ! Vous n'y craindriez plus rien, je peux vous l'assurer !

Kuro chuchota à son frère la discussion précédente des deux pirates, ce qui laissa Saido perplexe. Quelles étaient les intentions de ce duo ? D'autant plus qu'il semblerait que le capitaine prenait Tarô pour un chat légendaire. Quoiqu'il en soit, les deux Fuun n'osaient répondre car cela ne les concernait plus.

[Je me suis inspirée du titre que tu as donné au RP XD Si ça te dérange, signale-le-moi =3 ]

HS : Non, ça me dérange pas, car j'avais pensé qu'il leur arriverait une aventure mouvementée et j'aime beaucoup la façon dont tu as amené ces deux personnages et cette suite, c'est trop cool !

Tarô pu donc savoir comment ils ce nommaient, mais n'ayant encore jamais entendu parlé d'eux, il ne pouvait pas ce faire d'a prioprioris sur leur identité. Tout ce qu'il savait d'eux, c'était qu'ils étaient sympa et cela lui suffisait amplement. Kuro lui expliqua que cet argent venait d'une amie, qu'elle le lui avait donné pour qu'il ne vole plus, ce qui fit sourire Tarô. Ce problème de chapardage pour arriver à survivre, il le connaissait tout aussi bien que lui, car il avait utilisé ce système à de nombreuses reprises, jusqu'à ce qu'il s'assagisse en étant aux côtés de Chiery, ne voulant pas lui faire honte, mais s'il n'avait pas été blessé, en ce moment même, il serait sûrement en train de voler.

"Ravi de faire votre rencontre ! En tout cas, elle fait bien de te donner de l'argent, ça a l'air d'être quelqu'un de bien"

Tarô semblait être très sûr de ce qu'il disait, car pour lui, quelqu'un qui aide un jeune à s'en sortir, quelque soit sa race, ne pouvait être qu'une personne admirable qui valait la peine d'être connue. Il lui dit ensuite, avec l'innocence de sa jeunesse, qu'il avait été engagé, avec son frère, sur un bateau pirate, ce qui fit à nouveau sourire Tarô. Ce jeune blond était trop mignon ! Il avait de la chance de pouvoir encore s'enthousasmer de tout comme il le faisait, qu'il reste comme il était, c'était tout ce qu'il pouvait lui souhaiter.

"Et du coup, vous avez quoi comme rôle dans cet équipage ?"

Même s'il n'avait pas de bons rapports avec les pirates, cela ne l'empêchait pas de poser des questions, surtout en le voyant si heureux d'être à bord d'un navire. C'est ensuite qu'il lui demanda s'il connaissait Nomugo, car il semblait vouloir le mettre en lieu sûr, ce qui le fit alors rire. Lorsqu'il ce ressaisit, il afficha un énorme sourire.

"Bien sûr ! J'adore ce monde ! Je suis même fiancé à Chiery, leur princesse ! Enfin, sa mère ne le voit pas d'un bon oeil, mais ce n'est pas ça qui nous empêchera de nous marier lorsqu'on le pourra enfin !"

Cela ce voyait à son regard pétillant qu'il aimait vraiment Nomugo et la princesse. Bien sûr, sa mère n'aimait pas cette union, car il était un ancien esclave et aussi parce qu'elle l'avait promit à un autre, mais qu'importe, ces détails ce réglaient petit à petit et puis, quoi que Reimu dise, ils finiront bien par ce marier un jour ! C'est peu de temps après avoir parlé de ce qu'il pensait du monde des jumelles qu'un homme et une femme vinrent à leur rencontre. Semblant un peu méfiant, il pu voir l'homme s'incliner devant eux. N'ayant rien le temps de répondre, il pu suivre en direct, une annonce le concernant, ce qui le gêna.

"Désolé, je ne m'appelle pas ainsi, je m'appelle Tarô ! Vous devez sûrement faire erreur sur la personne, même si votre récit me plait beaucoup héhé"

Riant un peu en étant encore plus gêné, et aussi un peu nerveux, il pu ce rendre compte que le duo faisait un déni de sa véritable identité, en tout cas, le capitaine. Ce dernier lui demanda alors de faire partie de son équipage, car il n'avait rien contre lui, lui disant que les autres étaient jaloux et qu'en étant à ses côtés, il n'aurait pas de problèmes avec les autres, ce qui le laissa perplexe. Réfléchissant à toute cette histoire, il fini par hocher négativement la tête.

"Si je suis ce chat-pirate de légendes, pourquoi m'embêterais-je à monter sur le navire d'un inconnu alors que mon bateau n'est sûrement pas loin ? Si je suis si puissant, pourquoi je me retrouve avec tant de blessures ? Je suis sensé battre tous mes adversaires sans aucunes difficultés et sans égratignures, n'est-ce pas ? Comment pourrais-je savoir si vous êtes honnête ou non ? Mes trésors, les îles découvertes, je préfère les garder pour ma famille, mes amis et des gens de confiances qui pourraient en avoir besoinJe pourrais tout léguer à mon compagnon de route qui m'a tiré d'une bien mauvaise infortune. Alors toujours convaincus ? Oh une dernière chose, sachez que s'il s'agit d'une entourloupe, maintenant que je vais un peu mieux, je peux faire ça..."

Ayant beaucoup de choses à dire, il était en train de les faire douter, mais en même temps, de ce faire passer pour celui qu'il n'était pas. Restant ainsi très sérieux, il fini son annalyse par ne belle conclusion. Mettant sa patte doite devant lui, il mit ses doigts en direction du ciel, avant de faire grandir ses griffes, ce qui aurait sûrement de quoi impressionner les deux individus. Bougeant sa main de gauche à droite, il fini par réduire la taille de ses griffes, les mettant à leur taille initiale, puis il scruta le duo aveec un léger sourire.

[Okay, c'est cool alors ! =3 ]

Le Gardien de l'Explosion n'avait pu s'empêcher de hocher vivement de la tête à la remarque de Tarô par rapport à cette généreuse personne qui lui avait passé de l'argent. Meiko était vraiment quelqu'un de très protectrice envers le Neko blond. Pourtant, c'était censé être lui son protecteur et non l'inverse. Néanmoins, il restait un enfant, là où, elle avait la connaissance, l'expérience et la sagesse. Elle pouvait guider Kuro. D'autant plus qu'elle était assistée d'Ava, Saido ainsi que Braig. Le jeune garçon voyait en ces quatre-là des mentors, faisant partie de la nouvelle famille qu'il fondait, qui pourraient le guider vers la voie de l'apprentissage. Quand Tarô interrogea par la suite les Fuun pour savoir quel poste ils tenaient lorsqu'ils étaient sur l'équipage, Kuro demeura un moment silencieux. Il ne connaissait aucun vocabulaire concernant la piraterie. Il cligna des yeux avant d'avouer dans un léger rire, se moquant de lui-même de la réduction de la moindre culture 'Je ne sais pas.' Aussi, il avait été membre du Black Pearl pendant un moment éphémère ; ce ne fut donc pas assez long pour qu'il puisse apprendre de nouvelles choses. Il s'était plus amusé à trouver le trésor convoité par Jack qu'autre chose.

Quoiqu'il en soit, lorsque Tarô leur avoua qu'il connaissait , en effet, Nomugo et qu'il était même fiancé à l'une des princesses, Saido eut un déclic. Cela lui semblait évident à présent. C'était la petite Chiery qui avait parlé de Tarô. Ils s'étaient donc promis l'un l'autre ? Mais il semblerait que les événements n'étaient pas du côté des deux tourtereaux. Le petit chat noir lâcha un léger soupire. Il cessa de penser à tout cela lorsque les deux pirates intervinrent et que Tarô dût se justifier tant bien que mal en signalant qu'il y avait là erreur sur la personne. Saido se posait des questions sur cette légende de Furem et se demandait surtout en quoi Tarô répondait à ces critères pour être ainsi appelé. D'autant plus que le grand frère des Fuun trouvait cel étrange qu'il y ait une légende sur un matou dans un monde tel que la piraterie. Il avait presque envie d'en savoir plus sur les origines de cette légende, néanmoins, il ne se doutait pas que ce n'était pas le moment pour donner à boire à sa soif de connaissance.

Kuro, quant à lui, regardait avec de grands yeux pleins d'admiration l'autre Neko. Il semblait si bien maîtriser les mots pour le blondin. Il fut plus impressionné encore par le tour du grand matou avec ses griffes. Cela poussa le Gardien de l'Explosion à regarder ses propres pattes. Il y avait des griffes au bout des gants de sa combinaison, mais en dessous, ses ongles étaient très petits. Les scientifiques de Seibutsu avaient créé un liquide qu'ils avaient versé dans le biberon de Kuro, qui n'était alors qu'un tout petit chaton, afin d'éviter la pousse des ongles pour qu'il ne puisse agresser aucun scientifique pendant que ce dernier le manipulait, testant des nouvelles découvertes sur le petit.

Face à cette prestation, la seconde du capitaine était effrayée et se cachait derrière son chef, craignant de vexer le Neko qui pourrait les tuer facilement avec de telles griffes. Le capitaine, quant à lui, demeurait face à Tarô, les poings posés sur les hanches, l'air dubitatif. Il ne pouvait croire qu'il se trompait. Sur le coup, au loin, il ne l'avait pas reconnu ; mais à présent qu'il avait pu voir son regard... Il était persuadé que ce chat n'était autre que le Furem. Pourtant, l'intéressé semblait insister sur le fait qu'il ne l'était pas pour derrière, faire presque un aveu que c'était bien le cas, il était bien le légendaire chat-pirate.

- Mon cher, voyons. Je saurai mieux vous aider que ce petit matou. Je sais ce qu'il vous ait arrivé. Je sais pourquoi vous avez disparu ces dix siècles derniers. Je connais toutes vos histoires. Je connais de nombreux secrets que d'autres ignorent. D'ailleurs, peu de pirates connaissent votre légende. Vous devez avoir confiance en moi. Je saurai retrouver votre navire. Ce si beau bateau que vous avez laissé gambader. Vous ne pouvez vous passer de moi.

Saido, écoutant le pirate, se méfiait toujours. Il tourna son regard émeraude vers son petit frère qui ne cessait de fixer les deux inconnus avec un grand sourire. Il avait l'air de s'exciter sur place à force d'entendre l'homme pirate raconter ses histoires sur le Furem. Le petit Neko avait presque envie de monter à bord du bateau de ce capitaine juste pour pouvoir retrouver le navire de ce chat légendaire, qu'il s'agisse de Tarô ou non.

- Vous croyez vraiment qu'on peut retrouver le bateau d'un capitaine aussi prestigieux ?!

Saido voulut interrompre son cadet. Il comprenait que ce dernier souhaitait vivre cette aventure ; néanmoins, bien qu'ils étaient montés à bord du Capitaine Jack Sparrow où il n'y eut aucun retournement de situation ou de coup foireux tel qu'un pirate pourrait faire, traitre dans son âme comme il était, ceux-ci n'étaient pas sûrs. Un pirate était très connu pour être imprévisible. Le petit chat noir était au courant de la télépathie de Kuro, cependant, il savait également que ce dernier ne l'utilisait jamais vraiment comme un télépathe le ferait.

- Kuro, je ne cr-
-Mais évidemment, mon petit ! Cela n'est possible, néanmoins, qu'avec le Furem à nos côtés ! Son bateau est perdu en mer, quelque part. Furem a donc besoin d'un vaisseau pour le rejoindre ! Le mien pourrait lui correspondre parfaitement ! Je lui réserve une grande place !
- Ça doit être tellement bien de le retrouver ! Il doit être si beau !! C'est pas n'importe qui Furem, pas vrai ?
- Exactement, mon garçon ! Ce navire est d'une splendeur ! Aucun bateau n'est aussi magistral que le sien !

Saido soupira encore. Il lui semblait impossible d'arrêter son frangin dans ses désirs d'aventure sur les océans. Il comprit alors que l'exploration n'aurait lieu que si Tarô acceptait finalement de monter à bord, vu le regard insistant du capitaine, tandis que la seconde avait cessé de se cacher pour se tenir aux côtés de son chef, affichant un beau et grand sourire, plein de fierté.

Le petit chat noir se retint de faire la morale à son petit frère. Certes, celui-ci était très - voire trop - insouciant et naïf, néanmoins, ce n'était que par expérience que le blondinet finirait par comprendre. Ce n'était pas en le grondant que cela changerait les choses. D'autant plus que Saido n'avait jamais fait ça et il souhaitait ne jamais devoir le faire. Kuro devait apprendre les choses à sa manière et cela consistait à essayer.

- Furem, selon vous, c'est Monsieur Tarô ?
- Hum... oui.
- Dans ce cas, je ne veux pas forcer Monsieur Tarô. S'il ne veut pas vous rejoindre, alors tant pis.

Le capitaine grimaça. Saido le remarqua et cela le fit comprendre que ce dernier désirait utiliser l'enthousiasme du Gardien de l'Explosion pour pousser Tarô à rejoindre l'exploration. Sans doute que Kuro ne l'avait pas deviné, cependant, il comprenait parfaitement qu'il ne pouvait forcer la patte au Neko. Cela ne l'empêchait pas pour autant d'afficher une légère mine déçue, ce qui faisait garder espoir au capitaine que la situation pouvait encore tourner à son avantage.

Le capitaine lâcha un soupire de soulagement. Finalement, le Neko souhaitait bien embarquer dans son navire. Il avait fini par craquer sans doute grâce à la requête du blondin. La seconde paraissait ravie de voir son patron si satisfait de cette réponse. Elle s'imaginait déjà une nouvelle aventure. Cela faisait depuis un moment que leur vaisseau n'avait pas quitté port et l'équipage s'ennuyait, il n'avait plus la volonté de rien. La seconde mena alors le petit groupe en direction du bateau. Sur le chemin, Kuro se confia à son grand frère, l'air pris d'un certain remord :

- Tu crois que c'est de ma faute si Monsieur Tarô a fini par céder ?

Le petit chat lâcha un petit soupire, un peu amusé. Il s'approcha de son cadet, flottant à présent au-dessus de son épaule pour lui répondre :

- Honnêtement, Kuro... c'est difficile de te refuser quoique ce soit ! Tu as beau être un adolescent, tu as trop des airs d'enfant !

Il ria un peu. L'intéressé, lui, se plongea dans une réflexion, ne comprenant pas vraiment de quoi son frère parlait. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose de ressembler à un gamin ? Saido gardait son sourire taquin. Lui-même se sentait visé par ses propres paroles. Il n'arrivait presque jamais à dire non à son petit frère. Il avait l'impression que ce dernier n'avait jamais grandi malgré ces dix-sept ans passés. Par ailleurs, l'intéressé fut plus perdu encore lorsque Tarô lui fit remarquer qu'il le faisait penser à quelqu'un de son entourage. Kuro regarda un moment le quatuor s'éloigner doucement de lui, perdu dans ses pensées pour finalement les rejoindre en se précipitant.

Une fois sur le navire, tandis que le capitaine se déplaçait pour aller prendre place à la barre, l'équipage se pointait suite à l'appel de la seconde.

- Ola, moussaillons ! Voici Furem et ses fidèles ! Furem est l'invité du capitaine ! Il s'agit d'un chat légendaire ! S'il retrouve son navire, richesse sera à nous !

A cela, la bande de valeureux hurla de joie. Face à cet engouement, Kuro ne put s'empêcher de crier également, ce qui amusa son grand frère. Le capitaine descendit rejoindre les autres, entendant toutes les interrogations dudit Furem. Il s'approcha du Neko avec un sourire amusé :

- Mon cher Furem, ce navire est relié à vous. Dès que nous serons proche, vous sentirez sans doute sa présence. Disons que... vous avez un lien particulier ! Comme si votre cœur était incrusté dans le gouvernail !

Il tapota l'épaule de Tarô avant de se retirer dans sa cabine. Kuro sautillait, affichant un grand sourire, des étoiles dans les yeux, des rêves pleins la tête. C'était la seconde fois qu'il montait à bord d'un bateau et il ressentait toujours l'adrénaline de la découverte. D'autant plus que le Blanda Joya était différent du Black Pearl, à commencer par son équipage qui avait l'air d'être composé de personnes variées. Saido observait son frangin. Il avait presque envie de le pousser dans l'eau pour la plaisanterie mais il y avait deux obstacles : l'intéressé ne savait pas nager et le petit chat n'aurait pas le force de le déplacer ne serait-ce qu'un millimètre.

- Bon ! Le capitaine est allé se reposer, alors c'est à moi que vous obéirez ! Maillon ! Tu t'occupes des voiles avec Dédal et Heck.
- Bien, chef !

Pendant que la seconde donnait des ordres, Kuro s'avança jusqu'au bord du navire. Il ferma les yeux un moment pour prendre l'air salé dans ses narines. Le bateau quitta le port et le Gardien de l'Explosion ne pouvait s'empêcher d'apprécier les doux balancements que provoquaient les vagues sous la coque. Saido s'approchait doucement de son petit frère. Il n'osa parler en remarquant à quel point celui-ci paraissait tranquille, profitant du vent marin.

- Petit frère. Fais attention à toi. Je sais que tu es enthousiaste à l'idée de partir dans une si belle aventure mais je t'en prie : ne fais pas de bêtises qui pourraient te faire mal. Surtout, écoute bien Saido, je t'en prie.

La voix de Kanashî, sa grande sœur regrettée, résonnait dans la tête du blondin. Ce dernier rouvrit les yeux et remarqua que son grand frère flottait non loin de lui. Celui-ci fixait l'horizon qui défilait au loin. Le Blanda Joya filait à toute allure pour s'éloigner du port et rejoindre de nouveaux eaux.

- Saido ?
- Hm ?

Saido s'approcha de son petit frère, intrigué par ce que dernier voulait dire. Il remarqua par ailleurs que le blondin avait le visage à la fois sérieux et rêveur. En effet, le jeune Neko affichait un sourire plus ou moins niais.

- Tu crois que notre histoire... à Ava et moi ira loin ?

Saido ne put alors s'empêcher de songer à leurs parents. Ils avaient été séparés suite à la naissance de Kuro, leur mère n'ayant pas supporté l'accouchement à cause de toutes les expériences antérieurement subites, pour finalement se retrouver quatre ans plus tard, suite à l'assassinat de leur père par le chef des scientifiques - qui cherchait à faire parler le chaton qu'était Kuro. Il se souvenait à quel point Yasashî et Sentaku s'étaient aimés fort et il souhaitait pour son petit frère et sa nouvelle compagne la même chose. Ava était profondément amoureuse de lui, Saido l'avait vu depuis si longtemps - bien avant le Gardien de l'Explosion qui était trop naïf pour voir cela. Un sourire s'inscrivit sur le visage du chat noir.

- Elle ira loin, Kuro. Elle ira très loin ! Vous allez vivre de belles choses ensemble !
- Et avec toi, aussi !

Scandalisa l'adolescent. Cela fit rire le plus âgé qui hocha de la tête en lâchant un petit "Évidemment !" Suite à cette conversation, les deux Fuun regardèrent à nouveau l'horizon.

[Tu peux jouer n'importe quel membre de l'équipage as you wish et même quelqu'un qui n'est pas sur l'image ! =D (et tu peux aussi faire Tarô s'incruster dans la conversation des frères =P )]

HS : Cool ! Merci ! J'aime bien ce genre de liberté d'écriture, j'espère que mon rp te plaira =)

Tarô hocha la tête en signe d'affirmation lorsque Saido dit à Kuro qu'on ne pouvait rien lui refusé, ce dont il était d'accord avec lui. Tout le monde semblait être content de sa décision, ce qui au final, le fi tun peu sourire, car il ne pensait pas apporter autant de joie autour de lui. Cette joie fût également exprimée par l'équipage. Il arrivait comme le messi, il ce senti comme quelqu'un de très important, ce qui changeait de d'habitude. Une fois qu'il eût terminé de ce présenté, il pu entendre tout le monde crier de joie, ce qui le gêna un petit peu

"Merci pour votre confiance, ensemble nous retrouverons mon bateau et mes trésors ! Ce n'est pas une promesse, c'est une affirmation !"

Déclara le neko, l'air assuré, semblant un peu trop se prendre au jeu et ce perdre dans le rôle qu'on lui avait donné. Lui, le Furem, il allait tout retrouvé, non pour les beaux yeux du capitaine, mais pour ceux de sa belle et douce Chiery. Que dirait sa mère en apprenant qu'elle épouserait un fier et valereux capitaine d'un puissant navire ? Elle ne ferait plus tant de chichis et leur accorderait sa bénédiction, surtout qu'il ne donnerait pas totu l'or à l'équipage, il en garderait un peu pour lui, d'ailleurs, lorsque ce dernier répondit à sa question, il profita pour lui parler, avant qu'il ne soit trop tard.

"Merci pour vos explications, cependant, je tiens à vous rendre attentif que je compte garder mon navire et un peu de mon trésor, car si vous savez tout de moi, vous devez sûrement savoir qu'une belle fiancée attend le retour de son capitaine adoré et qu'avec un pareil butin, la mère de sa belle et tendre consentira à les marier"

Peu de temps avant qu'il ne parte, il lui dit qu'il allait réfléchir à ce qu'il venait de lui dire. En attendant, pendant que la seconde donnait des ordres, Tarô, avec un sourire totalement débile s'imaginait inviter la famille royale au port et leur présenter son beau navire en leur expliquant toute cette histoire et alors REimu lui ferait pleins de compiments et lui dirait qu'elle serait d'accord qu'il épouse sa fille.

"Oh merci REimu, je vous adore ! Je peux vous appelez bell....."

L'équipage l'écoutait rêver à haute-voix en ayant un regard amusé, avant de rire, car lorsque le bateau quitta le port, ce dernier tangua un peu et Tarô fini par terre, ce qui avait de quoi ce demander si la légende vivante était si sérieuse qu'elle semblait le montrer. En ce relevant, il reprit ses esprits et pu voir que Kuro était vraiment très prêt du bord du navire.

"Te penche pas trop, tu pourrais tomber"

ça, c'était des réflexes de grand frère et Saido ne pourrait pas lui en vouloir d'avoir aussi envie de le protéger. Voyant qu'il était perdu dans ses pensées, le neko ce mit à tourner en rond, ce demandant comment il pourrait mieux ce concentrer afin de retrouver son navire. Et s'il ne ressentait rien ? Qu'est-ce qu'il allait faire ? Continuer à leur mentir pour qu'ils puissent continuer à rêver ou bien leur dire la vérité ? Parce que poru l'instant, il ne ressentait pas grand chose et il avait peur de les décevoir.

*Oh non, j'ai la pression ! Si je me rate, tout le monde va être triste ! Il faut vraiment que je me concentre et que je fasse le vide dans mon esprit pour réussir à ressentir les vibrations de mon vaisseau... Beurk ça sent le vieux tabac ! Le capitaine ce repose pas, il est en train de s'en fumer une pour fêter notre rencontre, sacré capitaine... Non, j'ai dit vider mon esprit !*

- Détend-toi garçon ! T'a l'air aussi tendu qu'une voile de notre bateau en pleine tempête ! Me dit pas qu'un chat de légende comme toi ne sait pas nager !

S'étant arrêté de marcher, il scrutait l'horizon en ayant un regard un peu crispé. C'étant perdu profondément dans ses pensées, il ne senti pas l'un des membres de l'équipage s'approcher de lui pour lui faire une tape amicale sur l'épaule, ce qui fit sursauter le neko, amusant ainsi l'humain. Ce dernier s'adressa à lui en ayant un grand sourire aux lèvres. Un peu timidement, Tarô ne su pas s'il devait lui répondre ou non, s'il devait lui mentir, ce qui le dérangeait un peu, car il savait très bien la réponse à cette question. Il prit enfin sa décision et prit la parole.

"Tout héros à ses faiblesses et ses phobies, s'il n'en a pas, il peut dire adieu à son titre de légende, et en effet, oui, je ne sais pas nager"

- Oh en plus d'avoir la classe, monsieur est un philosophe ! il faut avoir du cran pour parler sans honte de ses problèmes et çA, ça me plait ! Dit-moi, avec tous ces atouts, tu dois être un vrai tombeur ! Apprend-moi à avoir du panache et du prestige auprès des nanas comme toi ! Si En étant un héro, c'est simple de draguer, mais quand on zéro, c'est plus dur !

Après avoir entendu la demande de l'homme, d'autres membres de l'équipage ce joignirent à lui, voulant aussi savoir ce qu'était son secret, ce qui le gêna un peu, ne pensant pas avoir autant de succès auprès de ces types et ne pensant pas avoir de succès avec les filles non plus, pourtant, il fallait bien leur répondre.

"Eh bien... Comme je l'ai déjà dit à votre capitaine, j'ai une fiancée, et non il n'y a pas autant de filles qui me courent après que vous le pensez. Cependant, draguer une fille et obtenir son coeur, ce n'est pas compliqué, c'est plus celui de ses parents qui est dur à obtenir, mais contentez-vous déjà de séduire votre belle. En faites, il suffit d'être courtois, d'avoir une allure correcte et de ne pas passer pour des rustres. Une demoiselle, c'est comme une fleur que arrache de la terre, il faut être doux et délicat, ce n'est pas du tout compliqué à faire et soyez aussi un peu rigolo, ça aide"

- Fait-nous un exemple avec la seconde ! Si tu y arrives, je te file vingt munnies !

Peu de temps après avoir donné son explication en semblant être à fond, l'air très pro, Tarô avait dit ce qu'il lui passait à l'esprit et ils furent tellement enjoués que l'un d'entre eux lui donna un pari à faire, ce qui l'embarrassa un peu, mais en même temps, cela lui permettrait de rembourser Kuro, même si ce dernier lui avait dit qu'il ne voulait pas être remboursé. En pensant à ce dernier, il pu vaguement entendre qu'il avait une histoire d'amour avec une certaine Ava, ce qui lui donna envie d'en savoir plus, sauf qu'il fallait qu'il remplisse son pari. La seconde passant au même moment pour fair eune inspection, le neko en profita pour l'aborder.

[color0orange]"Excusez-moi mademoiselle, puis-je vous parler deux minutes ?"[/color]

- Bien sûr Furem ! C'est à quel sujet ?

"En faites, je me suis rendu compte qu'on était pas vraiment parti d'un très bon pied vous et moi tout à l'heure, de plus, je vous ais fait peur, ce qui était très indélicat de ma part. Vous qui êtes aussi belle que le joyaux de mon navire, vous me méritez pas un tel traitement... Si seulement je pouvais me racheter en vous offrant un verre de lait... Oh quel chat suis-je pour fair eune telle proposition ? Il n'y a nul bar dans ce navire et une ravissante rose comme vous doit sûrement boire quelque chose de bien meilleur, n'ais-je pas raison ?"

Lui faisant un sourire, elle l'écouta parler, ce demandant ce qu'il avait à lui dire. Au début, elel eût l'air sceptique, puis ensuite, elle eût l'air un peu gênée, ne s'attendant pas à de tels propos, puis lorsqu'il eût terminé son discourt, elle ce mit à éclater de rire. Lorsqu'elle eût reprit son souffle, elle lui fit un grand sourire sincère.

- C'est rare qu'en-dehors du capitaine, qu'un homme soit si courtois avec moi et encore, des fois, il n'est pas très gentil, mais c'est normal, nous avons tous des sauts d'humeurs. Je pense que vous serez encore parmi nous ce soir, ce sera donc moi qui vous inviterais à boire votre verre de lait et dans ma cabine, nous serons plsu tranquille pour discuter.

Pensant qu'il allait ce recevoir une claque, tout comme les autres membres de l'équipage, ils furent tous surpris en entendant son accord. S'en allant ensuite en demandant à tout le monde de reprendre son travail, Tarô avait l'air tout rouge et le fût encore plus lorsqu'il entendit des applaudissements lorsque la seconde fût loin.

- Je vous l'avait dit les gars, le Furem, c'est un neko qui assure presque dans tous les domaines !

S'exclama l'un des membres de l'équipage. Tarô sourit faiblement, ce disant qu'il ne s'agissait que d'un coup de chance, puis il s'en retourna voir Kuro, car il avait l'impression de l'avoir abandonné, ce qui ne lui plaisait pas, car il lui accordait de l'importance et de ce fait, il ne voulait pas le laisser de côté.

"J'ai cru entendre que tu avais une petite-copine, c'est une neko ?"

Il lui posa cette question en essayant d'être discret, ce qui n'était pas très compliqué, car à présent, la plupart des membres de l'équipage semblaient être en train de faire la fête, riant et buvant à la santé de celui qui allait les rendre riche. Peu de temps après avoir posé cette question, Tarô eût l'impression qu'il ne pouvait plus respirer, comme si quelqu'un lui avait coupé le souffle.

*Je t'en prie Furem, retrouve-moi vite, tu me manques trop*

Lorsqu'il retrouva son souffle, la voix dans sa tête avait disparue, ce qui le choqua et lui fit avoir des yeux ronds comme des soucoupes, ayant l'air un peu effrayé, car il ne pensait pas que quelqu'un pouvait entrer dans son esprit pour lui parler et de plus, il ne s'attendait pas à ce que cela soit celle de son bateau, enfin il pensait que c'était sa voix, car il avait entendu comme un bruit de vagues et en plus, la voix semblait triste et nostalgique, un peu comme un appel à l'aide, comme si ce bateau était en train de dépérir sans lui, ce qu'il trouvait vraiment très étrange. ESt-ce que comme sa chère et tendre il était une sorte de réincarnation d'un être de légende ? Si c'était le cas, il allait devoir avoir une grande explication avec sa maman, enfin lorsqu'il l'aura retrouvée ! Bien qu'il était perturbé par cette nouvelle, il fit comme si de rien n'était et donna les munnies à Kuro.

"Tient, c'est pour toi, c'est un pari que je viens de gagner, tu en feras meilleur usage que moi"

Il lui sourit gentiment, ce disant que si cela pourrait l'empêcher qu'il vole, autant lui redonner ce qu'il avait dépensé, en plus, cela lui fera patienter le temps qu'il retrouve son trésor, car il est sûr que s'il le retrouve, il lui en donnera un peu. Toutefois, cela ne l'empêche pas de penser à nouveau à son bateau, ce demandant pourquoi il n'entendait sa voix qu'à présent alors que c'était la deuxième fois qu'il venait dans ce monde. Peut-être ne lui faisait-il pas confiance ou ne l'avait-il pas reconnu ? Quoiqu'il en soit, à présent, il avait tout aussi hâte que les autres de le revoir.

[T'inquiète, j'offre toujours la liberté aux autres parce que c'est ça qui est génial avec les RPs : l'improvisation ! =D Mais pour ça, faut que tout le monde fasse les choses comme il le souhaite ^^ Donc, n'hésite jamais à ajouter ton grain de sel dans cette légende totalement construite sur le coude XD ]

Saido eut un frisson qui parcourut son échine. A force de regarder un même point au loin, ses pensées s'étaient perdues. Il avait trop rêvé et à présent, le voilà face à des souvenirs qui le faisait frissonner. Il aimerait penser à autre chose mais il était trop tard.

***

Famille Fuun : Yasashî : 30 ans/Kanashî : 12 ans/Saido : 10 ans

- Saido... je t'en prie... Mange un peu.

Yasashî suppliait son petit garçon (ayant alors son apparence de Neko) pour qu'il puisse prendre sa portion. Ce dernier se privait trop depuis quelques jours, décidé qu'il devait donner plutôt que de garder pour lui. Certes, il était petit et il se devait de se nourrir plus que d'autres jeunes adultes - comme le faisait sa grande sœur - et pourtant, il avait décidé que c'était ces intéressés qui méritaient leur part afin d'être en forme pour pouvoir protéger le camp et aussi trouver de la nourriture pour ses membres. Néanmoins, à force de rejeter son alimentation, le gamin devenait frêle et ses joues se creusaient. Il devenait de plus en plus maigre.

- Maman a raison ! Tu dois manger, Saido !
- Nan !

Cria fermement le petit face à l'intervention de sa grande sœur. Puis, il se mit à pleurer, regrettant de s'être montré si mauvais envers cette dernière. Celle-ci le prit dans ses bras et caressa doucement sa tête, profitant encore du fait qu'il était plus petit qu'elle. Depuis le départ de leur père dans une mission, Saido était mort d'inquiétude mais il se taisait. Depuis deux semaines, c'était la première fois qu'il s'exprimait enfin. Il resta alors dans les bras de sa sœur ainsi. Kanashî le berçait doucement tandis que leur mère les regardait, un triste sourire sur son doux visage se cachait derrière sa chevelure blonde, héritée par aucun de ses deux enfants.

La jeune femme finit par se lever et s'approcha de ses petits pour les serrer dans ses bras pour les rassurer. Elle ressentait leur peur. Ils étaient effrayés à l'idée de perdre leur père. Elle-même, elle était terriblement terrifiée à l'idée d'être séparée de lui.

- Ne vous en faîtes pas, mes chéris... Papa... Papa finira bien par rentrer !
- Mais quand ? J'ai peur qu'il lui arrive malheur...
- Bientôt ! Je vous le promets.

La femme blonde caressa les cheveux argentés de ses enfants tandis que leurs yeux bleus la fixaient. Elle souhaitait de tout cœur que son mari lui revienne en un seul morceau. Il lui manquait terriblement. Elle avait hâte qu'ils soient tous réunis à nouveau afin d'être soulagés et ne plus s'inquiéter.

- Il va revenir... Il viendra vous serrer dans vos bras.

***

- ...do ? Hé ! SAIDO !!

La voix de son petit frère le ramena à la réalité. Le chat noir secoua sa tête et tourna son regard vers le blondinet - le seul enfant des Fuun à avoir hérité de l'apparence physique de leur mère. Saido eut un petit rire nerveux.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu pleurais... Ça ne va pas ?

L'aîné des deux frères passa un petit coup de patte sur son visage et remarqua qu'effectivement, il avait deux larmes. Kuro le fixait toujours. Il voyait rarement son frangin ainsi. Cela lui donnait une étrange sensation.

- Juste des souvenirs... des souvenirs du génocide.

Il eut un nouveau rire nerveux. Le Gardien de l'Explosion lâcha un léger "Oh." en lançant à nouveau son regard vers les océans. Il s'agissait de souvenirs qu'il ne pouvait partager avec son grand frère. Ces treize ans d'écart étaient lourds de conséquences. Les Fuun tournèrent en cœur leur tête lorsque Tarô vint les rejoindre après s'être un peu amusé avec les autres membres . Celui-ci semblait avoir eu quelques fuites de la discussion des deux frères car il voulut se renseigner sur la relation amoureuse de Kuro. Celui-ci rougit un peu avant de prendre un sourire ravi :

- Oui, j'en ai une. Elle s'appelle Ava et non, ce n'est pas une Neko ! Elle est une Kitsune ! Elle est pleine de sagesse, elle a vécu beaucoup de choses et sait du coup pleins de trucs ! Elle m'enseigne ses connaissances ! Elle est vraiment extraordinaire !

Il se tut en remarquant le visage étrange qu'affichait Tarô. Il échangea un regard avec Saido qui remarquait que l'intéressé ne respirait plus. Kuro passa sa main devant les yeux du Neko pour tenter de le ramener à la réalité.

- Monsieur Tarô ? Vous allez bien ?

Le potentiel Furem finit par revenir à lui-même et tendit vingt munnies au cadet. Celui-ci les prit, clignant un peu des yeux. Il lui semblait pourtant avoir dit à Tarô qu'il n'avait pas besoin de le rembourser, néanmoins, il ne les refusa pas, par politesse, et les rangea dans sa combinaison en remerciant. Cela permettrait à Meiko de ne pas remplir à nouveau son petit porte-monnaies dans lequel il mettait de l'argent de poches reçu par cette dernière.

- Monsieur Tarô... Vous nous avez dit que vous étiez un esclave... Les Nekos sont des esclaves dans votre Monde ?

Kuro se posait des questions sur la situation des Nekos dans le Monde de son camarade. A cette interrogation, Saido afficha une grimace. Il se disait que c'était bien là quelque chose d'indiscret que faisait son frère et il espérait que cela ne vexerait pas Tarô. De plus, il avait compris que, par sa faute, son petit frère repensait à ce qu'avaient vécu les Nekos de Seibutsu. Il se sentait stupide sur ce coup-là. S'il s'était tut, le Gardien de l'Explosion resterait tourné vers le présent et le futur et non, encore, vers le passé.

- Oh, tu n'es pas obligé de lui répondre. Il est juste un peu trop curieux.

Se décida finalement Saido d'avertir. Il s'agissait tout de même de quelque chose de délicat et sans doute que dans l'aventure, Tarô ne souhaitait pas penser à ce genre de sujet, d'autant plus qu'il paraissait désirer s'investir dans la chasse au navire légendaire.

- Hey, le petit blond ! Au lieu de tourner tes pouces, tu ferais mieux d'aider les autres. T'es un membre temporaire mais t'as du boulot, gamin !

Cria la seconde au Gardien de l'Explosion. Celui-ci, bien loin d'être ennuyé à l'idée de devoir travailler, afficha une mine réjouie et fonça rejoindre la seconde, n'ayant pas attendu la réponse de Tarô. Il se retrouva à porter un petit foulard qu'il plia en cadre sur la largeur pour faire en sorte que l'accessoire ne recouvre que son front. La seconde lui donna ensuite un balai et un sceau d'eau et, après avoir mis un tablier, Kuro se mit à laver le pont. Saido observa son petit frère quelques instants avant de regarder Tarô.

- Désolé encore pour sa question déplacée. C'est de ma faute s'il a pensé à ce genre de chose... Il ne faut pas lui en vouloir... Kuro n'a jamais connu la vraie vie jusqu'à maintenant et il ignore beaucoup de choses.

Le chat lâcha un lourd soupire. Parfois, cela lui prenait d'imaginer une vie différente si le génocide de Seibutsu n'avait jamais eu lieu. Néanmoins, en imaginant cette alternative, Saido se demandait si Kuro aurait pu naître. Jamais il ne pourrait s'imaginer une réalité où son petit frère n'existait pas. C'était inconcevable. Si sa naissance avait malheureusement tué leur mère - dont la mort avait surtout été provoquée par les expériences accumulées - Kuro méritait comme tous les autres Fuun de vivre. Saido veillerait personnellement à ce que son frère vive longtemps et dans le bonheur.

HS : Oui, tu as entièrement raison =)

Tarô pu l'entendre parler de sa chère Ava. C'était une Kitsune, ce qui était un duo des plus étrange, mais pas inintéressant. En plus, cela le fit sourire, car cela lui rappelait ses aventures à Nomugo et il s'était bien rendu compte que la cousine des nekos et la soeur adoptive de Ruby, semblaient bien s'entendre, donc du coup, il n'était pas trop surprit et il pensait aussi qu'ils ferraient un bon couple. Kuro semblait tellement l'aimer qu'il avait presque envie de la rencontrer. Lorsqu'il revint à lui et qu'ensuite il lui donna les munnies, Kuro eût l'air un peu gêné, ce dont il s'en fichait bien.

"C'est un bon début pour faire un cadeau à ta belle, n'est-ce pas ? Avec tout ce que l'on trouvera, tu pourras lui faire un cadeau encore plus beau, elle en sera très heureuse. Je ne te connais que depuis quelques minutes, cependant, je ne peux m'empêcher d'être ravi que tu ais trouvé boheur"

Il avait l'air plus que sincère en disant ces propos, puis lorsque Kuro lui posa la question sur son passé, son air fût surprit avant d'avoir un air très grave. La question qu'il posait ne pouvait qu'avoir une réponse des plus sérieuses. Cependant, il ne savait pas trop comment lui répondre, de plus, dans sa tête, il entendait les coups de fouets que lui donnaient madame Kagiri lorsqu'il ne voulait pas obéir et en plus, il entendait la voix de son petit frère, en larmes, qui lui demandait d'arrêter, ce qui n'émouvait pas tant la femme aux longs cheveux rouges. Secouant la tête, il pu entendre Saido lui dire que s'il ne voulait pas répondre, il le pouvait.

"Oui, les nekos de mon monde sont des esclaves, cependant, il y en a trop pour pouvoir tous les sauver..."

Ne sachant pas trop comment aborder la question, il fini par y répondre assez simplement. Cependant, il eût la'ir de vouloir dire autre chose, tout en restant sur la retenue. Ce fût la seconde qui le sauva d'une terrible révélation qu'il préférait ne pas dire au jeune chat, sinon il allait faire des cauchemars. Ce mettant à avancer, il alla s'asseoir dans un coin, en tailleur, tandis qu'il scrutait avec intensité son collier avec la chaîne cassée.

Flash-Back

- Maman, pourquoi Tarô il est encore puni ?

- Parce qu'il est méchant, il ne veut pas faire ce que je lui ordonne.

- Mais il doit avoir mal en étant attaché aussi fort à la chaise !

- Kaito, toi aussi tu veux te faire punir mon coeur ? Non il me semble, alors tais-toi !

N'ayant que huit ans, le petit neko aux cheveux roses semblait ce demander ce qu'il était en train d'arriver à son grand frère. Ayant toujours un peu considéré madame Kagiri comme sa mère, car elle s'était occupée d'eux alors qu'ils venaient à peine de savoir marcher et parler, et puis, elle avait toujours été gentilel avec lui, car il faisait ce qu'elle lui demandait et elle appréciait beaucoup, ce qui n'était pas le cas de Tarô. En l'entendant dire de telels paroles, Kaito baissa la têt eet ce mit à pleurer, ce qui fait que la femme lui caressa la tcheveux pour tenter de le calmer.

"T'es qu'une affreuse sorcière ! Tu mérites pas de le toucher et d'avoir son amour ! Je te déteste, t'a pas le droit de le faire pleurer !"

En entendant ce qu'il venait de dire, le regard de madame Kagiri ce changea, devenant très dur, puis elle ce précipita vers le jeune neko, attaché dans un coin, sur une chaise, ce qui fit trembler son cadet. Elle lui donna une claque magistrale, ce qui le fit cracher, donnant ainsi à la femme l'occasion de lui en donner une seconde.

- Un simple matou insignifiant comme toi ne peut pas parler de droits ! Quand tu seras grand et que les nekos ce seront tous ligués pour nous renverser, alors là, on pourra parler de droits, mais en attendant, c'est moi qui donne les ordres sale petit ingrat ! Je t'ai presque nourrit au biberon et voilà comment tu me remercies ? Tu me dégoûte, je ne veux plus t'entendre parler jusqu'à demain ! Vient mon coeur, il fait beau, nous allons nous promener

Fin Flash-Back

Tarô fût interrompu dans ses souvenirs lorsque Saido vint s'excuser de la part de son petit frère. Tarô hocha un peu la tête, voulant lui faire comprendre qu'il savait très bien le sujet dont il venait lui parler. Redressant la tête en semblant triste, le neko fini par lui répondre.

"Tu n'as rien fait de mal et lui non plus. Je comprend qu'il soit curieux, surtout s'il n'a jamais rien connu de tout cela, ce que je ne lui souhaite pas. Par contre, toi tu as l'air d'avoir connu bien des tourments mon pauvre ami, j'espère qu'un jour, tu auras la force d'oublier tous tes tracats et de tourner la page. Moi, je croyais y arriver, mais ce n'est pas évident... Tu sais, j'ai aussi un petit frère, sauf que lui, il était assez doué pour ce faire apprécier de cette sale humaine et de ce fait, il n'a pas voulu partir avec moi quand j'ai fui, alors de ce fait, je voyage pour lui... J'espère que je trouverais ce bateau, je le dois pour lui, ainsi j'aurais de magnifiques souvenirs à lui raconter le jour oÙ l'on ce retrouvera, quand il daignera enfin quitter cette esclavagiste"

Il semblait parler d'une voix calme et un peu triste, avant qu'elle ne devienne nostalgique et ensuite, elle devint amère, faisant même la moue, car il n'aimait vraiment pas cette femme et cela pouvait ce comprendre, surtotu avec tout ce qu'elle lui en avait fait bavé, ce qui en même temps, lui avait forgé ce caractère si solide, un pilier qui ne semblait pas pouvoir pleurer et restait digne la plupart du temps, en tout cas, c'est ce qu'il voulait montrer et pourtant, Chiery était bien au courant qu'il était un neko comme tous les autres et qu'il savait verser des larmes.

Flash-Back

Tarô, seize ans, était enchaîné dans la cave de madame Kagiri. Ne voyant presque plus son petit frère adoré et ce faisant tabasser à longueur de journées, ce qui lui faisait ce demander si à force elle n'allait pas ce lasser et le manger, car elle lui avait dit que certains nekos finissaient ainsi, ce qui ne l'avait pas fait pour autant baissé les bras. Aujourd'hui, il eût un petit instant de bonheur, car ce fût Kaito qui vint lui apporter à manger. Le prenant dans ses bras avec un geste long et faible, il ce mit à sangloter, ses larmes s'intensifièrent lorsqu'il remarqua que son cadet restait de marbre.

"Qu'est-ce qu'elle a fait de toi ? Un monstre insensible ? Allez, tu ne peux pas être devenu ainsi ! Tu es un adorable neko, sensible, joyeux, généreux... Elle aussi elle t'a brisé ?"

- Non, mère est gentille avec moi, elle m'a juste conseillé de ne pas me laisser attendrir.

"Je t'interdis de l'appeler ainsi en ma présence, elle n'est pas notre mère ! Sérieux, tu la préfère à moi ? Moi qui suit ton frère ? Tu l'aims au point d'ignorer ton grand frère qui t'aime d'un véritable amour et qui ne fait aps semblant, souffrir et être malheureux ? Kaito, j'ai mal.... Je... Je vais mourir si tu ne me dis pas que tu m'aimes, car c'est grâce à notre lien de sang que j'arrive à supporter tous mes mauvais tourments"

Tarô, choqué, l'avait lâché, le scrutant avec un air déçu, tout en continuant son monologue, étant devenu une fontaine tellement il inondait la cave de ses pleurs. Ce sentant prit de remords, Kaito lui donna un paquet de mouchoirs et le serra dans ses bras en lui faisant un bisou, ce qui fit légèrement sourire le neko aux chevuex oranges, car le jeune neko n'avait pas besoin de parler pour lui faire comprendre qu'il l'aimait et qu'il était toujorus de son côté, malgré ce que l'humaine pourrait dire.

"Merci, je me sens déjà beaucoup mieux grâce à toi"


Ayant l'air pensif, il semblait s'être à nouveau noyé dans ses souvenirs. Mettant une main sur son front, ces dderniers semblaient lui faire un peu mal à la tête, mais c'était supportable. Ce demandant si c'était dû à la question de Kuro qu'il avait tout ce débordement de bribes du passé, il espérait que cela allait passer, car il allait finir par déprimé, car ils étaient vraiment très tristes.

Kuro avait laissé Saido et Tarô discuter du passé. Pendant qu'il passait la serpillère, il repensait aux paroles de son camarade. Des Nekos esclaves d'êtres humaines. Le blondin eut un frisson qui parcourut son échine. Il se demandait si être un esclave était une meilleure situation qu'être un rat de laboratoire dont l'existence se résumait uniquement à cela, ou être un rat de laboratoire après avoir vécu pendant dix ans un génocide et voir ses proches mourir, tués par les armes des humains. Le Gardien de l'Explosion baissa les yeux sur les poils de son balais, tandis qu'il étalait l'eau mousseuse sur le pont. Au final, il semblait encore y avoir des Nekos venant du Monde de Tarô, quant aux Nekos de Seibutsu, il ne restait plus que les deux frères alors qu'ils étaient des milliers auparavant.



- Nan ! Ne vous approchez pas !
- Comme tu es mignon. Aller minuscule chat, dégage.

D'un coup de main, un homme en blouse blanche tenta d'envoyer balader Saido au loin, mais celui-ci profita de son pouvoir d'immatérialité pour éviter le coup. Malheureusement, le scientifique en profita pour s'approcher du petit Kuro, étendu sur son lit, dormant, se remettant à peine de l'intervention subite du matin. L'homme attrapa l'enfant par le col et le souleva. Le blondinet se réveilla en sursaut et regarda celui qui le tenait.

- On va zouer ?
- Ouais, c'est ça, Numéro 13, tu as tout compris !

Kuro gazouilla et se laissa emporter tandis que Saido voyait son petit frère se faire emporter. Le garçonnet se retrouva attaché sur un brancard. Des spots puissants de lumière blanche éblouissait l'enfant. Quatre scientifiques se tenaient au-dessus de lui.

- Ne t'en fais pas. Si tu es tranquille, ça ne te fera pas mal.

Ils tenaient tous chacun une seringue contenant un liquide exceptée une qui était vide qui servirait à prendre le sang du cobaye.




- P'tit blond ! Balaie mieux que ça !

Kuro sortit de ses pensées à la remarque de la seconde. Celle-ci paraissait un peu agacée par le comportement du Gardien de l'Explosion. L'intéressé eut un léger rire et agita sa main pour lui dire que tout allait bien. Il ne devait plus penser à cela. Il devait se tourner vers le futur, cesser de ruminer le passé et se concentrer dans le présent. Il se donna une légère claque, lança un regard vers son grand frère avant de s'investir à nouveau dans sa tâche imposée par la chef du moment.

De leur côté, Tarô et Saido étaient piégés dans leurs souvenirs. Le grand Neko finit par délier sa langue et avoua ses souffrances tout en faisant une remarque à propos de ce qu'ont vécu les Fuun. Le petit chat noir s'autorisa à flotter au-dessus de l'épaule du plus jeune que lui et la tapota de ses deux petites pattes comme dans un geste de soutien.

- J'espère que tu parviendras à sauver ton frère. Mais j'y pense... tu es fiancé à une héritière au trône, n'est-ce pas ? Ne pourrais-tu pas te servir de cet avantage pour libérer nos frères et sœurs de ton Monde de l'esclavage humain ?

Proposa soudainement le petit chat noir. Ces Nekos esclaves pouvaient être libérés si des personnes s'alliaient et se battaient pour ces derniers. Certes, il y avait des risques, mais si personne ne se bougeait, la situation ne pourrait jamais changer et des Nekos continueraient de souffrir de la maltraitance des humains.

Saido revint sur les propos de Tarô concernant lui et Kuro. Il réfléchit un instant, se demandant si c'était une bonne idée de parler des événements de Seibutsu. Il ignorait en tout cas qui avait vu le plus de couleurs entre lui et son cadet. Ils en avaient bavé, tous, ça c'était une évidence malheureuse. Néanmoins, Saido aurait aimé sauver son frère de ce qu'il avait pu subir durant son enfance et le début de son adolescence. Kuro ignorait les choses car il n'avait été qu'un cobaye pendant trop d'années, et cela, bien avant sa naissance, pendant qu'il se développait dans le ventre de leur regrettée mère.

Après un moment de silence gênant, là où Tarô semblait perdu dans ses souvenirs et Saido dans ses propos, ce dernier finit par parler :

- Oh, tu sais... Kuro aussi en a vu des vertes et des pas mûres...

Il s'interrompit. Il ignorait par où commencer. Sans doute avec le génocide... Cela avait été le début de leurs malheurs, après tout et ce qui a causé la mort de quasiment tous les Nekos de Seibutsu excepté dix-neuf devenus alors des expériences pour des scientifiques afin d'améliorer la vie des humains.

- Disons que...

Encore une fois, il se tut. Il prit une dernière grande inspiration, trouvant finalement le début à son récit.

- Disons que je ne pourrais jamais oublier ce qu'il s'est passé sur Seibutsu, notre Monde natal. Vois-tu, mon physique actuelle n'est pas normale. J'étais un Neko comme toi et Kuro auparavant.

Il avait besoin de parler. Il le sentait. Il ne pouvait jamais mettre le passé de côté alors autant s'y plonger à nouveau, histoire de partager son récit à un plus jeune que lui.

- Les Nekos, sur Seibutsu, étaient mal vus par les humains. On était isolé dans des petites villes. Néanmoins, les humains en eurent assez qu'on défende la nature, là où eux faisaient des louanges à l'industrie et la technologie qui leur permettaient d'avoir des vies meilleures au point de détruire toute trace de la nature. J'avais trois ans quand un génocide débuta. Avec ma mère, mon père et ma grande sœur, âgée alors de cinq ans, on a fui notre maison. Pendant dix ans, les Nekos furent tous massacrés les uns après les autres. Au final, il ne restait plus que dix-neuf Nekos. Au lieu de nous tuer, on nous enferma dans un laboratoire pour faire des expériences sur nous. Mes parents étaient le seul couple parmi les Nekos et on les força à avoir un enfant afin qu'il soit un "cobaye parfait". Pendant sa grossesse, ma mère a subi de nombreuses expériences afin de faire en sorte que le bébé soit comme les scientifiques le désiraient. Quand elle a accouché, ma mère, devenue faible par toutes les expériences, mourut. Elle laissa derrière un nouveau-né : Kuro. Et tandis que Kuro devenait le centre de l'attention des scientifiques qui le manipulaient sans arrêt, les autres Nekos perdaient la vie. Au final, il n'y eut plus que mon père, ma sœur, Kuro et moi-même. Au final, ils nous quittèrent presque le même jour. Kuro n'avait que quatre ans quand cela est arrivé et il s'est cru responsable de ces malheurs. Ce jour-même, également, j'ai perdu mon apparence de Neko pour devenir ce petit chat noir. Pendant les neuf ans qui suivirent, Kuro a subi d'ignobles nouvelles expériences et opérations. Comme tu as pu le remarquer, il porte des fausses oreilles et queue car il les a perdus à force de subir toutes ces atrocités.

Saido se tut à nouveau. Il en avait beaucoup dit. Certes, des détails importants avaient été passés sous silence, néanmoins, le grand frère du Gardien de l'Explosion se disait que c'était largement suffisant.

- Kuro et moi sommes les derniers Nekos de Seibutsu, alors... si on peut sauver ceux de ton Monde, crois-moi que Kuro s'engagera à le faire.

Décida-t-il d'avertir pour conclure la conversation. Il venait de remarquer que son cadet s'était approché, ayant eu le temps de laver tout le pont pendant que les deux autres discutaient. Le blondinet avait un sourire radieux, les yeux brillants, semblant s'imaginer des choses qui l'enthousiasmaient :

- Hey ! Vous pensez qu'on va devoir affronter un autre bateau pirate qui voudrait le trésor de Furem ? On devrait se défendre pour nos bonnes causes et tout ! On montrerait aussi qui domine les océans !

Saido afficha un petit sourire amusé face à la naïveté de son petit frère. Décidément, le Neko avait terriblement des airs de petit garçon passionné d'aventure.

Des modèles. C'était le mot qu'avait utilisé Tarô pour désigner les Fuun après le récit du petit chat noir. Celui-ci demeura plongé dans ses pensées pendant un moment tandis que Kuro et Tarô semblaient s'amuser à l'idée d'être attaqués par des pirates, désireux du trésor du Furem. Il se demandait s'ils pouvaient vraiment être considérés comme des modèles pour les autres Nekos. Il avait surtout peur pour son petit frère à l'idée que des personnes de leur espèce puissent compter sur lui dans l'espoir de les sauver d'une certaine situation désespérée. Kuro devait être protégé de ce genre de chose. Il était trop jeune pour être un héros aux yeux des autres. Les deux avaient déjà conscience que le blondinet était considéré comme l'Espoir des Nekos de Seibutsu, ce que l'intéressé avait du mal à croire tandis que son aîné l'encourageait à suivre cette voix.

- Oh ouais ! Je vais les faire peur avec mes pouvoir d'Explosion en utilisant les grand tube qui crache des boules pour détruire leur bateau ce qui va les pousser à fuir mais on va y monter pour les attaquer au corps à corps ! Sauf qu'ils seront éblouis par mes explosions !!!

Kuro s'enthousiasmait à l'idée de faire des combats contre ces pirates - sans pour autant les blesser ou les tuer ! histoire de s'amuser un peu mais surtout de s'entraîner. Le Gardien de l'Explosion souhaitait s'améliorer toujours plus afin d'accomplir son devoir envers Meiko qu'il protégerait quoiqu'il en coûte. Le Neko blond cessa de rêver de ces aventures de pirates en remarquant que Tarô perdit conscience. Il réussit à attraper son confrère à temps pour l'allonger doucement sur le pont du navire. Les Fuun s'échangèrent un regard inquiet.

- Je l'ai pas vu venir ce coup ! Tu crois que c'est à cause de ses blessures ?
- Je ne pense pas. Ses blessures étaient graves mais on a su les désinfecter, cesser le saignement et le fait qu'il ait mangé lui a aidé à reprendre des forces. Je pense que c'est lié à autre chose...

Kuro demeura sceptique un moment, réfléchissant à tout vitesse ce que pouvait bien avoir Tarô. Il lâcha un petit bruit d'inspiration quand il finit par comprendre ce qu'il se passait.

- Tu crois que c'est lié au Furem ?

Saido fut silencieux pendant quelques instants. Si c'était bien le cas, alors cela confirmait le fait que Tarô était la réincarnation d'un chat de légende pirate et que cela pourrait bien intéresser le capitaine du Blanda Joya. Le grand frère du Neko blondinet se demandait si cet homme était aussi honnête qu'il essayait de se faire passer. Il restait tout de même un pirate, un être sans scrupule prêt à trahir à n'importe quel moment, pourvu qu'il garde tous les avantages.

- Que se passe-t-il ici ?

Cria une voix. Le capitaine venait de sortir de sa cabine face au brouhaha. En effet, l’équipage s’était réuni autour de Furem, inconscient. Face à cette scène, il afficha un petit sourire l'air satisfait de la situation. Il demanda alors à ce que l'on amène l'endormi dans sa cabine et que personne ne le dérange. Il expliqua qu le chat légendaire était en communication avec le navire et qu'il désirait donc écouter ce que l'intéressait disait dans ses songes afin de découvrir où se trouvait l'un des plus grands trésors de Furem. Malgré les multiples interrogations qui envahissaient les autres membres de l'équipage, certains d'entre eux s'exécutèrent pour porter le Neko et l'emmener dans les appartements du supérieur. Kuro voulut les retenir mais il fut repousser par deux grands gaillards. Certes, le blondinet était grand et musclé, néanmoins, il restait impuissant face à deux gorilles violents.

Se retrouvant alors seuls, les Fuun s'isolèrent pour discuter.

- Il faut que rejoigne Monsieur Tarô ! Il ne peut pas rester seul !
- Surtout que j'ai l'impression que le capitaine n'est pas autant honnête qu'il ne le fait paraître. Je suis certain qu'il est prêt à garder Tarô et nous rejeter dès que possible afin de garder les trésors de Furem. De plus, si Tarô parvient à communiquer avec son navire, cela confirme le fait qu'il soit la réincarnation de cette légende pirate.
- Le capitaine serait capable de garder Monsieur Tarô prisonnier ?... Mais ce serait horrible !
- Oui. Mais au-delà de Furem, le capitaine ne voit pas Tarô qui a sa propre vie et un entourage auquel il tient beaucoup, ainsi que ses propres rêves.

Les deux frères étaient d'accord sur le fait qu'ils ne pouvaient laisser Tarô seul. Kuro décida d'abord de passer par l'entrée de la cabine, simplement, pour ainsi éviter de s'attirer des ennuis auprès de l'équipage. Pourtant, quand il s'approcha des appartements du supérieur, la seconde se mit en travers de son chemin, bloquant l'accès, croisant les bras, le regard sévère.

- Vous comptez déranger le capitaine ? Il a pourtant été clair dans ses propos : il veut être seul avec Furem.
- Mais Monsieur Tarô... pardon, Furem est notre ami !
- Seul !

Elle accentua le mot, déterminée à faire respecter la volonté de son patron au sein de son navire. Le Gardien de l'Explosion s'éloigna alors de la cabine, vexé, les joues gonflées. Saido, quant à lui, flottant au-dessus de son petit frère, eut un haussement d'épaule, pas du tout surpris par la situation - l'inverse l'aurait même étonné. Kuro proposa de passer par les fenêtres. Peut-être y en aurait-il une d'ouverte. Sur ces mots, Saido fit une reconnaissance et vint l'avertir qu'il y en avait bien une d'ouverte. Le Neko se pencha au bord du pont et alla s'accrocher à l'aide de ses griffes sur la coque du navire. Ainsi, doucement mais sûrement, il progressait vers la cabine du capitaine. Lorsqu'il fut proche des fenêtres, il remarqua que ce dernier prenait toute note des paroles de Tarô qui était toujours inconscient.

Kuro prit une grande inspiration et s'approcha lentement de la seule entrée disponible. Il allait devoir être rapide. Il utilisa sa télékinésie pour provoquer un genre de vent qui fit tomber des rouleaux de carte du capitaine. Celui-ci décida d'abord d'ignorer, se disant qu'il rangerait plus tard, cependant, à force qu'elles tombent, il craqua et se mit à les ramasser. Kuro fila à toute allure et alla se planquer derrière une bibliothèque. Le capitaine alla fermer la fenêtre et revint auprès de Furem.

- Nous sommes dans une situation très dangereuse.

Ne put s'empêcher de chuchoter tout bas Saido, inquiet à l'idée que son petit frère puisse se faire prendre. Pourtant, tout ça prit fin lorsqu'ils entendirent la seconde hurler depuis le pont :

- On nous attaque ! Préparez-vous au combat ! Armez les canons !

Le capitaine lâcha un soupire. Il lut une dernière fois ses notes avant d'afficher un sourire satisfait. Il glissa son carnet dans une de ses sacoches et sortit de la cabine, sabre à la main. Kuro profita alors qu'il venait de fermer la porte pour se précipiter vers Tarô et le secoua par l'épaule, le suppliant de se réveiller.

- Monsieur Tarô ! On est attaqué ! Venez vite nous aider ! On va avoir besoin de vous !
- Laisse tomber, Kuro. On ferait mieux d'aller aider les pirates. Il se réveillera de lui-même.

Remarquant que le Neko ne semblait pas prêt de sortir de son sommeil, Saido préféra pousser son frangin à abandonner et rejoindre l'équipage pour défendre le Blanda Joya. Le vaisseau ennemi ne devait pas savoir que Furem était à bord, néanmoins, s'ils apprenaient sa présence, sans doute cela pourrait les intéresser. Le but était de conserver le bateau et que Tarô ne se fasse pas enlever.

Kuro se précipita dehors. Personne ne remarqua d'où il venait, trop occupé à charger les canons. Le blondinet s'approcha d'un mat et y grimpa au point le plus haut. Il se mit à charger une explosion dans sa main qu'il envoya dans l'eau, tout près du navire ennemi ce qui fit danser la mer et provoqua des vagues qui balancèrent le bateau, tandis que quelques marins y chutèrent. Kuro eut un sourire satisfait avant de prendre son bâton qu'il fit agrandir d'un coup pour créer un pont en posant les deux bouts sur un mât du Blanda Joya et un autre sur celui des adversaires. Funambule dans l'âme, le Neko fit la traversée, sous le regard inquiet de Saido. Une fois arrivé sans aucune chute, le blondinet rétrécit son arme avant de se jeter dans le vide et utilisa une explosion pour amortir sa chute, faisant reculer quelques pirates.

Réajustant une nouvelle fois la taille, le Gardien de l'Explosion se servit de son bâton pour faire reculer tout homme qui tentait de s'approcher de lui. Certains essayaient de l'attraper pour en faire un otage. Cause perdue, s'ils y parvenaient, cela serait inutile puisque le capitaine du Blanda Joya n'avait que d'yeux pour Furem et non pour ce chaton insignifiant.

Kuro se battait corps et âme sur le navire ennemi et réussissait à mettre à terre ceux qui tentaient de le descendre et faire tomber dans la mer ceux qui essayaient de traverser pour rejoindre l'autre bateau et attaquer l'équipage. De temps en temps, Saido envoyait des sphères de Ténèbres lorsqu'il remarquait que son petit frère allait être la victime d'un coup dans le dos, trop occupé à gérer deux autres hommes face à lui. Après un bon temps, Kuro rejoignit le Blanda Joya et fit tomber les derniers pirates restants. Le Neko se précipita par la suite vers la fin du vaisseau et provoqua une explosion dans l'eau pour faire avancer rapidement le transport afin d'éviter une nouvelle attaque.

L'équipage hurla de joie face à cette victoire écrasante. Il y avait très peu de blessés et quand c'était le cas, ce n'était rien de bien grave et d'ici quelques jours, il n'y aurait plus aucune trace de ce combat.

- Tu t'es bien battu, Kuro. Je suis fier de toi.

Saido affichait un grand sourire fraternel, plein de fierté pour son cadet qui lui répondit en affichant un rictus heureux.

- Merci, Saido ! Je n'y serai pas arrivé sans ton aide, non plus.

Et tandis que les Fuun demeuraient dans leur coin à se féliciter l'un l'autre, l'équipage célébrait la victoire dans la cale du Blanda Joya, profitant de bonnes bières, là où leur capitaine faisait des louanges à chacun de ses matelots, fier d'eux.

Tarô était toujours perdu dans son subconscient, n'ayant aucune idées de ce qu'il pouvait ce passer à l'extérieur de sa petite cervelle. Plus il s'approchait du bateau et plus il avait l'impression que ce dernier était content, ayant presque l'impression qu'il souriait. Décidant de monter à son bord, le navire le laissa faire, de toute façon, tout ce passait dans son imaginaire, alors pourquoi lui refuserait-il son accès ? Cela serait très frustant s'il ne pourrait l'atteindre ! Heureusement, il pu enfin monter à son bord et accéder au gouvernail, qui semblait être très vieux. Il semblait que dans le bois terni ce trouvait des inscriptions gravées qu'il eût de la peine à déchiffrer, ce qui ne l'empêcha pas de poser ses mains dessus, ressentant alors comme une grande énergie parcourir tout son corps et son âme.

"A quoi correspond les inscriptions ?"

> Ce sont les cordonnées de l'emplacement de ton trésor mon très cher Furem. Seul toi et tes héritiers sont capable de comprendre sa signification

"Et mon navire ? N'est-il pas un héritage de ma mémoire ? Ma fortune est-elle donc à ce point encombrante et dense pour que je ne l'emporte pas avec moi ?"

> Tu as raison, je t'aiderais lorsque tu m'auras retrouvé. Toutefois, je ne peux que répondre avec approbation. Fruem, la plsu grosse fortune des océans, il ne nous était donc pas possible de tout emporter et puis, au fil du temps, tu t'assagit et les trésors n'étaient plus que pour toi que les souvenirs de tes aventures passées à mes côtés... Ahah il est vrai qu'il était bien plaisant de rendre fous tous ces coquins qui ne désiraient que ton or et qui ne ce doutaient pas un seul instant que sous ce regard glacial que tu arborais, ce cachait un coeur tout aussi brillant que nos joyaux et nos écus

En entendant son bateau lui raconter tout cela, il avait la sensation d'avoir déjà accomplit tout alors qu'il n'avait même pas encore trouvé ce vieux tas de souvenirs qui le considérait comme son ami alors qu'il ne le connaissait pas et inversement, Tarô avait aussi l'impression que cela faisait des années qu'il le connaissait, d'ailleurs, il lui faisait confiance. Lorsqu'il eût terminé de parler, Tarô eût une nouvelle question à lui poser.

"Où te trouves-tu ?"

> Dans une citadelle sous-marine ! Navigue encore tout droit durant cinq kilomètres et tu verras une île en croissant de lune, c'est en-dessous que ce trouve la citadelle

En entendant ces mots, Tarô ne ce senti pas bien, d'ailleurs, il avait déjà l'impression de ne plus réussir à respirer, ce qui ce vit sur son visage tandis qu'il bougeait frénétiquement dans le lit. Il ne savait pas nager, alors rien que cette idée d'aller sous l'eau le terrifiait grandement. L'eau, c'était sa phobie et il devait faire de la plongée pour pouvoir récupérer cet ancêtre des plus sublimes ? Il ne ce sentait pas le courage.

> Qu'y-a-t-il ? Tu sembles être au bout de ta vie mon cher Furement

"Si tu me connais si bien, tu sais que je ne sais pas nager et que j'ai très peur de me noyer !"

> Je le sais, mais tu n'as rien à craindre, il y a toutun système prévu pour t'éviter de barboter dans l'eau. Ahlala sérieusement, durant tout ce temps, tu aurais pu apprendre, ce qui aurait fait de toi un neko parfait sans aucun défauts

Tarô ce rendait bien compte que le bateau ce riait de lui, qu'importe, il comprenait sa réaction, c'était une grande blague dont il n'avait pas encore trouvé de chute, car il était vrai qu'en apprenant à nager, il n'aurait plus peur de cet élément. Soupirant, il fini par répété ce que lui avait dit le navire en lâchant le gouvernail pour faire les cent pas sur le pont immense en semblant avoir besoin de réfléchir à tout ce qu'il venait d'entendre. C'est ensuite qu'il ressenti comme des secousses sur le flamboyant vestige d'une ancienne vie qu'il était avide de connaître.

> Je crois que le devoir t'appelle, il est temps que tu viennes en aide à tes vaillants camarades.

"Comment le pourrais-je ? Nous ne pourrons plsu parler si je reviens à moi !"

> Nous sommes à jamais liés, tu ferais mieux de t'en faire pour tes amis

"Je sais, mais... Oh qu'est-ce que c'est que ça ?"

Tarô semblait être triste de quitter si vite son nouvel ami avec lequel il semblait si bien s'entendre. Ce dernier le rassura et lorsqu'il pensait qu'il allait s'en aller, il trouva une vieille photo, par terre, qui était une photo de ce qu'il avait pu être par le passé, avec ce qui semblait être son équipage. Il y avait un beau rouquin qui portait un énorme chapeau noir de corsaire avec une tête de mort dessinée dessus et les beaux habits qu'il portaient lui fit penser qu'il s'agissait peut-être de sa personne. Il était beau et avait un regard flamboyant, semblant être sûr de lui et à la fois heureux d'être asusi bien entouré. Il s'assit alors par terre et mit un long moment à contempler l'image.

> Est-ce que des souvenirs te reviennent ?

"Pas encore. Tout ce que je sais, c'est qu'il faudra que je m'achète les mêmes vêtements parce que j'avasi trop la classe dans cette tenue et qu'il faudra que je la montre à des amis qui rêvent égalemetn de faire ta connaissance !"

Au bout d'un long moment de contemplation, malgré le bruit qu'il y avait dehors à cause de la bataille, rien ne semblait l'attendre, cependant, il fini par revenir à la réalité à cause des cris de victoires et de la musique jouée pour célébrer une belle victoire. Ouvrant péniblement les yeux, il fini par ce réveiller et pu voir qu'il y avait la seconde qui semblait l'attendre.

- Alors cette discussion est terminée ? Et si nous passions à notre petit rendez-vous, après tout ce que vous venez de faire, vous avez besoin de vous détendre.

"Justement, je n'ai rien fait de spécial, vous devriez être également à cette petite fête donnée par votre équipage, je n'ai rien à voir dans votre victoire et puis, ce rendez-vous n'était qu'un pari. Je susi désolé mademoiselle de vous l'annoncer ainsi, mais j'ai déjà une fiancée. Sur ce, j'ai à faire ! Merci pour le verre !"

La seconde eût l'air très surprise par cette révélation, puis elle ce mit à jurer quand il lui faussa compagnie, après lui avoir redonné le verre qu'il venait de terminer. Elle qui pensait avoir flairé une bonne piste, c'était raté ! Ce disant que si ce sale matou pensait l'avoir ainsi, il ce trompait royalement et que si pour être sûre de garder la fortune dans l'équipage, elle devait insister pour ce faire bien voir, elle le ferait, car le bonheur du capitaine passait bien avant tout le reste et sachant que le fric était ce qu'il aimait le plus, elle ne pouvait pas passer à côté d'une telle affaire. La plantant donc sur place, il s'en alla rejoindre les frères Neko, dès qu'il les eût retrouvé.

"Désolé si je vous ais inquiétés, cette discussion avec mon navire était des plus intéressantes. Qu'ais-je manqué ? En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je peux vous indiquer la direction de mon bien sans soucis, nous pouvons même partir sans les attendre, ces gens n'ont pas tous l'air d'être de bonne fréquentation"

Lorsqu'il eût demandé ce qu'il avait manqué, il parla ensuite à voix basse de sorte à ce qu'il n'y ait que Kuro et Saido qui entendent. Sur les recommandations de son navire, il pensait, surtout en voyant comment fonctionnaient ces humains, qu'il serait presque temps de leur fausser compagnie avant qu'ils ne le pillent, mais comment rester discret en partant à trois dans un canot de sauvetage, s'il y en avait un ? Ce mettant à étudier la question, il ce mit également à ce demander si les deux nekos étaient de son avis et s'ils le suivraient dans sa petite fugue.

Kuro tourna son regard vers le pont absolument vide. Tout le monde était préoccupé à profiter de la petite fête. Cependant, il remarqua que la seconde alla rejoindre la cabine du capitaine. Le blondinet échangea un regard avec Saido. Elle allait sûrement rejoindre Tarô. Ce dernier dormait sans doute encore. Pourtant, malgré leur méfiance, aucun des deux Fuun n'agit. Ils attendaient si le moindre soucis débarquait soudainement.

- Je pense qu'on ferait mieux de partir le plus rapidement possible... Les notes que le capitaine a prises ne m'inspirent pas confiance.
- Comment on va faire pour sortir d'ici ?
- Il doit bien y avoir des barques le long du vaisseau.
- C'est quoi ?
- Des genres de petits bateaux sans voile où il faut utiliser de longs bâtons avec des planches au bout pour avancer, ça s'appelle des rames.

Sur ces mots, Kuro se pencha au-dessus de l'eau et remarqua deux barques suspendues avec les rames. Le Neko les pointa discrètement du doigt pour que son frère les remarque. Saido réfléchit pendant un moment. Il se disait que ça serait bien que Taro soit avec eux pour pouvoir discuter plus en profondeur à propos de leur échappé qui risquait d'être dangereuse. En parlant du loup, le rouquin finit par rejoindre les frangins. Il leur indiqua qu'il avait longuement discuter avec son navire avec qui il semblait partager un lien fort avant de proposer de partir du Blanda Joya, lui aussi manquant de confiance envers l'équipage.

- Nous aussi, nous songions à partir d'ici. Le capitaine cache des sombres desseins. Il a pris des notes pendant ton sommeil. Je crains qu'il ne cherche à abuser de ta présence en tant que Furem et je sens qu'il est prêt à se débarrasser de Kuro et moi à n'importe quel moment. On est une gêne pour lui. On a remarqué qu'il y avait des barques... Il faut profiter du fait que tout le monde pense à festoyer pour filer en douce.

Répondit Saido en chuchotant, regrettant que des oreilles discrètes puissent trainer dans le coin. Il se méfiait surtout de la seconde qui était encore dans la cabine de son commandant. Celle-ci finit d'ailleurs par en sortir. Elle remarqua le trio de chats dans leur coin, ce qui fit qu'elle les regardait de manière soupçonneuse. Elle s'approcha d'ailleurs d'eux, comprenant que quelque chose se tramait.

- Je vois qu'on profite de l'absence du capitaine pour glander. Gamin, je t'avais pourtant confier une tâche, nan ?
- Hum... j'ai fini mon travail alors j'ai-
- Fais gaffe, petit. Si tu ne fais pas ce qu'on t'ordonne, t'es utile à rien pour nous alors on peut très bien te jeter en dehors du navire. Balaie le pont !

Kuro se retint de frémir face à ses menaces. Le jeune Gardien de l'Explosion n'avait jamais eu l'occasion de plonger dans l'eau et il ignorait donc comment nager. Suite à ces paroles, la femme s'en alla. Saido avait remarqué une pointe d'irritation dans le timbre de cette dernière et notamment un regard fâché en direction de Tarô. Le petit chat noir comprit qu'il s'était passé quelque chose entre les deux et que cela avait résulté sur une colère provenant de la seconde. Néanmoins, il ne chercha pas à en apprendre plus car cela ne le concernait pas bien que Kuro fut victime de son agacement.

- Je crois qu'il va falloir attendre tard dans la nuit si on veut pouvoir s'échapper sans avoir de problème... Il faut que personne ne nous remarque.

Le blondin hocha de la tête à cette remarque. Il avait l'impression que le bras-droit du capitaine du Blanda Joya n'était pas prête de le lâcher des yeux. Au moindre faux pas, elle était prête à le balancer par-dessus bord et il s'agissait là de la dernière chose que le Neko souhaitait. Quant à Saido, après avoir réfléchi un moment, il se tourna vers Tarô :

- J'imagine que le capitaine voudra t'installer dans une cabine confortable. Tu accepteras l'invitation. Kuro et moi serons te localiser. Je viendrais te chercher quand tout le monde dormira, tandis que Kuro préparera la barque. J'imagine qu'il y aura deux ou trois pirates qui monteront la garde. Il faudra être prudents.
- Je serai discret grâce à ma combi ! Pis, s'ils ont de la lumière trop forte, j'utiliserai mes pouvoirs pour l'étouffer légèrement afin qu'ils ne voient pas grand chose.
- Bonne idée ! En attendant, Kuro, fais ce que la seconde t'a demandé et toi, Tarô, si jamais le capitaine venait à te parler, essaye de lui voler son carnet de notes... et esquive ses questions comme tu peux.

Le Gardien de l'Explosion alla récupérer ses affaires de ménage qu'il avait posé dans un coin. Il allait faire en sorte que le pont brille plus encore. Cela risquait d'être long mais au moins, cela ferait passer le temps avant que la nuit ne tombe. De plus, il pouvait profiter de l'absence des pirates pour passer facilement sa serpillère sur les planches.


- Je sais qu'il ne m'aime pas, que ma présence lui dérange, mais je dois parler avec Kuro. Je dois le retrouver et essayer de poser des meilleures bases avec lui. Si je veux que nous trouvions un bon chemin d'entente, il faut que je le retrouve. Nous ne sommes vus qu'une fois et nous n'avons eu que peu de temps pour parler. J'aimerai le rejoindre. Je ressens ce besoin d'être auprès de lui. Je me sens mieux quand il est là. J'espère qu'il ne m'en veut pas pour ce que je suis. Je ne peux pas rester là plus longtemps sans rien faire, les bras croisés. Il faut que je sois plus discret cette fois.


- Fais attention, Kuro, quand tu manges. Tu mets des miettes partout sur ton lit et après, tu vas te plaindre que ça pique !

Kuro était assis sur le bord de son lit, grignotant un petit bout de pain sec qu'il avait eu de la part d'un scientifique car le garçonnet n'avait pas arrêté de pleurer qu'il avait faim. Kanashî et lui partageaient la même chambre depuis la naissance de ce dernier et elle veillait ainsi sur lui à chaque instant. Le petit Neko agita doucement ses oreilles tandis que sa queue ondulait. Il miaula avant de tourner sa tête vers son lit et remarqua les quelques miettes. Il se mit debout, se tourna vers la couchette et observa les traces de son grignotement.

- Faut les enlever ?
- Oui. Je vais aller chercher le petit balai et tu me regardes faire une partie et tu feras l'autre, d'accord ?
- D'acco', g'ande sœu' !

La jeune fille alla chercher les outils et montra les gestes qu'il fallait adapter pour retirer ces fameuses miettes. Maladroitement, le gamin recopia ce qu'avait fait son aînée. Celle-ci était à la fois attendrie et amusée face à la volonté de son petit frère. Quand il eut fini, elle caressa doucement ses cheveux, ayant un sourire plein de fierté.

- Bravo, Kuro ! Tu es très doué !

L'enfant se mit à gazouiller, ravi de rendre Kanashî heureuse. Ils échangèrent une douce étreinte, profitant de ce moment de complicité. Les scientifiques n'étaient pas présents pour les déranger. Ils soufflaient un peu d'une matinée chargée. Kanashî cachait sa grande fatigue à son benjamin pour ne pas l'affoler. A vrai dire, elle ne montrait à personne qu'elle était à nouveau malade.

- Tu vas devenir un vrai gentleman, toi !

Kuro ne comprit pas ses paroles mais à voir le regard plein d'amour que lui faisait l'adolescente, le petit se disait qu'il devait s'agir d'un compliment.

[Désolée si la forme de mon RP dérange XD J'ai eu une inspiration soudaine x3 ]

HS : Non, la forme dérange pas, c'est juste que la fin, j'ai aps très bien compris qui parlait, mais bon, pas grave ^^^Vraiment désolée pour l'attente, j'ai un travail de malade en ce moment niveau rp et j'ai aps encore trouvé el rythme pour tout gérer.

Tarô hocha plusieurs fois la tête en les écoutant parler. Leru plan semblait être génial. Bien calculé, sans bavures, un plan à la hauteur de leur intelligence et de leur logique mutuelle. Attendre que tout le monde soit endormit ne lui posait pas de problèmes, c'était rester ici encore longtemps qui l'ennuyait, car il ce rendait compte de plus en plus que ces gens n'étaient pas fiables, et bien que ses amis l'avaient averti, il s'en rendait de plus en plus compte que tout ce qui importait, c'était son or et rien de plus, ce qui était très dérangeant comme sentiment, surtout que lui, ce n'était pas sa priorité. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était rejoindre la fille qu'il aimait et vivre sa vie avec elle avec un peu d'or pour la combler de cadeaux lorsqu'elle en désiraient et pouvoir aussi faire plaisir à sa famille et ses proches, le reste, ce n'éait que garniture.

Bien sûr, avant, il volait, mais c'était seulement pour ce nourrir et puis, il ne faisait pas d emal à quiconque, alors il pensait avoir la conscience tranquille comparé à ces pirates qui semblaient soudainement être bourrés de clichés. Toutefois, même si ce plan semblait être bon, il n'avait pas grand chose à faire, a part tenter de récupérer les notes, s'il le pouvait, et tenter d'esquiver les questions du capitaine, ce qu'il croit, n'aurait pas de mal à faire. Ce qui le dérangeait, également, c'était que ses amis allaient travailler pendant qu'il ne ferait rien.

"D'accord, mais si je peux vous aider autrement, n'hésitez pas à me le dire, je ne veux pas que vous soyez trop fatigués par ma faute"

Il chuchota tandis que ses oreilles frétillaient un peu pendant que sa queue bougeait dans tous les sens, car il était un peu inquiet pour ses amis et surtout, il avait l'impression qu'ont les espionnaient. Tout en ayant ce sentiment, il pu voir la seconde faire son apparition, ce qui ne le surprit guère. Cette dernière fût cependant assez méchante avec Kuro, ce qui lui fit lâcher un miaulement légèrement énervé pendant que sa queue fouettait l'air.

"Je peux vous jurer que si vous faites du mal à mon cousin, les conséquences seront dévastatrices. Il n'a pas à payer les pots cassés, je suis l'unique responsable."

Il avait dit ces mots en ayant l'air très sérieux. Après, pourquoi avait-il appelé Kuro "cousin" ? En faites, c'était le seule terme familial qu'il lui était venu à l'esprit pour fausser les pistes et essayer de lui attirer le moins d'ennuis possibles. Après tout, ne serait-il pas intouchable en ayant ce statut ? Cela lui semblait être une évidence. Ce mettant ensuite à marcher en direction de l'endroit où tout le monde faisait la fête, il cru entendre quelqu'un parler, mais ces paroles lui semblaient tellement invraisemblable qu'il croyait avoir imaginé cette voix. Soupirant en ce demandant s'il ne devenait pas fou, il pu ce rendre compte, en arrivant au lieu dit que ce dernier empestait l'alcool, ce qui lui donnait presque envie de vomir.

Il n'y avait pas que son nez qui était agressé, car ses oreilles l'étaient tout autant à cause des rires forts et des discussions peu discrètes, ce qui lui fit ce demander s'ils comprenaient vraiment tout ce qu'ils disaient vu la tonne d'alcool qu'ils semblaient s'être enfilée dans le gosier. Il y avait des tables rondes et des chaises formées dans le même bois vernit. Dansant et chantant un peu partout où ils le désiraient, le neko pu s'apercevoir qu'ils étaient tout autant inspirés pour les plans foireux que pour les fêtes. Au fond, il remarqua un musicien, qui était un accordéoniste. Un homme d'âge mûr, qui semblait être enchaîné au mur, n'étant utile que pour amuser la galerie et bien qu'il portait des habits corrects, il ne semblait pas humain, ses oreilles en étaient la preuve. Ignorant alors tout ces pauvres types ivres, le neko ce fit discret et alla jusque vers l'homme-loup.

"Bonjour, excusez-moi, vous ne seriez pas par hasard le père de Maka et Mana ? Ce sont deux fillettes jumelles avec les mêmes attributs. La première fois que je suis venu à Port Royal, avec une amie, on les a libérées d'un bateau-pirate et elles avaient les mêmes yeux que vous. Elles sont saines et sauves"

En le voyant soudainement pleurer silencieusement, emporté par l'émotion, Taro pu ce rendre compte que sans qu'il ne parle, qu'il avait vu juste. C'était vraiment une coïncidence qu'il retrouve le père en ces lieux. La musique ce stoppa net et l'esclave prit Tarô dans ses bras en le remerciant chaleureusement pour cette bonne nouvelle, puis la musique retentit à nouveau, bien plus joyeuse qu'auparavant.

"Dès que la fête sera terminée, vous pourrez à nouveau être auprès d'elle"

Chuchota le neko en ayant un grand sourire aux lèvres. Heureusement que ce lycan éait là, il lui permettait d'éviter de rendre la nourriture que lui avait achetée Kuro quelques heures plus tôt, sur le plancher, ce qui n'aurait pas été des plus bel effets pour un invité de marque tel que lui. Trouvant alors un endroit a peu prêt respirable, il pu voir qu'on lui tendait quelque chose, alors par réflexe, il le prit. Marmonnant un faible merci, il renifla le contenu, puis en bu une gorgée et c'est alors qu'il senti la tête lui tourner encore plus que sa première communication avec son navire dont il ne savait aps encore exactement le nom, En plus, il sentait que son envie de vomir était davantage présente. Comment il allait faire pour tenir le coup ? Si ça ce trouve, il y avait peut-être de la drogue dans la boisson qu'on lui avait tendue pour éviter qu'il ne fasse n'importe quoi avec son corps ! Pensant alors qu'il devenait paranoïaque, il espira et expira le plus calmement possible en ce demandant s'il avait le droit de passer davantage pour un effronté en quittant la fête en douce, ce qui, en soit, ne serait peut-être pas une bonne idée.

[FINALLY ! After all this time !!! Je suis tellement, tellement, tellement désolée pour tous ces mois d’attente x’3 M’enfin, voilà mon RP !! =D En espérant qu’il soit cool malgré tout ce temps XD Et ne t’en fais pas si tu n’as pas compris qui parlait dans le texte bleu, soit tu peux le découvrir dans les autres RPs de Kuro, soit tu peux être patiente et le découvrir bientôt ! =D ]

La fête battait son plein dans la cale du Blanda Joya. Cela dansait d’un côté, buvait de l’autre ou même chantait en se tenant de manière masculine les épaules, autant pour les hommes que pour les femmes à bord de ce fier vaisseau. C’était à se demander si les pirates avaient toujours conscience de la raison de ce festoiement. Sans doute à cause des effets de l’alcool, ils l’avaient oubliée pour ne laisser place qu’au bonheur, gaieté, naïveté, moment de petits plaisirs où on partageait chacun des anecdotes plus farfelues les unes que les autres et sans doute un peu imaginées par certains. Il y avait de quoi être emporté par ce mouvement d’ampleur, mais ce n’était pas le cas de ce cher capitaine. Ce dernier, bien installé à une table isolée, relisait tranquillement toutes ses notes. Bien que de nombreuses données pouvaient être alléchantes, elles ne menaient à rien. Le Furem n’avait pas énoncé dans son blabla somnambule la moindre localisation. Sans aucun doute, le Opes Aeternam, le navire du Furem, le lui avait confié ce secret tant convoité, mais le dirigeant du Blanda Joya n’en savait rien.

Il remarqua, sortant de ses réflexions, faisant tournoyer mollement le fond d’alcool dans son verre, la venue de Tarô dans la cale. Il afficha un petit sourire à cela. Il s’était donc réveillé. Sans doute allaient-ils pouvoir avoir un entretien tous les deux. Il fallait bien qu’ils s’allient pour retrouver le bateau légendaire. Le Neko avait besoin de lui pour pouvoir explorer les mers et ainsi avoir une chance de retrouver ce compagnon de toujours perdu. La réincarnation du plus grand chat-pirate de tous les temps eut une discussion avec le musicien enchaîné et le capitaine en profita pour s’approcher doucement de lui, tenant toujours son alcool fort en poigne. L’homme remarqua vite l’état limite comateux de son invité et lui tendit son verre, affichant un beau sourire :

- Mon ami ! Vous allez bien prendre un bon verre ! Célébrons nos victoires présentes et celles à venir ! A vous, cher Furem !

Sans une, ni deux, Tarô s’empara de ce verre qu’il but d’une traite, impressionnant presque son hôte qui ne le pensait pas capable de consommer une boisson si puissante en un cul-sec. Amusé par les réactions nauséeuses du chat légendaire, le capitaine tapota à nouveau son épaule :

- Allons, allons, Furem ! Vous vous laissez aller ? La raison ne devrait-elle pas vous imposer d’être plus sage et considérer le contenu d’un verre avant de le boire telle une eau salvatrice, sortie d’un oasis en plein désert ?

Le Neko semblait vouloir s’échapper de cet enfer. Le capitaine en avait conscience, et il n’avait pas l’intention de le laisser faire. Cependant, il n’eut le besoin de préparer quelque plan foireux pour enfermer son invité dans cette zone. La seconde déboula dans la cale, ayant délaissé les Fuun, et brandit son épée, jusque-là accrochée à sa ceinture. Elle gravit une chaise pour atteindre une table et avança d’un pas vif et déterminé jusqu’à Tarô et s’arrêta à quelques centimètres de lui, tandis qu’elle le pointait du bout de son sabre.

- Petit minou, que tu sois légendaire ou non, j’m’en moque bien, maint’nant. Tu vas bouffer mon sabre pour t’être payé de ma tête !!!

Sans une, ni deux, elle recula son bras pour fondre son arme sur le Neko. Mais elle ne l’atteignit pas. Amusé et divertit par la situation, le capitaine avait poussé le Neko pour qu’il ne soit pas blessé par cette attaque qu’il n’aurait sans doute pas anticipée à cause de son état. Le capitaine aida à relever le malheureux comateux avant de voler une épée à l’un de ses hommes et la tendre à Tarô :

- On dirait bien que vous avez su capter l’attention de Lady Marina. Huhu. J’espère que vous savez toujours aussi bien vous battre, mon bon ami, car cette femme a une réputation qui lui coure bien : jamais elle n’a perdu de duel de sabres si ce n’est un seul. Parviendrez-vous à trouver sa faille ?

Et il poussa le Neko en direction de la pirate qui était toujours dressée sur la table, prête à engager le combat. Une rage folle pouvait se faire ressentir à travers la terrible aura que dégageait la seconde du Blanda Joya. Elle avait été humiliée par un chat d’égout répugnant et bien qu’elle avait un grand respect fondé pour son supérieur, elle ne pouvait supporter l’idée qu’un simple personnage aux attributs de chat pouvait être si mystique et important à la piraterie. Elle ne le supportait et elle n’hésiterait pas à un seul instant de le détruire. Tout ce dont ils avaient besoin de lui, c’était qu’il soit capable de parler et rien d’autre.

Cet avantage, le capitaine le saisissait avec grande joie. Il voulait trouver un moyen d’affaiblir le Furem sans pour autant le mettre hors d’état de cause. Il leur était utile. Cependant, s’il ne se montrait pas autant coopératif que prévu, il risquerait de les abandonner après avoir récupérer ses biens. Le capitaine refusait qu’une telle chose se produise. Il avait tant cherché ce trésor de félin, ce n’était pas maintenant qu’il comptait y renoncer.

Les Fuun étaient seuls sur le pont. La grande agitation provenant du pont avait finalement attiré les derniers pirates présents, trop enthousiastes à l’idée d’une bagarre au sein du vaisseau. Kuro n’avait pas vraiment remarqué ce détail, frottant fort avec sa serpillère les planches, marmonnant quelques mots, imaginant des nouvelles attaques provenant d’autres navires. Mais Saido, qui flottait au-dessus d’un mât pour avoir une vue d’ensemble suivait du regard les derniers membres qui fonçaient rejoindre tout l’équipage.

Il fonça alors à la rencontre de son petit frère qui sifflotait à présent un air que lui avait appris Ava.

- Kuro ! Laisse tout tomber !
- Hein ? Mais pourquoi ? Regarde ! J’ai presque fini !!
- On s’en fiche, maintenant ! Il n’y a plus personne pour te surveiller !
- Hein ? Plus personne ? Mais ça veut dire que…
- Oui ! Préparons tout de suite cette barque !

Le blondin lâcha son compagnon de ménage pour foncer dans la cabine du capitaine. Néanmoins, il fut vite bien retenu par le verrou qui empêchait tout mouvement consentant de la part de la porte. Saido dressa sa petite patte noire. Tout allait bien, voulait-il dire. Usant de son pouvoir d’immatérialité, il entra dans l’obstacle et su magouiller la serrure pour permettre son ouverture en toute discrétion sans pour autant la briser.

Une fois à l’intérieur, les frères se mirent à chercher des cartes, des compas, un peu de tout ce qui leur venait sous la main, bien que le Gardien de l’Explosion avait un peu de mal à comprendre ce qui était nécessaire et ce qui était futile. Dans leur quête, Saido remarqua un bouquin plutôt fin et souple avec une couverture en vrai cuire noir. Il y avait un lacet qui retenait la couverture de manière superficielle. Il demanda alors de l’aide de son cadet. L’intéressé s’empara du bouquin et l’ouvrit. Le petit chat noir pu ainsi comprendre à travers les différentes pages qu’il s’agissait du journal du capitaine. Il y narrait tous ses récits et notamment ses voyages mais surtout : ses recherches et découvertes à propos de Furem de Cato et de son fidèle navire Opes Aeternam.

- Mince ! Il y en a des choses là-dedans ! Ça pourrait intéresser Tarô !
- Il y a des informations sur Monsieur Tarô ? Enfin, c’est sur sa vie d’avant ?
- Oui, c’est ça ! Le capitaine du Blanda Joya a su trouver de nombreuses sources lors de ses multiples explorations et il a su constituer presque une biographie entière consacrée au Furem !

Les deux échangèrent un regard presque inquiet. Cette passion qu’avait le capitaine pour le légendaire chat devenait obsessionnelle. On y remarquait toute cette consécration, une vie entière à dénicher ce trésor. Pour quelle raison le capitaine convoitait tant des richesses si difficiles à atteindre là où d’autres étaient plus faciles à s’en emparer.

- Quoiqu’il en soit, le capitaine est définitivement quelqu’un de louche. Je vais aller chercher Tarô ! Toi, récupère toute la nourriture possible, et essaye d’être discret, on ne sait jamais ! On doit partir, maintenant !
- Mais, et tout l’équipage qui est encore réveillé ! S’ils remarquent notre fugue, on-
- On se battra contre eux !

Coupa l’aîné en afficha un dynamisme plutôt inattendu de sa part. A cette déclaration, tous les doutes de Kuro s’envolèrent et il reprit également de l’entrain, bondissant même à l’idée d’affronter à nouveau des pirates sur un bateau, dans cette ambiance si chère aux Caraïbes.

Tandis que Saido alla s’enfoncer dans la cale à la recherche de Tarô, Kuro, lui, partit dans son coin chercher la réserve. Le petit chat avait du mal à se déplacer parmi toute cette foule en délire. Il faisait en sorte d’éviter tous bras agités en l’air, voulant à tout prix éviter d’utiliser son pouvoir craignant que certains ne réagissent en sentant quelque chose traverser leur corps. Saido ignorait la raison de cet engouement et cela l’énervait de devoir faire des gestes si vifs et précis qui lui provoquaient quelques maux de tête. Fut-il arrivé au milieu de la foule, flottant près du plafond pour évité d’être vu, il remarqua le combat entre la seconde de l’équipage et surtout Tarô qui s’affrontaient. Saido ne savait que faire pour arrêter tout ce chantier sans lui attirer des ennuis et encore moins en attirer à son confrère.

Kuro, lui, était très discret. Il avait pris une autre trappe pour s’enfoncer dans la deuxième cale du bateau. Il ignorait totalement où il se dirigeait. La prudence de son côté, il marchait presque sur la pointe des pieds dans un rythme plutôt lent. Pour le moment, il n’avait remarqué personne et surtout, il n’y avait pas d’odeur forte dans les parages. Tout indiquait que les lieux étaient déserts. Le Gardien de l’Explosion profita de ses sens olfactives pour pister la réserve et prit tout ce qu’il put. Tout aussi précautionneux, il fit demi-tour sur le pont et prépara la barque choisie par Saido. Il s’y plaça et attendait le retour des autres Nekos.

Le temps passait et le blondin remarquait qu’il n’y avait aucun signe des deux, ce qui commençait à l’inquiéter. Il se dressa vivement dans la barque, ce qui la fit un peu tanguer, provoquant une certaine frousse pour le jeune adolescent qui regagna les planches du Blanda Joya. Il savait son entourage à l’intérieur de la cale. Il s’approcha de la trappe et la souleva doucement. Il localisa la situation, ne laissant paraître que ses yeux à la fente, bien qu’il cherchait à être invisible aux yeux des autres.
Il nota un combat entre Tarô et la seconde. Cela fut dur, oh oui, très compliqué pour lui d’ouvrir en grand la porte et hurler des encouragements au rouquin. Il remarqua également Saido qui flottait péniblement au-dessus de l’épaule du Neko, cherchant à être caché aux yeux des autres, profitant du brouhaha qui empêchait toute concentration de la part de l’équipage, semblant lui chuchoter des mots qui furent :

- Tarô, je ne sais par quelle miracle, mais il va falloir que toi et moi sortons d’ici pour rejoindre Kuro sur le pont. On a préparé la barque, il faut qu’on s’en aille maintenant !"

Kuro avait utilisé sa télépathie pour pouvoir capter la conversation. Comprenant qu’ils étaient dans une situation désespérante, le Gardien de l’Explosion concentra un pouvoir dans sa main. Il s’agissait d’une petite étincelle qui ne provoqua aucun dégât, cependant, elle déclencha une épaisse fumée qui empêchait de voir au-delà du bout de son nez. Saido comprit rapidement qu’il s’agissait de l’intervention de son frère, venu les faire sortir de ce mauvais pas. Le petit chat noir se tourna vers le Neko roux et l’informa :

- C’est une diversion de Kuro ! Il faut profiter de la fumée pour partir ! Dépêchons-nous !"

Bien que cela fut laborieux d’atteindre la trappe sans être renversé par un pirate ou être remarqué ou même de s’orienter dans un tel bain de fumée, ils réussirent à se réunir sur le pont. Kuro était à présent tout excité à l’idée de cette fugue. Il était même sur le point de prévenir les pirates, dans une tentative d’ajouter du piment avec une course poursuite mais son aîné le retint pour éviter de s’attirer un peu plus d’ennuis.

Les trois partenaires de crime allèrent ainsi dans la barque. Comme personne ne savait comment la faire descendre, Kuro décida, sans attendre la réponse de son frère, de couper les cordes. Cela provoqua quelques secousses qui firent tomber le blondin dans l’eau. Saido paniqua en voyant son frère s’agiter, n’arrivant à se maintenir à la surface, n’ayant jamais eu le droit à une telle plongée. Le grand frère, pris dans une folie certaine, secoua comme il pouvait le visage de Tarô, entre ses deux petites pattes :

- S’il-te-plaît, Tarô !! Sauve-le ! Il ne sait pas nager !!

Il se retourna et remarqua qu’il n’y avait plus aucune trace de son cadet. Celui-ci, inconscient, sombrait tout doucement dans les profondeurs de la mer des Caraïbes, se laissant entraîné par le courant marin, les bras tendus vers le haut, la bouche à moitié ouverte, faisant échapper que de faibles petites bulles.

Suite à son éméché le capitaine lui fit une remarque qui arracha unléger sourire au neko. La légende vivante venait de ce bourrer la gueule et le pire était qu'il ne l'avait pas fait exprès et le commentaire de ce haut-gradé ne changerait en rien à la situation.

"Que celui qui n'a jamais titubé me lance la première pierre ! Comment voulez-vous que je sois sage et méfiant en une pareille occasion ?"

Disant ces propos en s'inspirant d'une phrase qu'il avait déjà entendue par le passé, il répondit à l'humain en ce frottant la tête avant d'éclater de rire. Ne voyant pas le danger arrivé, il fut ensuite poussé par ce fourbe, ce qui fait qu'il roula par terre avant de finir devant un pied de table en étant un peu sonné. Dès qu'il eut r retrouvé un peu ses esprits, il vomit dans une choppe vide, qui était tombée par terre. Ce sentant mieux, il ria un petit peu, semblant être content de son méfait, jusqu'à ce qu'on le saisisse pour le remettre sur une chaise. La seconde ce trouvait devant lui et semblait vouloir le défier.

"Pourquoi tant de haines pour une broutille ? Ma chère, ne je susi certainement pas le premeir, ni le dernier à vous avoir bernée"

Il sourit, semblant ne pas prendre l'humaine au sérieux, jusqu'à ce que le capitaine lui aporta une épée pour ce battre contre cette dernière en lui faisant bien comprendre qu'il devait leur montrer de quoi le grand Furem était capable.

"Quoi ? Moi ? Me battre ? Et avec ce curent-dent ? Sans façon !"

Affirma le neko en ne semblant pas du tout être motivé de ce battre avec une épée qu'il n'avait jamais manipulée. Oh est-ce que ce chat n'était en faite qu'un lâche ? Tout le monde semblait ce poser des questions, jusqu'à ce qu'il ce leva et fit allonger l'ongle de son indexe, qui devint aussi grand et tranchant qu'une véritable épée.

Toutefois, bien équipé, je peux contre-attaquer !"

Il ce jeta alors à l'assaut, dès que la seconde fut revenue de sa surprise. Bien que parfois, il titubait un peu, sous l'emprise de l'alcool, il semblait plutôt bien ce battre et ne semblait pas du tout vouloir lâcher le morceau. Faisant parfois des sauts, des parades et des roulades, tout en reculant ou en avançant, il ne semblait pas être fatigué, gardant ainsi le rythme en riant, parfois, semblant au final bien s'amuser.

"La meilleure dans ce domaine dites-vous ? Je ne vois qu'une souris ce battant pour sa survie et non une guerrière prête à tout pour remporter la bataille, c'est très déplaisant, remuez-vous que diable !"

Dit-il joyeusement sous l'effet de l'alcool et de l'ivresse qu'il avait en entendant tout ce beau monde qui leur criait des encouragements à tous les deux. Bien sûr, ils mettaient tout sans-dessus-dessous, mais rien ne semblait leur importer que de remporter le combat et non les dégâts qu'ils faisaient à ce moment-là. Au bout de quelques minutes, il pu entendre Saido lui dire qu'il devait trouver un moyen pour s'en aller, car c'était mainteantn ou jamais. Hochant la tête en signe d'approbation, il leva un pied et poussa la seconde en arrière, qui fini dans les bras d'un des membres de l'équipage. Bien qu'il n'était pas très copain avec cette femme, ce n'était pas pour autant qu'il allait lui faire véritablement du mal.

Remettant son ongle à sa taille initiale, il suivit les frères, quand Kuro fit une diversion grâce à ses pouvoirs, ce qui était drôlement pratique, car à cause de cette fumée, les membres de l'équipage ne pouvaient pas voir oÙ ils s'enfuyaient. Une fois à l'extérieur de la cale, ils ce dirigèrent à l'endroit où ce situait la barque. Une fois à l'intérieur, Kuro eut la bonne idée de couper les cordage, mais en faisant cette action, il tomba à la mer.

"Oh non ! Kuro !"

S'exclama Tarô en semblant être autant paniqué que Saido, car il ne savait pas quoi faire pour sauver le jeune nkeo. Le grand-frère lui donna des petits coups de pattes pour tenter de le remuer, ce qui n'aidait pas le neko à ce concentrer pour trouver une solution.

"Moi non plus je ne sais pas nager !"

Miaula Tarô en gémissant un peu, semblant être désespéré. Soudain, il eut une idée. Il ce coucha dans la barque, collant vraiment sa tête contre le font de ce petit véhicule marin, puis ferma les yeux t ce concentra très fort. Soudainement, le corps de Kuro ce fit entouré d'une lueur bleu, pusi son corps commença à remonter tout seul à la surface. Une fois qu'il fut placé sur l'embarcation, Tarô cessa de ce concentrer, puis reprit sa respiration, haletant un peu. Il ce redressa, puis allongea Kuro en tentant de lui faire un massage cardiaque pour tenter de le faire revenir à lui. Ne faisant vraiment pas fort, il espérait que cela suffirait pour que le jeune félin ne parte pas rejoindre ses parents et sa grande-soeur dans un monde meilleur. Bien sûr, ils perdaient du temps et leurs chances de s'échapper ce réduisaient petit à petit, mais la vie de Kuro était bien trop importante pour qu'il le laisse tomber. En tout cas, il trouvait que ses pouvoirs psychiques étaient forts pratiques dans une situation aussi périlleuse que celle qu'il venait de vivre.

Saido sentit son monde s'effondrer lorsqu'il entendit les paroles qui condamnaient son frère à la noyade : Tarô ignorait comment nager également. L'aîné eut alors quelques mouvements de recul. Son cœur battait si fort qu'il pouvait le percevoir dans ses oreilles. Kuro, son tendre cadet, était en train de sombrer dans des eaux noires et terribles en cette triste nuit dans ce monde pourri qu'étaient les Caraïbes. Saido pensait aux dernières paroles de son père où il avait fait promettre aux deux frangins de veiller l'un sur l'autre.

S'il pouvait, Saido aurait hurlé le nom de son petit frère. Mais il ne fallait pas attirer l'attention des pirates, restés au fond de la cale qui se défendaient comme ils pouvaient face aux réactions hystériques de la seconde en chef qui défiait alors tout ce qu'elle distinguait dans l'épaisse fumée qui demeurait.

Le petit chat noir lâcha alors de lourds sanglots qu'il faisait taire comme il pouvait, les oreilles abattues derrière sa tête. Il ne pouvait pas aider Kuro. Il était faible. Pourtant, il refusait de laisser son blondin de frangin disparaître ainsi. Le petit était encore jeune et devait découvrir toutes les richesses de la vie. C'était un devoir que Saido voulait accomplir en tant qu'aîné. Ils étaient les derniers Nekos de Seibutsu, porteurs d'un héritage détruit, espérance d'un peuple anéanti, fierté d'une famille tuée. Saido tremblait. Il tremblait tellement qu'il lui était impossible de rester dans les airs à flotter. Il finit par se poser sur la barque, toujours pris par ces violentes secousses.

Pris dans cette panique de grand frère face à la perte de son cadet, le chat noir ne remarqua pas les agissements de Tarô, dans le coin de son œil, pour sauver le matou des griffes de la mer.


Kuro ouvrit les yeux. L'étendue monstrueuse et infinie de l'eau avait disparu. Il était allongé sur de l'herbe verte et éclatante. Le ciel, sur son regard émeraude, était d'un bleu si pur pourtant entaché par la présence de quelques nuages blancs duveteux d'apparence. Une douce brise caressa ses cheveux d'or. Le Gardien de l'Explosion se sentait dans un monde nouveau et différent de tout ce qu'il connaissait. Son corps lui paraissait lourd, ses poumons chargés d'une matière imposante mais son cœur léger.

- Kuro ? Que fais-tu là ? Tu dois partir, petit frère.

Cette voix. Il la reconnut immédiatement, ce qui fit dresser le Neko. Il tourna sa tête en direction du son et vit sa sœur aînée. Elle se tenait devant lui. Kuro notait qu'elle était exactement comme dans ses souvenirs. Du haut de ses dix-neuf ans, Kanashî était une jeune Neko dont les traits physiques étaient hérités de son père, tel Saido auparavant. Sans hésitation, ignorant toute douleur, le dernier des Fuun fonça à la rencontre de sa défunte sœur et se retrouva rapidement dans ses bras. Cette dernière l'enlaçait timidement.

Le Gardien de l'Explosion baissa ses yeux vers elle. Il était si grand à présent. La dernière fois qu'il lui eut fait une telle accolade, il se devait de dresser sa tête si haute pour pouvoir voir son visage, la tenant par les genoux si elle le laissait par terre. Auparavant, elle pouvait lui caresser facilement la chevelure, à présent, elle devait se mettre sur la pointe des pieds pour atteindre le dessus de sa tête. Cela amusa un peu Kanashî, pourtant, son sourire ne resta qu'un court moment sur ses lèvres.

- Tu ne dois pas rester ici, Kuro. Ce n'est pas ta place.
- Pourquoi ? Je viens à peine de te retrouver ! Tu me manques, Kanashî !!
- Tu me manques, à moi aussi... Mais ce n'est pas encore le moment. Reste auprès de Saido et tous tes proches. Ils ont plus besoin de toi que nous en ce moment.

Kuro voulut protester, ne comprenant décidément pas dans quel univers il se trouvait. La présence de Kanashî aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, mais la naïveté du blondin l'empêchait de comprendre cette vérité pourtant évidente.

- Attends... Si tu es ici... cela signifie que Papa et Maman sont là aussi ?! Je peux revoir Papa ?! Je peux rencontrer Maman ?!

Son aînée posa son indexe sur ses lèvres roses, lui incitant alors le silence. Son air sévère et sérieux signifiait qu'il ne pouvait se permettre de rester ici plus longtemps encore et de faire ses rencontres. D'autant plus que Kuro sentit soudainement son nez se remplir d'eau. Il tenta d'appeler à l'aide mais sa Kanashî avait disparu et tout devenait noir autour de lui. Le souffle court, Kuro perdit conscience.


Kuro vomit toute l'eau dont ses poumons furent la victime et fut pris d'une terrible quinte de toux grâce aux gestes de premiers secours de Tarô. Cela prit un certain temps pour calmer cette tousserie et de retrouver sa respiration. Trempé de la plus haute pointe de ses cheveux jusqu'au bout de ses orteils, Kuro recouvra petit à petit ses esprits. Il était sur la barque, entouré de son frère, les yeux larmoyant, et de son sauveur, Tarô.

- Saido ? Monsieur Tarô ?... Nous... on...

Le jeune Gardien de l'Explosion n'arriva à construire une phrase censée. Ses souvenirs étaient dans le brouillard total. Saido se jeta sur lui et frotta sa tête contre la joue.

- Oh, merci, Tarô, de l'avoir sauvé ! Merci beaucoup !

Malgré sa grande émotion qui étripait tout son être, l'aîné des Fuun su atténuer ses émotions extérieures, toujours dans l'optique d'échapper à la vigilance des pirates, encore prisonniers du piège de Kuro et des attaques violentes de la seconde en chef.

- Nous devons vite partir ! Kuro ! Peux-tu utiliser tes explosions pour provoquer quelques vagues ? D'abord, tentons de nous éloigner du Blanda Joya pour éviter de le faire tanguer. Nous devons être discrets !

Kuro secoua sa tête, toussa encore un peu, crachant à nouveau de l'eau salée, ce qui lui arracha une grimace car il sentait sa gorge en feu, et s'empara des rames. Sous les conseils de son aîné, il fit des grands cercles avec ses bras pour faire ainsi avancer leur petite barque. Profitant du petit moment, le blondin finit par continuer de faire tourner les rames par la télékinésie et s'approcha de Tarô, visiblement reconnaissant envers lui.

- Monsieur Tarô ! Vous m'avez sauvé la vie ! Merci !!

Il affichait un grand sourire, ayant ajouté un "Vous êtes mon héros !". A part son frère, jamais il n'avait rencontré de Neko pareil à Tarô qui semblait vouloir le protéger. Entre le moment où il l'a défendu face à la seconde et ce sauvetage en mer, le rouquin était devenu salvateur pour le plus jeune de la bande. A force de passer du temps avec les autres, notamment au Jardin Radieux, Kuro apprenait à suivre des mentors, des personnes qui sauraient le guider et ainsi soulager son frère de toutes les tâches d'enseignement. Il cherchait des modèles à suivre qui lui permettrait d'être la meilleure personne qui soit mais également un Gardien assuré. Depuis quelques temps, déjà, le matou avait jeté son dévolu sur Braig qui était plus ou moins l'homme du château. Le gars taquin qui profitait souvent de la naïveté du protégé de son épouse pour lui tendre des petits pièges. Cela le faisait souvent rire mais sans doute cela aiderait Kuro à devenir moins crédule et ainsi plus méfiant.

Tarô pouvait devenir ce genre de personne aux yeux du gamin. Le trio de Nekos connaissait un passé lugubre et tentait d'avoir un avenir meilleur pour eux-mêmes mais également pour leur espèce. Tarô, ça pouvait être ce genre de frère de substitution qui pouvait lui enseigner des choses plus tournées sur les Nekos que Braig.

La barque avait pris quelques distances avec le vaisseau de pirates et Kuro en profita alors pour jeter quelques sorts d'explosion pour provoquer les fameuses vagues qui envoyèrent leur embarcation plus loin. Les Fuun ignoraient quelles directions prendre. Cependant, la nuit s'étant bien installée, Saido suggéra de se poster sur une petite île, le temps de se reposer mais également de manger car le petit chat noir sentait son estomac qui lui réclamait à manger, là où Kuro ne vivait plus la famine depuis des décennies déjà.

Après quelques minutes à vaguer sans destination précise, le Gardien de l'Explosion finit par remarquer leur emplacement de rêve pour leur repos. Ainsi, le trio déboula sur une plage blanche - bien qu'elle paraissait bleue sous la faible lumière de la lune - qui possédait une petite forêt tropicale. Kuro, une fois les pieds à terre, s'amusa avec le sable. C'était la première fois qu'il voyait cet énorme tas de minuscules cailloux. On pouvait l'entendre ronronner alors qu'il se roulait dedans.

- Je vais faire un rapide repérage depuis les cieux. Tarô, Kuro, vous allez chercher de la nourriture... enfin, quelque chose de comestible au moins.

Décida Saido avant de s'élancer dans le ciel. Kuro, sous l'ordre de son aîné, s'était redressé et avait lâché un "Bien, chef !", plus amusé que sérieux dans l'histoire. Il se tourna vers Tarô, faisait onduler sa queue-ceinture par la télékinésie, et miaula :

- On commence par quoi, Monsieur Tarô ?

Pauvre Saido, il était dévasté par la perte de son petit-frère adoré, et cela, Tarô le comprenait parfaitement, car il aurait sûrement réagit de la même manière si c'éait Kaito qui était tombé à l'eau, surtout qu'il ne savait pas si madame Kagiri avait prit la peine de lui apprendre à nager, ce qui l'étonnerait grandement, donc il comprenait sa douleur et la partageait. Cependant, tout n'était pas terminé, et ça, Saido le vit par la suite lorsque son cadet ce fit remonter sur leur barque grâce aux pouvoirs de Tarô.

Mettant ce dernier dans une bonne posture, Tarô attendit en croisant les doigts pour qu'il ne soit aps trop tard et espérait qu'un miracle ce produise, il le fallait, Kuro était trop jeune pour laisser la vie, ce n'était pas encore son heure, ni celle de son aîné de porter le deuil de cet être si cher à son coeur. Alors que le temps défilait d'une lenteur impressionnante, une petite voix ce fit entendre, ce qui fit dresser les oreilles de Tarô, qui ce retourna en ayant les yeux brillants d'une forte émotion.

"Oh... Il... Il... Merci mon dieu, ce n'était pas trop tard !"

Souffla Tarô en étant rassuré que le jeunot soit vivant. Cependant, son air réjouit ce trasnforma en un regard ému et il dû retenir des pleurs, tellement l'atmosphère était forte, il semblait avoir vécu les pires heures de sa vie, mais heureusement, c'était loin derrirèe eux à présent. Ce reprenant, il sourit grandement lorsque Saido le remercia.

"De rien, même si je me sens un peu coupable, car sans moi, rien de tout cela ne serait arrivé, heureusement, la chance était de notre côté"

Il soupira, puis scruta la lune quelques secondes, semblant la remercier mentalement de ne pas avoir laissé Kuro mourir, alors qu'elle n'y était pour rien, c'était uniquement grâce à sa vivacité d'esprit et à ses pouvoirs qu'il devait ce sauvetage miraculeux. Abaissant le regard, il scruta à nouveaux les frangins, et hocha de la tête lorsque Saido donna les directives.

"C'est une bonne idée, ses pouvoirs nous serons très utiles"

Peu de temps après avoir donné son avis, il pu admirer Kuro à l'oeuvre. Il semblait manier ses pouvoirs et la trajectoire du l'embarcation en harmonie, comme s'il avait fait ce sport depuis son enfance, ce qui fascina Tarô.

"Tu te débrouilles bien. Si tu es fatigué, dit-le-moi, je prendrais le relai"

Même si ce qu'il avait fait pour le sauver l'avait éreinté, Tarô n'avait pas envie qu'il ce tue à la tâche, surtotu s'il pouvait le remplacer, d'aileurs le pauvre petit était tout trempé, heureusement qu'il faisait encore chaud, sinon il était bon pour attraper un rhume. Au bout de quelques minutes de trajet, Kuro lui adressa la parole pour le remercier.

"De rien, même si tu n'étais pas obligé de me dire merci, j'ai juste agis comme si c'était mon cadet qui tombait à l'eau et honnêtement, je suis content que mes pouvoirs ce soient manifestés, car moi aussi je nage comme une pierre"

Tarô sourit à Kuro, riant un petit peu, étant amusé par le fait qu'il nageait aussi bien que le blondin. Ce dernier enchaîna avec une simple phrase à laquelle Tarô n'était pas habitué et dont il ne pensait pas l'entendre un jour prononcée par un jeune matou. Que Chiery lui dise qu'il était son héro, ou sa jumelle, cela ne l'étonnerait pas, mais venant d'un adolescent qu'il venait à peien de rencontrer, cela lui faisait bizarre.

"Je.. Euh... Enfin.. Tu es sûr de toi ? Tss... T'inquiète, je serais toujours là pour vous quand vous en aurez besoin, c'est normal, entre ami, de s'entraider"

Il avait des yeux écarquillés, bafouillant, ne sachant pas comment réagir, puis il ce ressaisit, faisant comme si cela ne l'atteignait pas et qu'il y était habitué, avant de lui faire un petit sourire au coin de ses lèvres tout en ayant l'air sûr de ce qu'il affiramit, avant de ce taire à nouveau, ce laissant plonger dans ses propres pensées.

Lui, il n'était qu'un chat de gouttière, un chat insignifiant, un chat torturé mentalement et physiquement surtout à cause de son passé, mais malgré tout cela, il arrivait à ce faire aimer de personnes bien placées et à présent, il venait de ce faire aduler par un jeune matou insouciant, et cette phrase, ainsi que cette image, il n'était pas prêt de les oublier. Il lui avait dit ces mots avec une telle candeur qu'intérieurement, il en avait été bouleversé.

*J'ai sauvé le soleil de notre trio, et cela vaut tous les trésors du monde*

Fini par conclure l'homme-chat en trouvant que cette dernière pensée était vraiment faites pour représenter Kuro. Au bout d'un moment, ils finirent par arriver sur une îel et une fois sur la terre ferme, Saido lui confia son précieux petit-frère. Ce dernier le questionna sur ce qu'ils devaient faire, ce qui mit les sens de Tarô en éveil, car n'ayant jamais eus l'occasion de faire cela avec Kaito, il ce disait qu'il devait ce comporter en grand-frère de remplacement, un guide, espérons-le, assez sage pour lui éviter milles et un danger, ce qui lui faisait un peu peur et en même temps, l'excitait, car ce moment à partager avec cet ingénu lui plaisait grandement.

"Eh bien, pour commencer, on va ce balader, car si on veut manger, il nous faudra soit chasser ou soit ramasser des fruits, à moins que l'île ne soit habitée, dans ce cas, Saido nous préviendra, ce qui sera plus simple pour faire les courses. En revenant, on cherchera des pierres pour allumer un feu, car je pense que tu dois commencer à avoir un peu froid"

Au cours de son récit, il fit un clin d'oeil à son élève temporaire, surtout lorsqu'il ce mit à parler de faire les courses plus aisément. Ce demandant alors par quoi commencer, il fini par ce dire que le Fuun avait peut-être besoin de quelques bases.

"Je ne sais pas nager, cependant je sais pêcher et fabriquer une canne à pêche. Je peux t'apprendre à en fabriquer une, ainsi qu'à apprendre les rudiments de la chasse et du vol de fruits en tout genre, sans tomber malade ou te blesser gravement, car à force de vivre dans la rue, j'ai appris à me servir de mes mains, de mes pieds et de ma cervelle. Puisque je ne sais pas si tu as appris à te débrouiller tout seul, tu vas tout me raconter en chemin, d'accord ?"

Peu de temps après lui avoir dit tout cela, il ce mit en route, semblant être toujours aussi partant pour faire une excursion avec son jeune apprenti dans la débrouille pour la survie. Marchant un peu, il écouta Kuro, puis s'arrêta devant quelques arbres frutiers, qui lui semblaient être de bonnes qualités.

"On cueille généralement les fruits lorsqu'ils sont mûres, mais quand on attend trop, ils deviennent presque toxiques pour l'estomac de ceux qui les mangent, en tout cas, je ne te conseil pas. Certains n'ont pas besoin d'être forcément mûres pour qu'on les mangent. Tient regarde, c'est une noix de coco, et il y a des oranges et des mangues, ce sont des fruits vraiment bons et nourrissants, surtout que dans le temps, les oranges, ainsi que les citrons évitaient aux marins d'attraper une grosse maladie, je pense que c'est encore d'actualité, donc c'est bien d'en avoir trouvés. Oh j'ai une idée, avec les grandes feuilles d'arbres, on va ce construire un semblant de sac. Je te laisse regarder et attraper ce que tu veux, toute façon, tu ne risques rien, il n'y a pas d'animaux dangereux, en tout cas, je n'en asi pas vu au premier coup d'oeil"

Lui montrant à tour de rôle les fruits cités, Tarô avait l'impression de passer pour un chef scout parti faire un voyage avec un jeune élève afin d'enrichir sa culture. Ne s'en rendant pas comtpe, il étalait sa science, sans ce demander si Kuro l'écoutait ou non, puis en voyant les feuilles des arbres, il grimpa dans l'un d'eux et en arracha plusieurs feuilles, fabriquant l'objet de sa convoitise avec les moyens du bords, mais même si son bricolage lui résistait, cela ne semblait pas le fa^cher pour autant.

[Post sans doute un peu plus court - ou pas, en vrai j'en sais rien XD - avec peu d'avancement dans l'histoire parce que j'aime bien te laisser prendre l'avantage dans l'histoire ;3 Tu peux même perturber ce petit moment tranquille si tu le désires XD 'fin bref, vu que j'ai eu beaucoup la patte sur les choses, là, je te laisse tout (on dirait que je donne une autorisation Bl ) En tout cas, j'adore la relation grandissante de Tarô et Kuro~ C'est chou !!! ♥o♥ ]

Délaissés par le vétéran du groupe, les deux Nekos allaient s'allier pour réunir de quoi nourrir les quelques estomacs affamés. Saido, depuis une certaine hauteur, avait les yeux rivés sur le moindre danger. Il remarquait que la forêt tropicale n'était pas bien grande, permettant ainsi d'éviter toute possibilité de se perdre. Néanmoins, elle était suffisamment large pour proposer des richesses comestibles sans doute. Il profitait également de son point de guet pour surveiller les deux plus jeunes. Il avait un léger sourire en voyant l'interaction entre ces deux-là. Une occasion pour Kuro de se rapprocher enfin d'un Neko d'à peu-près son âge. Son petit frère avait grandi auprès de personnes qui avaient toutes plus de dix ans d'écart avec lui, ce qui provoquait par défaut l'isolement. Quand il n'était qu'un chaton et qu'il avait du temps libre dans la cour intérieur du laboratoire, il n'avait personne avec qui jouer. Quelques fois ses aînés tentaient de s'amuser avec lui comme ils pouvaient mais cela était toujours une situation délicate ; d'autant plus qu'ils n'étaient pas forcément tous les deux présents.

Ce fut donc ainsi que, malgré sa patrouille terminée, Saido décida de rester seul pour non seulement surveiller et ainsi garder un œil gardien sur les deux jeunes gens mais également leur laisser le temps de partager un instant complice. En aucun cas l'aîné des Fuun ne seraient jaloux de ce rapprochement. Il savait l'amour fraternel de Kuro pour lui et jamais le blondin ne pourrait partir explorer des autres terres sans lui ; il serait triste et surtout trop intimidé sans la présence rassurante de son grand frère, celui qui en connaissait toujours plus que lui sur toute chose, celui qui le taquinait face à ses maladresses, celui qui veillait sans cesse sur lui et à son bonheur.

Kuro suivait vivement Tarô, motivé à l'idée d'en apprendre plus sur la vie. Le rouquin semblait dégager cette dynamique de mentor mais aussi ce côté frérot que possédait si bien Saido. Lorsque l'aîné du duo prévint qu'ils devraient chercher de quoi faire un feu de camp, le Gardien de l'Explosion parla de son pouvoir et lui déclara ainsi qu'il pourrait facilement allumer la braise avec quelques étincelles.

Tout en s'enfonçant dans la forêt, Tarô donnait des explications et narra ses quelques expériences au cours de ses nombreuses années d'errance à être un matou voleur de tout pour survivre dans un monde hostile. Kuro hochait de la tête, écoutant attentivement chaque information. Lui aussi avait connu la vie de vol à l'étalage mais cela concernait toujours de la nourriture pour son frère, véritable estomac sur patte, cause des expériences qu'il a pu subir lors de son adolescence. Tarô fut, par la suite, interrogatif à propos du propre vécu du blondinet. Celui-ci répondit rapidement :

- Avec Saido, quand on volait des stands de marchand, on usait souvent de la distraction. Puisqu'on était deux, l'un occupait le marchand, l'autre piquait sa nourriture sans se faire prendre. Sinon, j'utilisais aussi ma télékinésie.

Ces quatre années de crime à enfreindre la loi, deux ans sur Seibutsu puis deux ans au Jardin Radieux, furent une occasion en or pour les deux frangins d'approfondir cette alchimie déjà si forte entre eux mais également leurs compétences et leur discrétion. Aujourd'hui, Kuro avait abandonné toutes ces activités de malfrat, n'ayant plus besoin de passer pour un vaurien grâce au logement obtenu auprès de Meiko. Ils lui devaient tant, tous les deux. Qui sait où ils seraient sans la Princesse de l'Explosion ? En prison, peut-être, après toutes ces années de cambriolage desquels ils se seraient échappés de la justice.

Une certaine distance parcourue, Tarô s'arrêta à un point, faisant ainsi face à des arbres aux allures vivaces et pleines d'énergie. Le grand frère de substitution se lança dans un long monologue riche en enseignements. Bien que le rouquin ne prêtait guère attention à celle du plus jeune, Kuro dévorait chaque parole. Il ne pouvait se détourner de telles nouvelles. Il avait eu l'habitude de voler des fruits et légumes mais pas directement de leurs origines. Il les prenait depuis un stand - et encore, il eut cette occasion uniquement au Jardin Radieux puisque la nature était complétement détruite sur Seibutsu depuis le génocide complet des Nekos. Le Gardien de l'Explosion ne cessait de songer à Saido car c'était pour lui qu'il faisait ces "courses", comme l'avait si bien déclarer Tarô.

Ce dernier présenta quelques fruits parmi lesquels seule la noix de coco était jusque-là inconnue à Kuro. Il en pencha la tête sur le côté, levant un sourcil avant de suivre la direction pointée par son pseudo-frère et remarqua cet étrange aliment protéger par une armure naturelle. Kuro renifla dans l'espoir de connaître l'odeur de ce met nouveau mais ses narines furent uniquement envahies par les amères et sucrées saveurs des agrumes, ce qui lui arracha une légère grimace, tirant la langue. Cependant, il prouvait un certain respect pour ces oranges et ces citrons lorsque Tarô évoqua leur rapport avec les marins. Ils paraissaient des éléments de la nature salvateurs au monde à présent.

Le blondin tourna sa tête vers Tarô lorsque celui-ci proposa de construire des sacs de fortune avec les feuillages imposants. Kuro se réjouit à l'idée de faire à nouveau de la couture. Il était professionnel dans cet art puisque c'était lui-même qui avait conçu sa combinaison. Le rouquin grimpa à l'arbre tel le félin qu'il était pour mettre au point son projet. Le jeune Neko l'observa faire avant de se tourner et gravir à son tour pour arracher quelques feuilles. Une fois à terre, Kuro s'installa et se mit à créer tel qu'il put le contenant de fortune. Il n'avait pas le matériel adéquat pour en faire un correctement - du fil et une aiguille n'auraient pas été de refus - cependant, il parvînt à réaliser un sac potable qui tiendrait un moment.

- On va pouvoir prendre tellement de fruits !! Saido sera content !!

Kuro pouvait utiliser sa télékinésie pour attraper le plus d'aliments possibles ; néanmoins, comme il préférait ne pas utiliser ce pouvoir qui ne lui était pas naturel et qu'il désirait s'exercer et ainsi vivre des sensations fortes, le blondin se hissait d'arbres en arbres pour cueillir toutes sortes de fruits présentes. Il rangeait sa chasse dans son sac qu'il portait sur son dos, ayant trouvé un moyen de le maintenir sur ses épaules.

Une fois son bagage plein, il descendit des arbres et alla rejoindre Tarô, visiblement ravi d'avoir autant de nourriture pour son frère. Tout ce qu'il avait obtenu pouvait alimenter tout un régiment, seulement Saido, malgré sa minuscule taille, nécessitait toujours de mets pour apporter de l'énergie à cet estomac qui digérait tout d'une vitesse incroyable. Au moins, personne ne mourrait de faim au final. Le blondin ne put s'empêcher de penser qu'il faudrait tout de même varier le menu. Des fruits uniquement ne suffirait pas en apport nutritif. Bien qu'il ignorait tous les sujets autour de protéine, calcium et vitamine, Kuro avait conscience que son frère mangeait différents encas pour un plaisir gustatif mais également pour les richesses de chaque produit pour l'organisme et ainsi le bon fonctionnement du corps.

- Monsieur Tarô, vous avez dit plus tôt que vous savez pêcher... On pourrait aller chercher des poissons pour vous et mon frère ! Saido aime beaucoup le saumon et la sardine !!

Miaula-t-il joyeusement, se rappelant des yeux émerveillés de son aîné face à un gros pavé de saumon. Cela serait également l'occasion au Gardien de l'Explosion d'apprendre cette activité nécessitant beaucoup de patience si on utilisait une canne ou alors beaucoup de talent pour agripper le poisson si on utilisait ses petites pattes. Quoiqu'il en soit, l'adolescent avait hâte d'apprendre des nouvelles choses en pratique.

HS : Merci madame xD Par contre, j'espère que tu apprécieras toujours ton idée de me laisser le champ libre tout en ayant vu au cours de nos anciens rps de quoi je suis capable quand on me dit de me lâcher x) Sinon t'en fait pas, il est long ton rp ^^

Tarô sourit légèrement à Kuro lorsqu'il lui raconta avoir déjà volé des marchands avec Saido. Qu'il était mignon, la vie sauvage ne ce résume pas à rouler des commerçants, non, c'était bien plus complexe que cela, mais bon, ce n'était pas grave, il n'en était pas mort et c'était le principal. Toutefois, lorsqu'il ce mit à parler de sa télékinésie, Tarô le scruta avec un regard sérieux.

"Et sans ta télékinésie, tu sais te débrouiller ? Si tu te reposes uniquement sur lui, tu peux être certain d'être perdu si jamais tu tombes sur un endroit où les pouvoirs ne peuvent pas être utilisés, enfin, je ne vais pas faire mon vieux moralisateur, ton frère à déjà sûrement dû t'en parler. Bon, au moins, c'est bien, au moins tu possèdes des bases pour le vol, ce qui va t'e^tre utile pour la chasse, car s'emparer d'une proie, c'est presque aussi dur que de voler un marchand"

Il ce décontracta bien vite et fini même par rigoler un petit peu en essayant d'imaginer ce qu'il venait de dire au cadet, ce demandant si sa comparaison avait un sens, car la chasse et le vol étaient des sports complexes avec des bases différentes et dangereuses pour qui ce faisait attraper. Quoi qu'il en soit, il continua de parler et lorsqu'il eut terminé, il pu constater que le blondin ce débrouillait plutôt bien dans la cueillette de fruits, même si à plusieurs fois, il le fit rire avec sa façon d'appréhender tout ce qu'il faisait.

"Les noix de cocos sont peut-être dures, mais elles sont rafraîchissantes grâce à son jus qui ressemble un peu à du lait. Il y a des petites marques que tu peux découper avec tes griffes, c'est par ces trous que tu pourras boire son contenu"

Lâcha Tarô au plein milieu de ses occupations. Ensuite, quand il observa le Fuun faire un sac, il le rejoint et l'observa, tout en faisant le sien, et ce qui l'impressionnait, c'est qu'il le faisait bien mieux que lui. Ah la jeunesse, toujours à vouloir épater la galerie ! Toutefois, il ce demandait qui avait bien pu lui apprendre la manutention fine ou l'art de coudre, car il semblait être vraiment très doué de ses mains.

"Oh bravo, c'est du bon travail ! Qui t'a apprit à être aussi talentueux ?"

S'exclama Tarô, pour le féliciter, puis baissa d'un ton, lui posant la question qui le fascinait et dont il avait été impatient de la lui poser. Les sacs étant remplis de bons fruits, Kuro lui demanda s'il pouvait lui montrer comment pêcher, car il voulait du saumon ou des sardines pour son frère et pour le rouquin, ce qui le fit sourire, la'ir amusé.

"Du suamon ou des sardines ? Très bien, on va essayer d'en pêcher ! Tout d'abord, il nous faudra des longues branches d'arbres souples et solides, puis des roseaux et des appâts, de préférence des vers de terre ou tout autres insectes qui serait susceptible de tenir au bout de ta canne et qui serait comestible"

Etant tout enthousiaste de pouvoir pêcher, ses oreilles et sa queue n'arrêtaient pas de bouger dans tous les sens. Alors qu'il s'apprêtait à partir à la recherche de tout ce dont il avait besoin comme matériaux de fortunes, il senti la poche de son pantalon vibrer, ce qui le fit sursauter, avant de le faire ce figer quelques secondes sur place. Frénétiquement, il approcha sa main et tenta d'attraper ce qu'il désirait, puis fébrilement, il le sorti de sa poche, tremblant un peu. Scrutant alors son radar, la peur qui l'avait envahit venait de ce transformer en joie.

"C'est le radar que ma mère m'a donné pour que je puisse la repérer pour la retrouver une fois qu'elle serait en sécurité. Je me demande bien ce qu'elle fait sur cette île, surtout à une heure aussi tardive, enfin, ce n'est pas grave, j'ai hâte de la revoir et de te la présenter ! Je pense qu'on devrait la croiser en cherchant nos objets, elle n'a pas l'air d'être loin"

Miaula quelques fois Tarô en ayant l'air tout excité à l'idée de revoir sa mère, la véritable et pas celle qui, quelques années en arrières, avait voulu ce faire passer pour elle avant de dévoiler son sombre visage. Pendant ce temps, la fameuse Rita, bien cachée dans un coin, ce mit à sourire en entendant la voix de son fils.

*Je ne pensais pas que tu étais un enfant aussi spécial mon cher Tarô, il t'a sûrement fallut beaucoup de courages pour arriver jusqu'ici avec tes compagnons, car cette île n'est pas facile d'accès avec toutes les autres qui l'entourent et lui font de l'ombre durant la journée, heureusement que vous êtes venus de nuit, au moins vous êtes tous sauf.*

Pensa la neko, qui ce mit à scruter la lune, lui souriant gentiment, comme si c'était une amie de longue date, semblant presque s'adresser à elle pendant son monologue mental. Soupirant faiblement, elle ce mit à serrer brièvement la lettre qu'elle avait entre les mains, la chiffonnant presque, tout en la ramenant prêt de son coeur. Remarquant son erreur, elle la serra moins fort, puis la fixa avec un air triste.

*Notre monde est peuplé de barbares, je ne suis malheureusement pas encore de taille à reprendre l'autre moitié de mon coeur pour que nous soyons enfin tous les trois réunis. Ne t'en fait pas, notre prochaine rencontre sera plus favorable. J'espère juste que tu ne sortiras pas de la forêt, au-dehors, il y a des monstres presque pareil à ceux qui peuplent les rues de notre monde. C'est ici un bon coin de paradis pour te restaurer, alors soit prudent*

Songea Rita, les larmes qui coulaient de ses yeux, tandis qu'elle lâchait la lettre qui tomba sans bruits par terre. Suite à ce geste, elle tourna les talons et disparut dans la nuit. Elle avait découvert cette île par un pur hasard et ce requinquait petit à petit en ces lieux, car elle ce sentait encore trop faible pour agir en faveur de ses enfants, et puisque l'un d'entre eux était ici, elle préférait s'en aller.

Tarô, de son côté, n'arrivait presque plus à ce concentrer, pensant bien trop à sa génitrice pour penser à son apprenti-survie. Soudainement, alors qu'il vérifiait encore son radar, la présence de Rita Tonelico n'y était plus, ce qui le fit sursauter d'effrois. Restant quelques minutes les yeux dans le vide, il ce déconnecta de la réalité, semblant être trop déçu pour avoir une autre réaction. Semblant finir par accepter cette réalité, il soupira, semblant être triste.

2Elle s'est encore volatilisée, je ne comprend pas pourquoi elle ne veut pas me voir... Enfin bref, pas grave, comme ça, je pourrais mieux me concentrer sur toi"

Il secoua la tête vivement, voulant ce ressaisir, puis ce remit à marcher, tout en ce posant beaucoup de questions sur sa génitrice, ce demandant si un jour il la reverra un jour. Tout en étant perdu dans ses pensées, et en même temps, ce concentrant pour garder un oeil sur Kuro, il ne vit pas le piège dissimulé sous un tas de feuille et tomba par terre, ayant le pied prit dans une sorte de stratagème basé sur des cordes et un élastique solide, très efficace pour chasser des animaux en ayant rien sous la main.

"Voilà pourquoi il faut toujours être attentif. Je ne pense pas que les hommes de ce coin soient des chasseurs sanguinaires, sinon on en auraient vu beaucoup en train de patrouiller sur l'île, car il est bien évident que le gibier ce montre plus aisément la nuit venue. Hm... je ne sais pas pourquoi, je ressens comme du danger qui approche, tu ferais mieux d'aller te cacher. T'en fait aps pour moi, je te rejoins dans deux minutes"

Lui demanda Tarô, lui souriant grandement, comme s'il ce moquait de lui-même, comme si tout allait bien et que rien ne pouvait l'atteindre. Toutefois, sans le savoir, le neko ne ce trompait pas lorsqu'il dit à Kuro d'aller ce cacher, car non loin de là, un des chasseurs du village venait vérifier si ses pièges fonctionnaient.

[J’adore tes RPs =P J’vois pas pourquoi je refuserai la moindre de tes idées XD Elles sont cools ;P ]

Kuro eut un peu rougi lorsque Tarô le complimenta sur la couture de son sac. Meiko avait déjà fait des remarques sur son aisance à confectionner des tenues, ayant reçu une robe de sa propre conception pour son anniversaire. Le blondin répondit à son aîné qu’il avait appris cela sur le pouce et que petit à petit, à force de coudre de son côté, il avait développer ses talents. Quand il volait de la nourriture avec Saido, le Gardien de l’Explosion profitait souvent de l’occasion pour chiper quelques tissus ici et là avec tout le matériel nécessaire pour diverses créations qu’il revendait de temps en temps bien que, n’ayant aucune autorisation de vente, il y avait beaucoup de risque de se faire arrêter par des citoyens honnêtes ayant appelé les forces armées.

La cueillette de fruits achevée, Tarô paraissait tout aussi enthousiaste que le blondinet face à sa proposition de pêche. Après tout, malgré leur apparence humain, ils demeuraient des félins et leurs instincts de félidés étaient gravés dans leur génétique. Le plus âgé du duo donna une liste de choses à récupérer pour créer une canne à pêche. Dans le fond de son petit cœur, Kuro espérait pouvoir également attraper des poissons à la sauvage. L’adolescent appréciait les matières premières et la nature. Seibutsu étant une terre sèche, chargée de buildings et de technologies sous toute forme concrète, le Neko préférait apprendre les choses au naturel plutôt que des méthodes domestiquées. Ce n’était pas tant dans un réflexe de perdurer la mémoire de ses premiers ancêtres mais plutôt une curiosité de jeunesse – d’autant plus que Kuro ignorait le devoir de mémoire.

Le duo fit à peine quelques pas que Tarô se figea sur place, l’air perturbé par un élément inconnu au Fuun. Celui-ci regardait son frère de substitution avec un air inquiet. Quelque chose paralysait le rouquin sur place. Une bonne ou une mauvaise chose ? En tout cas, ça n’avait aucun rapport à ce qui pouvait potentiellement se produire dans leur environnement car Kuro ne ressentait pas le moindre danger et mieux encore : il n’y avait personne. Un peu perdu et ne sachant pas quoi faire, le réflexe du Gardien de l’Explosion fut de dresser la tête, en quête de son aîné biologique. Il pouvait observer le ciel à travers les feuillages imposants de la forêt tropicale, cependant, il ne distinguait rien. Saido devait sans aucun doute se confondre dans la nuit, se faisant presque passer pour une étoile éteinte. Oui, le cadet des Fuun aurait pu utiliser sa télépathie pour communiquer avec son frère, cependant, utiliser ce don non-naturel – qui rendait possible son utilisation, même dans un monde où la magie n’existe pas, puisqu’il s’agissait d’un fait scientifique, un fait qui pouvait détendre les inquiétudes de Tarô à propos des méthodes de vol du candide Neko – ne lui était pas un réflexe, si ce n’était pour écouter les paroles prononcées à voix haute.

De son côté, Saido ne voyait pas très bien ses deux protégés. Il ne les pensait pas en détresse, quoiqu’il en soit, sinon, il aurait sûrement entendu son frère hurler. Quand bien même, il savait son petit frère très doué au combat. Il l’avait déjà vu faire face à de terribles adversaires qui étaient bien plus grands que lui, ayant des carrures dignes de montagnes mais jamais le blondin n’eut fait demi-tour, trop effrayé de se faire battre à plate couture par ces ennemis. Kuro n’était pas du genre à être effrayé face à de puissants combattants. Pour lui, il s’agissait toujours d’un nouveau défi. Qu’importe si cela devait le blesser, le Neko fonçait tête la première vers le danger. Il était du genre à s’engouffrer dans l’action sans vraiment réfléchir aux conséquences, et il parvenait souvent à s’en sortir bien qu’il n’en était jamais indemne.

L’intéressé remarqua que Tarô sortait un objet spécifique de sa poche, ne pouvant s’empêcher de trembler au passage. Piqué de curiosité, Kuro était penché aux lèvres du rouquin qui retrouvait sa joie perdue quelques instants auparavant. Ce dernier expliquait qu’il s’agissait d’un radar qui réagissait à la présence de sa mère. A ces mots, les oreilles artificielles de Kuro se dressèrent. Le blondinet pensait à sa propre maman. Il aurait pu la rencontrer lors de cet instant de noyade où Kanashî l’eut accueilli dans un monde qui semblait être l’après-vie, malheureusement, il fut rapidement de retour dans la réalité. Tarô, de son côté, avait hâte de croiser le chemin de sa génitrice et même de la présenter au cadet. Le Gardien de l’Explosion aurait l’occasion de rencontrer pour la première fois une maman. Certes, dans son entourage, il savait quelques-unes enceintes, cependant, elles n’étaient pas encore mères puisqu’elles n’avaient pas encore mis au monde leurs enfants. Il avait, par ailleurs, hâte de rencontrer l’enfant de Meiko et Braig – est-ce que cela faisait de lui un oncle ?

Tarô s’aventura un peu dans la forêt, guidé par son précieux radar, à la trace de sa mère. Kuro le suivait de près. Il enviait le rouquin. Il ne connaissait pas ce sentiment, cette puissante émotion qui reliait un enfant à la femme qui lui a donné naissance. Oui, Kanashî avait pris en charge le rôle maternel, cependant, elle restait une grande sœur qui faisait de son mieux pour élever son dernier frère, profitant de l’écart d’âge pour assumer cette responsabilité. L’orphelin souhaitait pouvoir ressentir ce genre de chose. Mais jamais il n’avait pu détecté la présence de sa mère pour le rassurer, jamais il n’avait pu sentir le délicat parfum qu’elle devait dégager, jamais il n’avait pu croiser son regard émeraude rempli de tendresse, jamais il n’avait pu entendre sa voix berçante pour calmer ses cauchemars.

Hélas, le rêve s’arrêta net. Tarô vérifia son radar. Celui-ci ne répondait plus de rien. La mère était partie, délaissant son fils. Le rouquin était effondré mais plus l’était encore Kuro, alors qu’il n’était pas concerné par la situation. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de compatir pour son frère de substitution. L’intéressé décida de passer à autre chose, reprenant son rôle fraternel pour le blondinet qui, lui, pensait toujours à cette mère volatilisée. Le Gardien de l’Explosion demeurait sur place tandis que Tarô reprenait sa marche, bien décidé à reprendre ce qu’ils avaient laissé plus tôt.

L’inattendu pointa le bout de son nez en piégeant Tarô qui était plus amusé par la situation que paniqué. Kuro s’approcha de son aîné, désirant l’aider, cependant, ce dernier lui demanda de déguerpir en sentant quelqu’un approcher. Il devait s’agir de la personne à l’origine de ce piège de chasse.

- Hors de question que je parte !! Je vais vous sortir de là !

Kuro n’en avait que faire des conseils bienveillants de Tarô. Il ne voulait pas l’abandonner. D’autant plus que le Neko sentait qu’il n’y avait qu’un chasseur qui approchait petit à petit du lieu. Cela n’impressionnait guère l’adolescent. Celui-ci avait affronté tellement pire il y avait encore quelques mois de cela. Il avait, après tout, participé dans une mutinerie de membres appartenant à une organisation de Similis pour renverser leur chef et toutes les personnes qui le soutenaient. Jamais le Gardien de l’Explosion n’avait eu un rapport avec toute cette histoire. A vrai dire, il avait été inclus dans le lot malgré lui, étant un ami d’ami. Il s’était confronté à de terribles Similis qui maîtrisaient leur force et dont un qui s’était écrasé violemment par l’un d’entre eux, ayant eu les os quasiment en morceaux. Il avait fait face à son pire ennemi également, celui qui était responsable de tant de maux.

- Je ne vais pas vous abandonner ! Sinon, je ne serais pas digne de mon statut de Gardien du Crépuscule !

Finit-il par miauler, montrant un courage sans faille, révélant à Tarô son véritable potentiel. Kuro n’ajouta rien à son discours et se pressa de défaire les liens de son aîné. Néanmoins, il remarqua que le chasseur était tout près. Le blondin cessa sa libération, préférant défendre l’aîné. Il attrapa son arme fétiche, le bâton rengainé dans son dos, et l’agrandit légèrement, se mettant en position offensive, une main devant lui. Il n’engagerait pas le combat mais si le chasseur ne les laissait pas partir, il faudrait engager la méthode forte.

HS : Héhé, pas faux ^^

En l'entendant dire qu'il était hors de question qu'il parte, Tarô ne semblait pas être très content, ce qui le poussa à miauler d'une manière à le faire comprendre qu'il ne voulait aps qu'il reste, comme pour le dissuader de faire l'inconscient.

"T'inquiète pas pour moi gamin, sauve ta peau, sinon, qu'est-ce qu'il va dire ton frangin ? Je vais me débrouiller !"

Toutefois, malgré ses recommandations, Kuro semblait être bien plus têtu que lui, ce qui le fit soupirer d'agacement, avant de lui lancer un regard reconnaissant. Il tentait de ne pas trop le montrer, mais ce que faisait le blondin pour lui le touchait beaucoup.

"T'es vraiment un bon petit toi, et je peux t'assurer que tu le mérites amplement on titre de gardien"

Dit Tarô en étant sincère. Même s'il était trop tard, le neko voulait tout de même l'aider, ce qui fait que cette magnifique solidarité le touchait davantage. Les pas de l'humain ce rapprochaient de plus en plus, et puis, au final, un homme bien bronzé fit son apparition. Il avait des cheveux crépus de couleur noir et des yeux bruns, bien musclé, grand et peu habillé à cause de la chaleur de l'île, et même si c'était le soir, la température un peu plus fraîche ne semblait pas trop déranger son solide corps. Il portait avec lui un carquois et des flèches, ainsi qu'un sac pour rammener la nourriture et une dague, au cas où il devrait ce défendre. En voyant l'étrange gibier qui ce trouvait prit dans son piège, l'humain eut l'air confus, étonné et perplexe, ne sachant pas comment réagir face à cette situation. Braquant son arc et sa flèche en direction des individus, il semblait hésitant, ce qui fait que Tarô en profita pour sortir un mouchoir de sa poche, l'agitant en-dessus de lui.

"Nous venir en pais, nous pas comestibles, pas dangereux m'sieur..."

Ne sachant pas si le dialecte était le même qu'à Port Royal, il préféra utiliser des mots simples. Ce n'était aps pour être raciste, c'était pour éviter de ce faire tirer dessus qu'il parlait ainsi. L'homme semblait avoir comprit, car il ce mit à éclater de rire.

- Ok, ok, alors si vous êtes pas mangeable, vous êtes quoi ?

"Des touristes costumés égarés"

L'homme avait un léger accent, mais en riant à nouveau, Tarô pu observer sa large bouche remplie de dents blanches et alignées. En faites, il était habillé d'un tee-shirt, d'un short et de chaussures légères, à part la peau et le fait qu'il n'était pas à moitié animal, il n'était pas si différent de cet étranger.

- Vous, vous moquer de moi ! J'en ais vu des costumes dans ma vie, ils n'étaient pas asusi réalistes, c'est donc impossible que vous soyez de véritables humains. Allez suivez-moi et pas de gestes brusques, sinon je vous tire une flèche dans les fesses et je peux vous assurer que vous allez la sentir passer !

Tout en disant cela, il détacha Tarô, puis remit le piège en place et tout en leur parlant, , il ce mit derrière eux, les tenant en respect avec son arc. Comprenant qu'il n'était aps si dangereux que cela, Tarô fit signe à Kuro de ne rien tenter, puis il avança, une fois qu'il fut relever. Après une longue marche à travers la forêt, ils arrivèrent dans un petit village. L'homme le mena jusqu'à une place centrale, là où étaient rassemblé quelques petits instruments de musiques, destinés à faire la fête. Tarô, semblant ne pas comprendre, pu voir que tout le village les observait, que ce soit en étant présent ou à travers les fenêtres de leurs maisons, ce qui stressa un peu le neko.

- Nos ancêtres nous ont raconté une légende parlant d'une créature qui te ressemblait et qui voguait sur toutes les mers avec son précieux navire, qui était aussi beau que  tout un tas de joyaux réunis, et aussi rapide qu'un ouragan. La légende raconte qu'hormis son trésor fabuleux, il a également le rythme dans les doigts, un pouvoir très apprécié pour charmé tous ceux qui ne voudraient pas négocier avec lui. Notre guérisseuse a le mal du pays, nous avons tout essayé, mais elle semble toujours aussi triste et sans elle, nous courrons à la catastrophe. Si vous ête un de ses descendants, je vous conseil de vous appliquer si vous ne voulez pas finir transformé en gris-gris !

L'homme faisait bien exprès de bien prononcer chaque mots pour que les nekos comprennet bien la sitaution critique dans laquelle ils étaient. Bien que cette tribu semblait être moderne, il semblait toujours y avoir quelques coutumes qui ne changeaient pas. Tarô, quant à lui, était hyper angoissé, car il n'avait jamais joué d'un instrument de musique. Certes, il avait chanté pour Chiery, mais ce n'était pas la même chose, de plus, s'il avait déjà touché à un instrument, il ne semblait plus s'en souvenir, ce qui le rendait terriblement mal à l'aise.

"Est-ce... Est-ce qu'elle va entendre depuis cet endroit ?"

- Oui, et elle va aussi très bien voir, ne vous en faite pas. Surprenez-la, je crois que nous, on est pas assez inventif, alors surpassez-vous !

L'homme semblant être persuadé de ce qu'il faisait, sourit à Tarô, qui était vraiment très anxieux. Déglutissant difficilement, il scruta le peu d'objets à sa disposition, puis il scruta le public, qui semblait curieux de ce qu'il allait faire. Pensant qu'il n'avait pas le choix, il prit le premier instrument de musique qui lui passait sous la patte, puis l'observa longuement. Pour l'instant, on ne pouvait entendre que les battements de son coeur, qui battait vite. Puis, soudain, il entama une chanson qu'il avait déjà entendue par le passé.


Tarô chantait ces paroles en laissant aller ses doigts sur l'instrument de musique et sans qu'il ne s'en rende comtpe, il était en train de fair eun travail fantastique. Ne pensant qu'à Chiery, il faisait comme si c'était à elle qu'il chantait cela, car ça lui donnait du courage. Pendant ce temps, la guérisseuse, ce demandait qui chantait de cette manière si particulière, semblant ce sentir mieux, comme si ces paroles avaient quelque chose de magique, elle ne semblait plus que penser à tout ce qu'il y avait de bon dans son passé, tout comme dans son présent, ce qui lui fit avoir des larmes aux yeux, mais pour l'instant, personne ne pouvait le voir puisqu'elle était bien à l'abri dans sa demeure, d'ailleurs, elle était sur le point de dormir lorsque la chanson avait raisonné jusqu'à ses oreilles, un peu comme tous les autres insomniaques de l'île. Lorsqu'il eut terminé de chanter, on pu à nouveau entendre son coeur battre, montrant qu'il avait peur du résultat.

Pendant un autre temps, l'équipage du Jaya Blonda semblait avoir retrouvé leurs esprits, en tout cas, certains d'entre eux et semblaient avoir réussi à s'échapper du piège tendu par les Fuuns, ce qui leur permit de regagner le pont et de constater qu'une barque manquait et que les nekos étaient introuvables. Le capitaine, étant l'un d'entre eux qui s'en était aperçu, ce mit à enrager.

- Je veux qu'on retrouve immédiatement ces sales sac à puce ! Ils ne sont sûremetn aps allés bien loin ! Dès qu'on remet la main dessus, vous ferez en sorte que le Furem et ses compagnons ne puissent plus communique rentre eux, ce qui mettra une pression sur ce sale matou et je veux qu'il m'appartienne jusqu'à ce qu'on ait retrouvé son bateau ! je ne tolérais plus aucune bavures, c'est clair ?!!!!

Après avoir fini de cracher sa haine sur tout son équipage et avoir donné ses ordres, tout le monde répondit en choeur un "Oui mon capitaine", avant de ce mettre à l'oeuvre. Partant dans sa cabine, il ce rendit compte qu'elel avait été vidée de quelques-unes de ses précieuses cartes, ce qui le fit enrager davantage. Réfléchissant quelques minutes, il fini par avoir une idée et sans attendre, il donna les directives à son navigateur, une fois qu'il eut terminé tous ses calculs dans sa cabine. Cecié tant fait, il scruta l'horizon avec un léger sourire de démon sur les lèvres, semblant être plutôt content de son plan d'action.

[J’avais envie d’intervenir par rapport à ton dernier paragraphe sur l’équipage du Blanda Joya mais comme je n’ai aucune idée de ce que tu as en tête, j’ai préféré ne rien écrire XD Oui, dans ma générosité, je t’offre toujours plus de liberté d’écriture ! *sort* Faut juste que je pense à faire intervenir le personnage que j’ai précédemment teaser un moment dans le scénario mais ne te préoccupe pas de ça x3 Je gère, la fougère !~]

Kuro avait totalement ignoré les conseils de son aîné. Il se jugeait assez grand et débrouillard pour pouvoir faire ses propres décessions et s’engager dans ses responsabilités, les conséquences de ses choix. Le Neko demeurait poster devant le rouquin, visiblement prêt à asséner le moindre coup si l’inconnu n’était pas coopératif. L’homme finit par se présenter et il eut l’air surpris face au spectacle. Un gamin costumé et masqué armé et un étrange être aux apparences de chat pris dans son piège à gibier. Ce devait être une scène à laquelle il ne devait clairement pas s’attendre en entendant son appareil se déclencher.

Le blondinet demeurait figé devant l’homme. Il ne disait rien, il se contentait de l’analyser. Il avait quelques armes mais cela n’effrayait guère le Gardien. La magie de l’Explosion de son côté, la victoire paraissait presque assurée à l’avance. Cependant, dans son humilité, il ne préférait pas faire de jugement hâtif. Sans doute l’autochtone avait une capacité de résistance ou quand bien même, il y avait une possibilité qu’il contrôle lui aussi des pouvoirs, devenant ainsi un véritable obstacle à Kuro.

Tarô décida de mettre fin à tout conflit en lançant un drapeau blanc de misère. Le cadet, lui, ne comprit pas vraiment son geste, n’ayant aucune connaissance sur cette règle de guerre qui pouvait ainsi arrêter tout combat. Le rouquin tenta de cacher leur identité à l’inconnu qui fut trop sceptique face à l’explication foireuse du Neko. Il n’était pas dupe. Il comprenait que la personne qu’il avait coincée n’était pas un être humain – bien qu’il aurait pu avoir le doute avec Kuro et ses faux attributs. Suite à quelques échanges, l’homme décida de prendre avec lui les deux jeunes. Le Gardien de l’Explosion était prêt à refuser et même à résister mais Tarô le coupa net, préférant collaborer avec leur assaillant plutôt que de déclencher un combat qui pourrait coûter. A contre-cœur, ayant soif toujours plus soif d’aventure, le blondinet rangea son arme dans son dos. Il grommela à voix basse pour lui-même :

- Ce n’est pas une petite flèche qui me fera peur…

Depuis sa naissance, il était habitué à sentir des objets piquants et pointus transpercer sa peau, la plupart du temps pour lui injecter des liquides étranges et d’autres moments pour lui prélever du sang. Oh ça, les seringues, ça le connaissait, alors une petite flèche, ce n’était pas grand-chose. Kuro suivait alors le pas en boudant un peu, visiblement vexé de ne pas démontrer à nouveau ses prouesses techniques d’adolescent fonceur.

L’étranger guida les deux chats humanoïdes dans son village où il expliqua avoir reconnu en Tarô une vieille légende. Le Furem était plus connu sur les petites îles des Caraïbes qu’à Port Royal. Le chasseur était persuadé que les talents de musicien du Neko pourrait aider à remonter le moral d’une femme essentiel aux habitants. Kuro n’écoutait pas vraiment ce qu’il était en train de se passer autour de lui. Ses yeux émeraudes étaient tournés vers le ciel étoilé. Il cherchait à nouveau Saido. Les yeux un peu plissés, il concentrait sa vision nocturne de félin pour localiser ne serait-ce qu’une patte de son aîné biologique.

L’intéressé observait la lune. Il avait la tête un peu ailleurs. Il songeait à ces instants pendant le génocide où tout le monde se reposait dans le camp. Lui, jeune enfant, sortait souvent de la tente familiale pour se vider l’esprit de tous ses maux. La douleur du gamin était insoutenable. Il finissait souvent par être rejoint par sa sœur. Celle-ci s’asseyait silencieusement à côté de lui, passait un gentil bras réconfortant autour de ses épaules et le tirait doucement à elle. Saido avait alors sa tête contre Kanashî. Aucun des deux ne prenait la parole. Ils profitaient de la nuit, un moment calme, pour observer le ciel en paix là où leur terre était un véritable champ de bataille où la mort et le sang étaient omniprésents. Cela leur permettait de rêver à un meilleur avenir, oublier le présent terrible et se tourner vers le possible merveilleux.

Tout ne se passa pas comme les deux l’avaient désiré mais Saido se promettait de réaliser les rêves qu’il partagerait avec le benjamin des Fuun pour ainsi faire plaisir à cette regrettée sœur partie trop vite. En pensant à ce frangin égaré, le petit chat noir eut un déclic. Il ressentait quelque chose en lui. Cette sensation unique dans une fratrie. Kuro avait besoin de lui. L’aîné se mit à la recherche du blondinet. Celui-ci était assis par terre, écoutant plus ou moins la prestation presque imposée de Tarô. Il s’était lancé dans une chanson parlant d’amour, cela déclencherait sans doute un vieux sentiment chez cette guérisseuse déprimée.

Saido retrouva vite le duo de frères de cœur. Il s’approcha discrètement de son cadet, flottant au-dessus de son épaule.

- Kuro, tout va bien ?

Dans sa discrétion, Saido sut surprendre le Gardien de l’Explosion. Avec ses pensées ailleurs et sa très légère concentration sur le concert improvisé, il n’avait pas remarqué l’arrivée du chat. Les Fuun décidèrent de manigancer dans leur coin, en espérant ne se faire remarquer d’aucun villageois. Sans doute que la venue inattendue de Saido pouvait provoquer une révolte de la part des habitants, pensant alors un potentiel guet-apens.

- Oui, ça va ! C’est juste que Monsieur Tarô s’est retrouvé coincé par un piège et on a été emmené ici par un homme. Monsieur Tarô n’a pas voulu que je nous défende. C’est pour ça qu’on est là… Mais moi, j’aurais bien aimé me battre !

Le blondinet râla un bon coup, dans un souffle, qui amusa presque son frère. Celui-ci voyait presque un garçon rêveur qui adorait imaginer des jeux de bagarre où il y serait le héros. Tarô finit sa prestation musicale, semblant encore bouleversé par ce forcing. Son cœur pouvait être perçu à l’oreille de presque n’importe quel être vivant mais ces battements étaient surtout perceptibles pour les Fuun qui craignaient presque une attaque de la part du rouquin.

Kuro finit par se lever et s’approcha de Tarô, Saido flottant toujours au-dessus de l’épaule.

- On peut partir maintenant ?
- Kuro a raison… Nous ne pouvons pas nous autoriser à demeurer ici. Sans doute que le capitaine du Blanda Joya est déjà retourné à notre pourchasse et s’il trouve la barque sur cette île, nous sommes fichus.
- Mais je peux toujours nous défendre !
- Toi face à tout l’équipage ? Même si tu es très doué, Kuro, tu as tes propres limites…

Kuro fit à nouveau la moue face aux paroles pourtant pleines de sagesse de Saido. Il était presque vexé face aux comportements surprotecteurs de ses aînés. Ils le prenaient pour un garçonnet incapable de se battre. Dans le fond de son cœur, le blondinet désirait prouver sa force et sa dignité pour être ainsi à la hauteur de la défense de Meiko. Celle-ci le couvrait déjà beaucoup trop. Il avait envie de montrer à tous qu’il n’avait pas besoin d’être autant choyé. Il n’était pas un chaton !

Lorsque Tarô eut terminé, il s'attendait à de très mauvaises critiques, mais à voir le visage des habitants, ils semblaient être ravis de sa prestation. Souriant comme s'il avait remporté une grande compétition, il ne semblait toutefois pas encore très serein, surtout que la vieille dame ne s'était pas encore manifestée. Suite à quelques applaudissements, il pu voir la foule ce dispercer et vaquer à ses occupations. Reposant les instruments à leur place, il trouva dans le lot un très jolie paire de maracas, qu'il prit dans ses mains et commença à jouer avec, semblant adorer cette nouvelle vocation pour la musique, même si, concrètement, ce n'était pas avec ces boules bruyantes qu'il allait convaincre Reimu de lui donner la main de sa fille, il espérait pouvoir s'en servir pour s'entraîner à joueur au moins de quelque chose le temps de trouver quelque chose de plsu sérieux.

Quoi ? Il comptait voler un objet qui ne lui appartenait pas ? Non, pas vraiment, il allait demander s'il pourrait le leur emprunter durant une durée indéterminée, de plus, s'il était vraiment capable d'avoir un pouvoir de charme décuplé en faisant sa rock star sur scène, il pensait justement, qu'en s'entraînant, il pourrait peut-être arriver à obtenir, peut-être, un sourire de la reine, ce qui le fit soupirer, l'air déité, car cela allait lui prendre beaucoup de temps, il le sentait.

Tout en ayant ce genre de pensées en tête, les Fuuns revinrent et Kuro lui demanda s'il avait terminé, ce qui fait que Tarô hocha positivement de la tête, puis, sans surprise, Saido lui adressa la parole pour le conseiller, et ce qu'il dit par la suite, ne plu pas à Kuro, ce qui fit légèrement sourire le rouquin, car Kuro était trop mignon avec sa tête de chaton fâché. Reprenant son sérieux, il répondit au chat noir.

"Je le sais, sauf qu'ils m'ont demandé de les aider, je ne pouvais pas refuser"

- Et je t'en remercie mon garçon !

Dit une voix de femme âgée, ce à quoi Tarô ne s'attendait pas, ce qui le fit légèrement sursauté. Lorsqu'il ce retourna, il vit une dame d'une soixantaine d'années, semblant être couvertes de bijoux et de gris-gris en tout genres, étant bien coiffée, l'oeil vif et rieur, tout en étant appuyée sur un bâton de marche, le dos un peu voûté par les années. Dès qu'il la vit, le chat comprit à qui il avait à faire, ce qui fait que l'humaine lui sourit, avant de rire, semblant être guérie de son mal du pays, ce qui eut l'air de soulager tous ceux qui étaient encore présent. L'homme qui avait accompagné Tarô jusqu'ici, accourut vers eux en ayant l'air heureux. Il voulu parler, mais la femme l'en empêcha, prenant la parole, après lui avoir fait un signe pour le faire taire, ce à quoi il obéit.

- Lorsque mon compagnon est mort, ma joie est peu à peu partie et au final, elle s'était définitivement envolée, me laissant en proie à une profonde déprime, je n'avais qu'une envie, rentrer chez moi, mais tu m'as fait réaliser que chez moi, c'est ici. Tu as su faire remonter en moi des souvenirs que j'avais oubliés, c'était beau... Ainsi, pour la peine, si vos ennemis vous retrouvent, tout le vilalge sera avec vous pour vous défendre. N'est-ce pas ?

Elle avait attrapé l'une des mains de Tarô, avant de s'exprimer, semblant en avoir besoin pour accentuer son désir de le remercier. L'écoutant du mieux qu'il le pouvait, il ne pu que sourire, semblant être content d'avoir avec lui tous ces solides gaillards qui seraient très utiles pour repousser l'équipage, de plus, ils ne semblaient pas avoir le choix. L'homme pencha la tête pour confirmer ses dires, puis après avoir eut son approbation, elle lâcha Tarô et en sorti de l'une de ses poches un petit sachet qu'elle remit dans la patte du neko, qui ce demandait de quoi il pouvait bien s'agir.

- Prend également ceci. C'est une confection maison. Tu ne risques pas d'être malade avant un bon bout de temps avec mes herbes à tes côtés héhé. Oh pendant que j'y songe, vous avez peut-être faim. Notre dernière pêche était très fructueuse, nous pouvons bien leur donner un ou deux poissons à mes sauveurs, n'est-ce pas ?

L'homme semblait être confus, tout autant que Tarô, semblant même penser qu'elle prenait trop de libertés, mais s'il ne fallait que cela pour qu'elle ne broie plus du noir, sans vouloir fair eun mauvais jeu de mot, il pensait que c'était bien de céder à ce dernier caprice. Très rapidement, un sac de nourriture leur fut remit. Remerciant tout le monde, Tarô, sans le faire exprès, avait gardé avec lui les maracas, continuant à jouer avec, comme s'il s'agissait d'un tic qu'il n'arrivait pas à stopper.

"Bon, du coup, on lève les voiles, à moins que vous ne préférez qu'on planque la barque et qu'on reste caché ici jusqu'à ce que l'équipage s'en aile, c'est comme vous voulez"

Proposa l'homme-chat en tenant le sac d'une main et les maracas de l'autre, semblant avoir l'air assez chaud pour les deux solutions qu'il venait de proposer. Tout lui était égal tant qu'ils ne ce faisaient pas rattraper par cette bande de fou-furieux, tout lui allait, donc de ce fait, il attendait la réponse de ses camarades avant de faire quoi que ce soit d'autre.

Le trio de chats discutait ensemble à propos de leur départ. Saido n’appréciait pas demeurer dans ce village. Plus que de la vigilance envers les autochtones, il préférait ne pas mêler ces personnes avec leur problème. Si ces derniers connaissaient des pertes humaines – ou même matérielles, ce serait à eux d’en payer les conséquences et le prix. Cette idée ne plaisait aucunement au petit chat noir. Ils ne purent partir cependant immédiatement car Tarô disait devoir rendre un service. Cette chanson était destinée à rendre le sourire à la guérisseuse du village ; hors, cette dernière ne s’était pas encore manifestée. Echec ou réussite ? Il fallut peu de temps pour obtenir la réponse.

L’intéressée, sortie de sa grotte, remercia la réincarnation du chat légendaire et offrit même un sac de poissons pour remplir les estomacs affamés. Elle semblait parfaitement reconnaissante de ce petit spectacle improvisé par Tarô. L’âme musicienne du Furem semblait toucher également le rouquin et avait parvenu à ranimer la flamme de la doyenne, désireuse, à présent, de demeurer sur cette île.

Suite à cette récompense bien méritée bien que parue abusée par certains, Tarô interrogea les deux frangins sur ce qu’ils allaient faire. Saido réagit immédiatement. Il fallait partir. Ils ne pouvaient pas demeurer ici plus longtemps. Certes, les villageois devaient être reconnaissants pour ce que le rouquin avait fait pour eux, cependant, il était préférable de ne pas abuser de leur hospitalité. Ils ne se connaissaient pas ! Et surtout, le trio ignorait tout des capacités des autochtones et de leur générosité. Qui sait de quoi ils étaient capables, surtout qu’ils semblaient connaître l’identité du Furem.

- On doit partir. Retournons à notre plage. Il faut cacher la barque dans la forêt. On fera un feu de camp, ça devrait suffire pour passer une nuit tranquille.

Kuro hocha de la tête, jetant un coup d’œil sur son sac chargé de fruits, ravi à l’idée de pouvoir nourrir son frère qui devait mourir de faim. Ainsi, ils saluèrent les aborigènes et s’éloignèrent de cette zone d’habitation. Ils plongèrent à nouveau dans le cœur de la forêt tropicale. Le Gardien de l’Explosion se mit à se balader parmi les arbres, en grimpa quelques-uns, tourna autour d’autres qui l’intriguaient, tâta ceux à l’écorce inconnue. Cela lui faisait plaisir d’être revenu à la sauvage. Ce village ne le déplaisait pas mais il souhaitait vivre une aventure de pirates jusqu’au bout. Un pirate, un vrai, ça se débrouille avec ses propres moyens, selon la logique du blondin et de ce qu’il avait pu comprendre.

Sans doute emporté par son nouvel enthousiasme, Kuro s’éloigna de ses deux frères. Il se sentait presque pousser des ailes, courant à vive allure, se dirigeant vers la plage où se trouvait leur barque. Il sautait au-dessus des obstacles naturels, slalomait entre les grandes végétations. Sa course fut coupée court. Un bras l’agrippa soudainement ce qui fit tomber le Neko dans une cascade plutôt violente qui l’assomma un peu, tombant directement sur le ventre, lui coupant le souffle sur le coup – au moins, les fruits étaient sauvés ! Kuro grogna légèrement et se redressa pour être assis, frottant sa tête pour calmer la douleur du choc. Il tourna sa tête sur la droite et fut surpris par la personne qui se dressait devant lui, l’air inquiète.

- Pardon ! Je ne voulais te faire mal ! Tu vas bien ?

Il lui tendait la main. C’était lui. Ce garçon à l’existence purement artificielle, créé à partir de l’ADN du blondinet et les interventions des scientifiques de Seibutsu, utile exceptionnellement pour ajouter un soutien dans les expériences, un seul rat de laboratoire – aka Kuro – étant insuffisant bien que particulièrement efficace. Il était appelé CDCK13-96E mais se faisait surnommer 96, le dernier clone de Kuro, l’unique à ne pas s’être détruit suite à quelques problèmes de stabilisation. Il était une copie du blondinet à quelques points prêts : il ne possédait pas d’attribut spécifique au Neko et ses yeux étaient bleus. Des traits distinctifs qui prouvaient l’imperfection de cette créature et justifiait la préférence des scientifiques à utiliser plutôt l’être original, bien plus pratique quoique plus émotif.

96 aida Kuro à se relever. Le blondin aux yeux verts épousseta sa combinaison avant de retirer le sac de ses épaules pour vérifier que la nourriture n’était pas écrasée. Tout allait bien. Il soupira de soulagement. Il avait besoin de tous les fruits pour son frère. Ce dernier finit par le retrouver. Il semblait légèrement énervé que son petit frère se soit enfui sans vérifier si on le suivait.

- Kuro ! Je te signale que tu es sous MA responsabilité ! Tu aurais pu te-

Saido se coupa net. Il remarqua la présence intruse. Ce clone qu’ils avaient rencontré peu après celle avec Meiko et Ava au Jardin Radieux qui leur avait attiré de graves ennuis auprès des scientifiques. Le petit chat noir se pressa de séparer son frère de ce malhonnête – selon son propre jugement – et fixa l’intéressé droit dans les yeux, flottant à sa hauteur.

- Si tu crois pouvoir ramener Kuro auprès de tes petits amis, c’est niet ! Je t’en empêcherai !
- Calme-toi, Saido ! Laisse-le parler !
- Pour quoi ? Il va juste dire que tu dois arrêter de fuir et rentrer !

Kuro roula des yeux en affichant un sourire mi-amusé mi-agacé par le comportement de son aîné. Le côté surprotecteur du chat ressortait et surtout toute sa méfiance envers le clone de son frère. Ils étaient tombés dans un piège et Saido faisait porter le chapeau à 96, comme s’il était le grand fautif de l’histoire alors qu’il disait lui-même avoir été mené en bateau, ayant uniquement souhaité rencontrer son être d’origine.

- Je comprends que ma présence te dérange, Saido… Mais crois-moi, je suis juste là pour rencontrer Kuro.
- Tu parles ! T’es pisté à tous les coups par ces salops !
- Oh ! Au fait, Monsieur Tarô ! Je vous présente 96 !

Kuro décida d’ignorer la pseudo dispute unilatérale entre Saido et 96 et présenta le second à Tarô. Le Gardien de l’Explosion n’ajouta pas qu’il s’agissait purement de son clone, bien qu’il soupçonnait le rouquin de se questionner sur cette ressemblance frappante entre les deux blondinets. Au-delà de l’apparence physique, le comportement permettait la parfaite distinction entre les deux : l’un était un jeune adolescent vif et curieux comme un enfant, particulièrement expressif et serviable, aventureux et loyal ; l’autre ne présentait aucune émotion humaine, possédant un côté plutôt pragmatique bien qu’un côté sensible semblait parfois ressurgir surtout lorsque cela concernait le Neko.

Après avoir introduit 96 auprès de Tarô, Kuro intervint pour empêcher Saido de tenter quoique ce soit contre le nouvel arrivé. Il attrapa son aîné dans ses mains, le ramena contre lui et le serra dans ses bras. Des gestes simples qu’il faisait lorsqu’il était plus petit et qu’ils n’étaient plus que tous les deux dans le laboratoire. Des gestes simples qui savaient consoler le grand frère, lui rendre le sourire et le rassurer.

- Aller, Saido ! Laisse-lui sa chance ! Puis, une paire de bras en plus pour nous aider ne serait pas de refus !
- Vous avez des ennuis ?
- Nan ! Mais on cherche le grand trésor de Monsieur Tarô ainsi que son légendaire navire !!
- Bon ! On discutera plus tard ! On doit retrouver notre barque et notre matériel.
- Et on pourra manger !!

Kuro lâcha son frère qui s’était calmé. Saido avait de nouveau ses pensées tournées vers leur objectif. Il était urgent de retrouver leur moyen de transport car il contenait non seulement leur possibilité de voyager mais en plus leur matériel de navigation ainsi que les informations du capitaine du Blanda Joya à propos du Furem qui pourraient les aider à en savoir plus sur le chat légendaire mais aussi leur faciliter la tâche à retrouver le vaisseau noyé contenant toutes les richesses qui revenaient de droit à Tarô.

Tarô hocha la tête face aux sages paroles de Saido. Mieux valait s'en aller à présent, avant qu'ils ne puissent plus ce cacher des pirates, qui finiraient sûrement apr les retrouver, un détail qui lui vint en mémoire assez spontanément lorsque le chat noir fit ses dernières recommandations.

"Hm, oui tu as raison. Allons-y ! Au revoir les amis et merci pour les maracas !"

Dit Tarô en étant d'accord avec l'aîné, puis il agita sa main droite et fit un grand geste, tout en souriant et en s'en allant. Dès qu'il fut un peu éloigné, il baissa son bras, puis rangea l'objet dans sa poche.

- Ahah, ils étaient bien sympathiques ces petits jeunes

- Oui, mais qui leur a fait ce cadeau ?

La vieille femme et celui qui semblaient être le chef du village, semblaient à présent s'étonner de ce que venait de dire le neko. Ce dernier, leur avait piqué ces instruments de musiques en faisant passer cela pour un présent offert, comme quoi, même s'il avait décidé de ne plus voler, ses anciens vices n'étaient pas tout à fait endormis. Faisant comme si de rien n'était, Tarô avançait avec son sac de fruit, qu'il avait trimbalé jusqu'au village, pour le reprendre avec lui quelques minutes plus tard. Semblant avoir l'esprit tranquille, il ce rendit compte que Kuro était un peu trop pressé, et qu'il s'éloignait trop de leur champ de vision.

"HeyKuro attend-nous ! Ne t'éloigne pas sinon tu vas te perdre !"

Lui cria Tarô dans l'espoir qu'il l'écoute, ce qui ne semblait pas être le cas. Tarô soupira,s soupira, puis fixa Saido avec un air ennuyé.

"Il ne tient pas en place, je me demande comment tu fais pour arirver à tout le temps le surveiller"

Peu de temps après lui avoir dit ce qu'il pensait, il accéléra le pas afin de le rattraper. Dès qu'il arriva enfin à sa hauteur, il le vit en compagnie d'un autre neko, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau.

"Hein ? C'est qui lui ?"

Tarô venait de penser à haute voix sans le faire exprès en voyant ce deuxième Kuro. Saido, lui, ne semblait pas du tout ravi de le voir, il fut très hostile avec c type. Tarô ne comprenant pas, écouta la courte présentation de Kuro.

"Et du coup, s'il veut juste te rencontrer, pourquoi il est aussi énervé ton frère ? Il s'est passé quoi avec ce chat ? C'est un allié ou un ennemi ? Par contre, tu m'excuseras, mais 96 c'est pas terrible comme prénom, je vais l'appeler Sunshine, au moins, on aura plus l'impression de parler à quelqu'un d'humain qu'à une expérience, car arrête-moi si je me trompe, mais il peut pas être ton jumeau avec un pareil prénom !"

Demanda Tarô avec un ton de voix calme, tout en restant sérieux, voulant avoir des réponses à ses multiples questions. Il ne savait pas s'il avait bien fait de donner un prénom à 96, mais il trouvait cela plus sympa. Après avoir entendu le reste de la conversation, il hocha la tête.

"C'est sûr qu'en étant quatre, on risque de plus rapidement arriver à retrouver mon fabuleaux navire. Oh faut absolument que je lui trouve un nom à mon précieux bateau, car il va ce sentir mal à l'aise si moi j'ai un nouveau nom et pas lui ou elle.. Enfin je ne sais pas si un bateau peu avoir un sexe, de plus, ce que j'ai entendu en rêve était assez neutre, donc faut que je lui en trouve un qui le soit... Enfin bref, allons-y, on a pas de temps à perdre, il faut qu'on évite de trop ce faire remarquer par les pirates"

Tout en disant ce qu'il pensait à haute voix, ce perdant dasn ses pensées, il fini par arrêter en remarquant que tout le monde s'en foutait, car ce n'était pas vraiment le moment de songer à ce genre de détail. Haussant les épaules, il changea de sujet et ce remit à marcher, pensant qu'il fallait mieux garder ce genre de réflexion pour plsu tard.

Il n’avait pas été dupé. Certes, le nouveau-venu n’avait pas été présenté dans sa véritable nature mais Tarô avait compris qu’il s’agissait d’une expérience. Ce nom, 96, avait dû lui mettre la puce à l’oreille. Le rouquin paraissait même gêné par le fait qu’il soit appelé d’après un nombre et décida de lui attribuer un surnom. L’intéressé haussa des épaules, d’un air désintéressé. Si cela pouvait faire plaisir au frère de substitution de son être originel, le clone n’en avait que faire. Il répondrait si cela le concernait, peu importe la manière dont on s’adressait à lui. Il se permit cependant de répondre aux multiples interrogations de Tarô qui étaient adressées auprès de Kuro :

- Je suis le clone de Kuro. Je me nomme CDCK13-96E, monsieur. Si Saido est tant en colère face à ma présence, c’est à cause d’un incident qui eut lieu au Jardin Radieux. Des scientifiques avaient réussi à me tracer et ils purent localiser l’emplacement de Kuro. Cela eu presque provoqué son embarcation au laboratoire. Mais je ne veux que le bien de Kuro. Je suis donc un allié. Enchanté, monsieur.

Il s’inclina après avoir répondu plutôt machinalement, ressemblant à l’instant plus à une machine qu’un être vivant à l’existence artificielle. Saido roula des yeux, croisant les bras, tandis qu’il flottait auprès de son frère, préférant se préparer à le défendre au moindre coup foireux. Il secoua un peu la tête, l’air désapprobateur, voire même offensé et offusqué face à de telles paroles proclamées par le clone. Ce dernier osait dire qu’il protégeait le Gardien de l’Explosion, or, celui-ci avait déjà son frère pour remplir cette tâche. Sa jalousie n’alla cependant pas plus loin ; il avait repris son sérieux : des priorités bousculaient l’ordre des choses. Tandis que Tarô partait dans ses délires à propos de son navire, les trois autres reprirent la marche. Saido précisa à 96 qu’il pouvait les suivre mais il devait se tenir derrière eux et obéir. Le clone hocha de la tête. Il n’allait pas chercher à contredire le chat noir ; même s’il ne ressentait rien, par la logique des choses, il parvenait à comprendre les réactions de l’aîné de Kuro.

Le Neko blondin avançait tranquillement après avoir vérifié si "Monsieur Tarô" les suivait. Il avait été amusé par les réflexions du rouquin. Cela faisait bizarre d’imaginer un bateau se comporter tel un être vivant et pourtant, le Gardien de l’Explosion ne pouvait s’empêcher de croire en cette histoire. Après tout, les capitaines s’adressaient à leur vaisseau comme s’il s’agissait de leur enfant adoré, ajoutant parfois : "C’est une bonne fille !" L’Opes Aeternam pouvait donc être littéralement vivant et interagir avec son vieux propriétaire.

Le petit groupe finit par retrouver la plage où leur barque les attendait tranquillement, légèrement poussée par les vagues calmes. Profitant de ce ciel dégagé de tout nuage et végétation, Kuro prit le temps de lever ses yeux vers la lune et les étoiles. Peut-être, oui, peut-être bien que depuis elles, sa famille l’observait ainsi que son frère. Peut-être, oui, peut-être bien qu’elle veillait sur eux et sur leur bonheur malgré leur absence. Le blondinet affichait un sourire à la fois joyeux et mélancolique. Il tourna son regard émeraude vers son aîné. Le silence provoqua quelque chose en lui : comme un terrible rappel, telle une lame en plein cœur, le Neko se rendit compte à quel point son père et sa sœur lui manquait. Il baissa ses yeux vers la chevalière qu’il portait sur l’annulaire gauche depuis le décès prématuré de son paternel. Il s’agissait d’un bijou unique à la famille Fuun transmis de génération en génération, de père en fils. Il aurait dû revenir logiquement à Saido mais ce fut Kuro qui en hérita – matériellement parlant.

Pendant que le Neko se perdait dans ses souvenirs à la fois proches et lointains, Saido fouillait dans la barque. Il y avait une sacoche où se trouvaient quelques aliments piqués du bateau ainsi que les matériaux de navigation et le carnet concernant le Furem, complété par le capitaine du Blanda Joya. Le petit chat noir se dirigea vers Tarô et se plaça dans sa vue pour attirer toute son attention, étant sans doute un peu trop près du rouquin, ce qui devait le forcer à loucher pour distinguer les traits de son interlocuteur :

- Si tu regardes dans la sacoche, tu y trouveras un carnet. C’est tout un recueil sur ton passé – enfin, sur la vie du Furem. Il doit manquer quelques informations car c’est le capitaine qui a rempli tout ça par ses propres recherches, j’imagine. Quoiqu’il en soit, je pense qu’il peut y avoir des choses intéressantes pour toi.

Il pointa du bout de sa patte la couverture de cuir noire qui ressortait légèrement de la sacoche. Silencieux mais attentif, 96 écoutait l’échange entre les deux félins avant de rejoindre le blondinet. Il lui tapota sur l’épaule de son doigt jusqu’à ce que Kuro lui prête de l’attention. Il y eut comme un silence gênant entre les deux. Cela faisait depuis longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus et 96 craignait attirer de nouveau des ennuis auprès du Gardien. Ce dernier se mit soudainement à sourire, abaissant sa main, ayant cessé sa contemplation.

- Même si notre première rencontre a été écourtée et qu’elle s’est plutôt mal passée, je suis content de te revoir ! Hum… tu as fait quoi depuis la dernière fois qu’on s’est vu ?...
- J’ai cherché à échapper aux scientifiques après avoir retiré le traceur de mon corps. Cela fait plusieurs jours que j’erre à te retrouver.
- J’espère que tu n’as pas souffert dans le labo…

96 secoua la tête pour répondre. Non. Il n’avait jamais ressenti la moindre douleur lorsqu’il subissait des expériences car elles étaient toujours plus douces et minimes par rapport à ce que pu connaître Kuro ou même les autres Nekos survivants du génocide. Les scientifiques rêvaient toujours de reprendre ce qu’ils pensaient leur revenir de droit. Ils le savaient en pleine forme et avaient conscience que s’ils le capturaient pour l’enfermer pour de bon, les affaires pourraient reprendre tranquillement. Le clone avait toujours été un plan bêta plus présent en tant que soutien pour des recherches sans grande conséquence, son corps ne réagissant jamais de la même manière que celui de Kuro, puisqu’il était créé de toute pièce.

Un nouveau silence s’installa. Décidé à briser cet instant de gêne qui ne paraissait pas éphémère, Kuro se précipita vers son frère et posa son sac rempli de fruits. Avec les poissons et les conserves récupérées, il y aurait bien de quoi manger pour ce soir et peut-être la prochaine nuit si besoin. L’adolescent tapa gentiment sur la tête de son frère du creux de sa main, affichant un rictus joueur :

- Hey, Saido ! Tu vas pouvoir manger !
- Oui. Mais d’abord, planquons la barque.
- Oh ! Pas de souci !

Il aurait pu l’utiliser… ce don de télékinésie. Mais à son habitude, Kuro préféra gérer la situation par ses propres moyens. Il prit le bout de la barque et de toutes ses forces, il la fit glisser sur la largeur de la plage qui séparait la mer de la forêt pour la planquer. Pendant ce temps, Saido conseilla à Tarô et 96 de replacer le sable écarté pour cacher les traces laissées. Cela pouvait surprendre de voir Kuro tirer ce minuscule bateau en y mettant peu d’énergie. Sous ce corps paraissant plutôt svelte par la combinaison, se cachaient des muscles prêts à dégainer à chaque instant. Ils étaient les résultats des nombreuses années d’agitation du Neko mais également ses années de vol à toujours plus s’entraîner pour être le plus agile possible et ainsi le plus discret. Aujourd’hui, il continuait ses échauffements pour pouvoir défendre en plus de sa Princesse tous ses proches. Il aspirait même à devenir garde du château auprès de Braig – son modèle de force.

Cela prit un peu de temps mais le groupe réunit ses forces pour obtenir assez de branches d’arbres et de caillou pour faire un feu de camp, allumé à partir d’une étincelle de Kuro. La nourriture utilisée pour le soir fut sortie. Ce ne serait que deux bouches sur les quatre qui prendront le soin de faire disparaître tout ce qui était mangeable autour du feu. Le Gardien de l’Explosion observait, en souriant, son aîné qui se régalait la panse avec les fruits. Le chat noir demandait de temps en temps de l’aide pour couper ou ouvrir une noix de coco. Après quelques instants, tandis que Saido continuait de se goinfrer – malgré son petit corps, ses conditions physiques avaient été modifiées, rendant son organisme digestif beaucoup trop efficace, transformant rapidement la nourriture en énergie, ce qui faisait que Saido avait souvent faim – le blondinet s’écarta du groupe et alla s’assoir en bord de mer.

Il regarda l’eau salé lécher le bout de ses chaussures, tandis que ses genoux étaient ramenés près de son visage, lui-même levé vers le ciel une nouvelle fois. Peu importe où il allait, il avait l’impression d’avoir la chance d’observer toujours cette même toison argentée. Il se souvenait de son père qui pointait de temps en temps un amas d’étoiles, et dessinait de son doigt des formes que Kuro finissait par remarquer après un certain temps. Les deux étaient allongés sur le sol aride de la court intérieur du laboratoire. L’isolement du bâtiment par rapport aux habitations empêchait la pollution de l’air par la lumière et leur permettait ainsi d’observer les astres célestes. Il était si petit à cette époque, à la fois jeune et vieille. L’image de son père, s’éteignant auprès de lui dans une flaque de sang imposante, lui revint. Auparavant, Kuro était effrayé par l’avenir. Il avait peur de ce qu’il pouvait leur advenir à lui et son aîné. Aujourd’hui, il avançait sur le chemin de la vie plus confiant. Advienne que pourra ! se répétait-il souvent. Il grandissait à présent dans un esprit presque épicurien.

Sans doute dans un bon d’inspiration inattendue, il se dressa avant de courir dans la mer, lâchant un cri de joie qui attira l’attention de Saido et 96. Le grand frère se dépêcha de rejoindre le cadet, le traitant de fou dans sa tête. Il avait sorti depuis peu de la noyade et le voilà déjà en train de tenter un plongeon. Mais la paranoïa du protecteur fut rapidement tue lorsqu’il remarqua que Kuro s’arrêta lorsque la mer lui arriva jusqu’au haut des genoux. A la fois effrayé et intrigué, le blondin avait la tête baissée sur l’eau calme. Il s’abaissa un peu pour la toucher de sa main – bien que l’intégralité de sa combinaison faisait qu’il avait des gants – et regarda le liquide couler doucement entre ses doigts pourtant serrés. Saido décida de flotter jusqu’à son petit frère et ils discutèrent tous les deux, l’un sur un ton plutôt posé et l’autre plutôt enjoué.

96 les regardait tous les deux, silencieux avant de tourner sa tête vers Tarô. Il ne connaissait pas ce Neko et ignorait-même depuis combien de temps les Fuun et lui étaient proches. Le clone ne prit la parole qu’après une réflexion plutôt longue :

- Vous cherchez donc votre navire. Cela signifie que vous l’avez perdu. Comment une telle chose peut-elle arriver ?

Pour engager la conversation, 96 décida de s’intéresser plus ou moins sur le cas de ce gars étranger. Mais il décida d’en venir rapidement au fait, pragmatique qu’il était : ce qu’il l’intéressait le plus c’était évidemment Kuro.

- J’aimerais savoir… Cela fait depuis combien de temps que vous connaissez les Fuun ?... Que pensez-vous de Kuro, plus particulièrement ?

Cela pouvait paraître une question plutôt étrange. Pourtant, 96 ne cherchait pas à faire de mal. Il désirait uniquement connaître l’entourage de Kuro pour s’informer sur qui était potentiel de lui être salvateur et mauvais. Le clone avait conscience de toutes les atrocités par lesquels les Fuun étaient passés ; son simple souhait était de rendre leur présent meilleur bien qu’il remarquait parfaitement que cela ne plaisait aucunement à Saido de le savoir se mêlant de cette histoire, des affaires qui ne le concernaient pas.

Tarô fit la grimace quand il ce présenta sous un nom de code. Brr, que c'était affreux comme présentation ! Décidément, il n'arriverait pas à s'y faire, il risquerait donc de l'appeler souvent avec ce surnom qu'il venait de lui trouver, car même s'il était une expérience, il pensait qu'il avait le droit de ne pas être qu'un numéro. Par contre, lorsqu'il dit pourquoi est-ce que Saido était en colère, le rouquin le scruta avec un regard grave, semblant être un peu méfiant, mais pas aussi sur la défensive que l'aîné de la troupe.

"Et à présent, c'est bon ? Tu n'es plus tracé ? Kuro et nous-même ne risquons rien avec toi à nos côtés ?"

Demanda le neko en étant très mal à l'aise, car il ne s'était pas battut pour ne pas revenir chez madame Kagiri pour finir lamentablement dans un laboratoire, car même s'il n'y avait jamais mit les pieds, il ce disait que cela devait être super effrayant comme endroit pour une créature de leur genre, et de ce fait, il n'avait pas du tout envie de faire connaissance avec les hommes en blouses blanches qui arpentaient les couloirs de cet endroit sordide. Enfin bref, Tarô fut ravi de voir que malgré le fait qu'il ne semblait pas avoir de sentiments, il semblait au moins être bien être élevé.

"Moi de même, bien que j'aurais bien aimé te connaître dans une meilleure atmosphère... Je m'appelel Tarô"

Répondit Tarô assez naturellement. Plus tard, il pu entendre Saido autoriser Sun à les suivre, mais le pauvre devait rester derrière eux, un châtiment plutôt injuste, surtout en sachant qu'en cet instant, il n'avait rien fait de mal, mais Tarô préférait ne pas s'en mêler, pour une fois, il ne voulait pas s'attirer d'avantages d'ennuis, de plus, il n'avait pas envie de ce disputer avec Saido. Une fois sur les lieux, le chat noir fini par lui remettre une sacoche contenant un carnet le concernant.

"Merci, j'ai hâte d'y jeter un oeil, je sens qu'il va m'être très utile, car même si ce ne sont que des observations, il semblait être très accro au sujet, donc je pense que je risque d'en apprendre beaucoup"

Tarô semblait être très heuruex d'avoir reçu ce journal de bord. Normalement, il n'était pas un gran fanatique de lecture, mais là, il sentait qu'il allait dévoré ce manuscrit. Il eut très envie de le lire de suite, mais ne le pu pas, car Saido leur demanda de remettre le sable en place, ce qu'il fit, après avoir accroché la lanière de la sacoche à son cou. Le travail étant terminé, il aida à allumer le feu, puis lorsque tout fut terminé, il pu manger avec appétit, car le pauvre chaton commençait à avoir terriblement faim avec toutes ces péripéties. Toutefois, au bout de quelques bouchées, il ce rendit compte que quelque chose n'allait pas.

"Pourquoi il mange pas ton frère ? Il est allergique au poisson ?"

Demanda Tarô avec innocence à Saido, ne comprenant pas pourquoi le blondin ne mangeait pas. Bon, l'autre, il comprenait, mais Kuro, il avait du mal à faire un lien qui pourrait répondre à ses interrogations. C'est ensuite que le principal intéressé ce manifesta, ce qui fit soupirer Tarô, avant de le faire sourire discrètement, reprenant ainsi son repas, jusqu'à ce que l'expérience lui adressa la parole.

[colro=orange]"En faites, je ne l'ai pas perdu... En faites, avant, j'étais quelqu'un d'autre, et plusieurs années plus tard, je me suis réincarné. Mon bateau, je l'ai mis à quelque part et puisque je n'ai pas les informations, je le cherche. En faites, je l'ai trop bien caché, mais je vais finir par le trouver, ne t'en fait pas, j'ai bon espoir"[/color]

Tarô ne savait pas si c'était compréhensible pour le clone, mais pour lui, ça l'était. Ce fut ensuite que son interlocuteur lui posa une seconde question. Eh bien dis-donc, on pouvait croire que ce chat artificiel était bien bavard lorsque le duo de frangin n'était aps dans les parages, ce qui fit sourire Tarô, car il trouvait bien qu'il ait envie de lui parler, parce que lui, il n'avait rien contre sa personne.

"Je les connais que depuis quelques heures et je les apprécie beaucoup. Ils sont un mode de courage et de fraternité dont chaque chat devraient s'en inspirer. Kuro, c'est un petit rayon de soleil, il a toutes les qualités qu'il faut pour réussir dans la vie, et je suis très heuruex d'avoir pu lui transmettre un peu de mon savoir. Par contre, le seul reproche que j'ai à lui faire, c'est qu'il est un peu trop casse-cou, mais bon, il est jeune, c'est normal. Et toi ? Tu en penses quoi ?"

Voulant communiquer davantage avec l'expérience, Tarô lui retourna la question, tout en prenant son poisson, qui était cuit, pour le manger tout en étant prêt à entendre ce que lui dirait le deuxième Kuro. Après tout, ce n'était pas parce qu'il était né de la main de l'homme qu'il n'avait pas le droit de s'exprimer, enfin c'était ce que pensait Tarô en recrachant une ou deux arrêtes, qui étaient un peu trop grosses pour être avalées.

A cause de toute l’agitation que provoquait le jeune Kuro, Saido n’avait pu répondre à la question de Tarô à propos de la non-participation au repas du blondin. Ce dernier ne connaissait jamais la faim. Du moins, c’était le cas depuis que les scientifiques avaient modifié son organisme pour faire en sorte que jamais le Neko n’ait besoin de manger ou de boire. Cela leur permettait ainsi de ne plus s’embêter à prendre soin du garçonnet et expérimenter toute sorte de chose sur lui en toute tranquillité. D’autant plus qu’à cause des modifications physiques subites par Saido, celui-ci demandait tout le temps de la nourriture – bien que cela arrivait souvent qu’il n’ait pas grand-chose, les scientifiques se concentrant plus sur leurs expériences.

Les intéressés s’amusaient avec l’eau. Ils s’éclaboussaient l’un l’autre. Il s’agissait d’un petit moment de détente qu’ils appréciaient. Durant leur emprisonnement dans le laboratoire et leur quatre années de vol, ils n’avaient jamais vraiment pris le temps de se divertir sans penser au moindre danger. Saido aurait aimé offrir une meilleure enfance à son petit frère par rapport à ce que lui-même avait vécu. De la toute dernière génération des Fuun, aucun des trois n’avaient pu grandir dans des conditions normales : vivant sans cesse dans l’angoisse et la douleur, ne voyant que ceux qu’ils avaient appris à connaître à mourir petit à petit. Ils étaient seuls à présent et surtout âgés. Les années d’insouciance de gamins devaient être derrière eux et pourtant, les voilà en train de jouer comme deux marmots. Oui, Saido tentait de tenir le rôle de l’adulte en faisant preuve de plus de maturité que son petit frère, cependant, se lâcher un peu lui faisait du bien.

De leur côté, Tarô et 96 avaient une discussion plus ou moins sérieuse. Le Neko expliqua au clone sa quête mais également ce qu’il avait pu apprendre sur lui. Cela laissa dubitatif l’expérience. Il ne connaissait que des faits scientifiques et cela le surprenait toujours lorsque quelque chose paraissant impossible débarquait soudainement. Il savait déjà que les chimistes du laboratoire avaient toujours été fascinés par les pouvoirs d’Explosion de Kuro, débarqués de nulle part, cependant, il n’avait pas conscience de tout ce que les Mondes pouvaient renfermer sur la magie. Seibutsu n’était qu’une terre où la technologie croissait sans cesse mais aucune trace de phénomène mythique. C’était pour cette raison que la présence des pouvoirs de Kuro était tant intrigante. Aucun Fuun ne détenait de talent en particulier. En réalité, ils n’étaient rien de plus qu’une simple famille de Nekos née sur Seibutsu. Certes, un genre de malédiction pesait au-dessus d’eux tel un nuage menaçant, ils demeuraient des personnes tout à fait banales.

Tarô répondit rapidement à la deuxième question de 96 – celle qui lui paraissait plus importante que la précédente. Le garçon inexpressif put entendre les louanges du rouquin à propos des deux frères, par rapport à ce qu’ils avaient pu subir mais également sur leur lien exemplaire, leur belle relation qui était basée dans la douleur mais surtout dans la promesse d’un meilleur avenir. Le clone apprit également que Kuro était comparable à un rayon de soleil ; encore une fois, l’expérience eut un instant de réflexion. En quoi le Gardien de l’Explosion pouvait être semblable à cette étoile ? Etait-ce par rapport à son sourire ? Plutôt à sa personnalité ? Il était quelqu’un de dévoué avec un penchant de curiosité. Loyal, amical, ouvert d’esprit, naïf et enfantin. Presque la définition d’un petit chien. Tarô souleva toutefois le côté fonceur du blondinet qui pouvait le malmener.

- Kuro n’a pas eu de vie avant de rencontrer sa Princesse. Il a vécu la plupart de son temps dans une salle, allongé sur des brancards à subir des transfusion de produits divers ou des prises de sang. Vous pensez bien qu’il a parfois eu des punitions à cause de son mauvais comportement à tenir tête face aux scientifiques, surtout après la mort de sa sœur et de son père.

Il y eut un moment de silence. 96 observait les Fuun. Ils se coursaient l’un l’autre, tels des gamins jouant au chat. Pendant un moment, Saido flottait hors de la portée de Kuro qui râlait, blasphémant à la triche. Il finit par être plus fûté que son aîné et utilisa une mini explosion pour s’éjecter et ainsi toucher le chat noir avant de s’enfuir, très fier de son coup. Le clone n’affichait aucune expression à ce moment-là, néanmoins, voir son être original partager un bon moment avec le dernier membre de sa famille était plutôt plaisant.

- Kuro n’aurait jamais dû naître. Sa naissance n’a été qu’un forçage de la part du chef du laboratoire. Pourtant, je crois bien qu’il cherche à affirmer son existence, malgré qu’il soit la cause de la mort de sa propre mère. Je pense que des bonnes choses lui arriveront. Il est gentil et sincère avec tout le monde. Il reste cependant trop généreux. Il aide toujours son prochain même s’il s’agit d’un parfait inconnu. C’est sans doute pour ça qu’il peut être appelé : Gardien ?...

Le clone redevint silencieux. Il avait prit du temps à faire des recherches à propos des Gardiens et des Princesses, ayant eu connaissance de leurs existences depuis sa première rencontre avec Kuro. 96 avait comprit ainsi d’où provenait les pouvoirs du blondinet mais il ne parvenait à saisir pour quelle raison ce fut lui et non quelqu’un d’autre. Il avait bien failli ne jamais naître et pourtant, le voilà avec un grand pouvoir entre les pattes. Et malgré l’humeur plutôt insouciante, généralement, du Neko, celui-ci parvenait à montrer toute sa détermination et sa responsabilité de détenir une telle puissance. Même s’il n’était personne, qu’il savait se battre grâce à lui-même, qu’il n’avait jamais eu de véritables entraînements et encore moins d’entraîneur, Kuro s’engageait fièrement dans sa mission.

- Je reste admiratif de ce qu’a pu devenir Kuro. Beaucoup de personnes auraient cherché à se venger, à préparer des plans pour détruire la vie de ceux qui ont osé fait du mal à sa famille. Pourtant, Kuro a fait une sage décision à préférer profiter de sa nouvelle liberté auprès de son frère. Je ne souhaite que sa protection.

Il se coupa. Il parlait beaucoup. Beaucoup trop même. Par sa propre volonté, il n’ajouta rien. Saido finit par retourner près du feu de camp pour finir ce qu’il avait commencé. A cause de son cadet et de la frayeur surprise, il n’avait pas pris le temps de bien remplir son estomac le pus possible pour minimiser la faim plus tard. Tandis qu’il s’empara du deuxième poisson restant pour le dévorer, le chat noir se rappela de la question de Tarô :

- Ah oui ! C’est vrai, Tarô, tu m’avais demandé pourquoi Kuro ne mange pas ? En fait : il ne peut pas manger. Le moindre morceau avalé le fait vomir immédiatement ou même la moindre goutte d’eau ! Ce sont les scientifiques… Ils ont modifié l’organisme de Kuro pour qu’il ne ressente plus la faim ni la soif.

Il lâcha un soupire. Même si lui et son frère désiraient fuir leur ancienne vie de rats de laboratoire, leur passé continuerait de hanter leur présent. Au-delà des souvenirs, des traces et des conséquences bien notables les retenaient à jamais de cette prison. Saido savait que jamais son frangin n’oublierait tout ce qu’il s’était produit sur Seibutsu car le blondinet préférait se servir de son passé pour mieux affronter le présent mais aussi garder sur la conscience les mémoires de tous les Nekos de leur terre natale. Une tâche bien difficile mais que l’adolescent tenait à cœur.

L’intéressé revint vers le trio et secoua sa tête pour faire échapper le plus d’eau de ses cheveux. Il aborda un grand sourire après les avoir frottés rapidement pour les replacer plus ou moins correctement. Par la suite, il vint s’assoir auprès du petit cercle et tendit ses mains vers le feu pour se réchauffer.

- C’est vraiment cool la mer ! Si je savais nager, j’aurais bien voulu aller le plus loin possible ! Je suis certain que j’arriverai à toucher une de ces étoiles, là-bas !

Dit-il d’un ton enjoué en montrant les astres qui caressaient la mer depuis l’horizon. Le Gardien de l’Explosion restait intimidé face à cette étendue infinie d’eau néanmoins, il appréciait se donner des défis pour tenter de vaincre tous les obstacles psychologiques qu’il avait. On pouvait entendre un ronronnement s’échapper de la gorge du garçonnet.

- Moi, je n’aborde pas des bateaux : j’aborde des étoiles ! HAA !

Cria-t-il, s’étant dressé d’un bond, son bâton sorti et agrandi, brandi en direction des étoiles. Une nouvelle fois, il se plongeait dans des contes avec ses airs enfantins qui pouvaient en amuser. Il pensait à sa sœur au même moment. Avant de le border et d’éteindre la lumière, elle lui narrait quelques fois des histoires. Cela provenait toujours de son imagination, ayant eu peu d’occasions de lire à cause du génocide. Grâce à tous ses récits, Kuro s’endormait avec des rêves pleins la tête, lui permettant de passer une meilleure nuit que fut sa journée.

C’était une douce nuit. Une nuit calme, une nuit sereine et presque magique. Les bouleversements de la journée paraissaient loin à présent. On pouvait les prendre pour un groupe de potes autour d’un feu de camp, profitant de leurs vacances pour passer du temps entre eux à la sauvage. Mais ce n’était pas le cas – il ne s’agissait que d’un quatuor composé de rencontres inattendues. Pourtant, Kuro était heureux. Heureux d’être retourné dans ce Monde singulier, heureux d’avoir rencontré un nouveau Neko comme Tarô, heureux d’avoir croisé la route d’un équipage particulier, heureux d’avoir appris des nouvelles choses et heureux d’avoir retrouvé son clone.

Cependant, leur aventure ne faisait que de commencer et ils auraient besoin de force pour le lendemain. Ils étaient des fugitifs et poursuivis par le Blanda Joya – avec son capitaine prêt à tout pour retrouver le Furem mais surtout récupérer son trésor millénaire et légendaire qu’il traquait depuis tout ce temps. Et pour cet étrange quatuor à l’exploration à peine démarrée, il leur fallait de l’énergie – de l’énergie qu’ils avaient déjà récupéré, pour certains, en mangeant mais qu’il fallait poursuivre avec une bonne nuit de sommeil comme le proposait Tarô.

L’aîné du groupe hocha de la tête à la suggestion du rouquin. Il leur fallait se reposer après toutes ces agitations, ces bagarres, ces découvertes. Kuro leva la main en premier pour se proposer à la garde :

- Je suis encore en pleine forme ! Je peux gérer !
- Tu es sûr ?

Ne put s’empêcher d’interroger Saido. Son petit frère le regarda avec une telle insistance qu’il finit par céder en levant les pattes pour signaler son abandon dans un soupire. Il avait bien noté l’étincelle dans les yeux verts de son protégé alors il n’ajouta rien. 96 jeta un dernier regard vers le blondinet avant de s’allonger à même le sol sur le dos et observa le ciel pendant un moment.

Le clone ne parvenait à dormir. Il songeait à ce qu’il pouvait faire auprès de son être original. Il souhaiterait le faire sortir à jamais de ses tortures, des scientifiques qui avaient toujours la volonté de le récupérer. Dans le fond, 96 craignait – non pas qu’il ressentait de la peur à proprement parler – que ces derniers ne le retrouvent. Ils n’avaient pas besoin d’un autre Neko, uniquement de Kuro. C’était lui qu’ils avaient "créé" pendant que la mère était enceinte. Ils n’avaient cessé de faire des manipulations sur le fœtus au détriment de la santé de la femme. A part le pouvoir d’Explosion, tout le reste provenait de leurs modifications sur le Neko avant même sa propre naissance, avant même sa propre conception, ayant fait souffert Yasashî pour qu’elle développe un chaton comme bon leur semblait.
C’était ça, le but d’existence de Kuro. Être un outil d’expériences. Mais Saido voulait faire en sorte que son petit frère soit son petit frère, qu’il se sente appartenir à la famille Fuun. 96 tourna ses yeux vers l’aîné des frères. Celui-ci était allongé sur le côté près du feu et semblait s’être endormi depuis peu, sa respiration à la fois tranquille et régulière. Le clone tourna par la suite sa tête vers Kuro. Il était de dos, fixant la mer et se tenant debout presque fièrement, comme s’il s’agissait d’un honneur pour lui de veiller sur le groupe – après tout, il était un Gardien.

Alors, n’était-ce pas cela le but d’existence que s’est forgé Kuro ? N’était-ce pas de protéger les autres ? A moins qu’il s’agisse de découvrir les richesses de la vie et les singularités de chaque Monde. 96, lui, n’avait pas de but. Il n’avait pas de volonté qui lui était propre. Il n’était qu’un être artificielle, un être pour-soi. Mais cela ne le dérangeait guère. Au final, en veillant de loin au bonheur de Kuro, il avait son propre objectif. Cela apportait un sentiment de contradiction au sein du garçon créé. Sans doute cela faisait partie de son ADN, ADN qui provenait de Kuro.

Au final, en tant que clone, 96 avait besoin de connaître le Gardien de l’Explosion. Il en avait besoin car il pourrait ainsi se comprendre. Comprendre pourquoi ses pulsions le poussent à toujours quitter le laboratoire alors qu’il ne devrait se contenter d’obéir aux ordres des scientifiques. Il n’a jamais cherché à se rebeller contrairement aux autres Nekos survivants de Seibutsu face à une expérience mais il ne pouvait s’empêcher de trouver un moyen de sortir. Plusieurs fois il a fait de nombreuses fugues, comme si la voix de Kuro l’appelait à la liberté, mais à cause du traceur qu’on lui avait implanté, il se faisait toujours repêcher.

Sur ces pensées, le regard toujours tourné vers son être d’origine, 96 finit par s’endormir.

Au cours de la nuit, il y eut une ronde pour la garde afin que tout le monde puisse se reposer tranquillement. Le lendemain, Kuro se fit réveiller par les premières lueurs du soleil. Il fut aveuglé par la lumière avant d’avoir enfin ses yeux accommodés. Il se redressa d’un bond et observa l’horizon, la main en visière. Heureusement, il n’y avait aucun navire en vue. Le Blanda Joya semblait être un soucis en moins – pourtant, le blondinet ne pouvait s’empêcher de penser que le capitaine n’avait pas laissé tomber et qu’il était déjà parti pour les poursuivre.

L’adolescent remarqua que Tarô était réveillé alors il fonça à sa rencontre, à nouveau pris dans sa soif d’aventures. Il pointait du doigt le carnet du capitaine du Blanda Joya que Saido avait légué à la réincarnation du Furem.

- Monsieur Tarô, vous pensez pouvoir trouver votre bateau ?! Avec Saido, on a déniché des cartes des Caraïbes alors on pourra connaître tous les emplacements sans se perdre dans la mer !! Ah oui, bonjour Monsieur Tarô !

Finit par dire Kuro après avoir entendu un petit raclement de gorge de son frère pour signaler son coté impoli à brusquer les gens sans même les saluer. 96 se leva et observa le trio. Il ne connaissait pas les environs, cependant, il détenait une bonne mémoire et un excellent sens de l’orientation. Normalement, ils avaient été donnés par les scientifiques pour permettre au clone d’obéir mais à cause de ses imperfections, cela devenait un excellent moyen de se repérer. Ainsi, de sa voix indifférente et presque glaciale, contrastant énormément avec celle très enthousiaste et enfantine de Kuro, il proposa ses services de guide. Sans surprise, Saido lança un regard méfiant vers la copie humaine. Il s’interrogeait si le clone ne chercherait pas à les mener auprès de ses créateurs.

- D’ailleurs, Tarô, tu nous avais dit sur le Blanda Joya que tu avais pu discuter avec ton bateau. Il t’a dit où il se trouvait ?
- Comment vous faîtes pour parler avec un bateau ?! Comment ça fonctionne ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Il est gentil ? Est-ce que tous les bateaux parlent ?!

Face à toutes ces questions dignes d’un gamin, Saido mit ses pattes sur les lèvres de son cadet pour le faire taire. Ce dernier ne se serait jamais arrêté de lui-même sinon. Il fallait surtout que Tarô se concentre sur la première question qui était la plus utile mais également la plus urgente. Ils ne pouvaient se permettre de demeurer plus longtemps sur cette île. Certes, aucun vaisseau pirate n’était visible mais le Blanda Joya pouvait apparaître à tout moment.

Suite aux indications du petit chat noir, Kuro alla chercher la barque et la remit en mer tandis que les deux autres durent à nouveau remettre le sable en place. Saido demanda par la suite de l’aide de son frère pour se débarrasser du feu de camp pendant qu’il laissa à contre-cœur 96 aider Tarô à établir un chemin sur les cartes qu’ils avaient embarquées en utilisant les compas – aucune trace de leur passage ne devait demeurer. Ainsi, l’équipage du Blanda Joya ne penserait à s’arrêter et les autochtones ne les vendraient pas.

- Allons récupérer des fruits à nouveau.

Ordonna encore Saido, presque devenu capitaine de cet équipage de fortune. Kuro s’exécuta en ronronnant tandis que 96 suivait le mouvement. Lui, il ne pouvait grimper aux arbres avec autant de dextérité que les Nekos, alors il se proposa pour attraper les fruits lâchés par les deux escaladeurs et remplissait les sacs.

L’efficacité du groupe leur permit de reprendre vite le large en suivant les indications pour retrouver cette fameuse citadelle où attendait le légendaire vaisseau du plus grand pirate jamais connu dans les Caraïbes.

[Bon, t’es au courant de la situation mais je tenais vraiment à m’excuser pour toute cette attente ! Surtout que j’adore ce RP et Tarô est tellement mignon à complimenter autant mon petit Kuro *^* C’est bête mais j’adore voir ton perso être admiratif de mon blondinet =P Bref, j’espère que ce post pour reprendre le RP te conviendra car c’est le premier que j’ai fait après des longs mois d’absence !!]

HS : Franchement, ça me fait super plaisir de pouvoir rp à nouveau avec toi, et ton rp me convient très bien Et contente que ça te plaise, car perso, je susi bien d'accord avec toi ^^

Kuro semblait être le premier à être motivé à être le premier à faire le tour de garde. Bien évidemment, Saido contesta, mais il ne pu pas tenir bien longtemps face au regard insistant de son cadet. En le voyant réagir de la sorte, Tarô sourit, il le trouvait vraiment mignon à vouloir jouer à la sentinelle et les prévenir au moindre danger qu'il pourrait apercevoir.

"Ok, parfait. Je te confie nos vies. Je sais que tu remplir ton rôle de gardien à la perfection"

Il lui fit une petite tape amicale sur la tête, puis il alla s'allonger part tere, ce mettant sur le côté, en soutenant sa tête avec ses bras qu'il croisa sur le sable fin. Il ne lui prit pas beaucoup de minutes avant de s'endormir. Au début tout allait bien, il dormait paisiblement, puis ensutie, il ce mit à faire plusieurs cauchemars, s'agitant dans son sommeil, avant d'être à nouveau en communication avec son bateau. Il était à nouveau à son bord.

> J'ai bien cru que j'allais finir par mourir d'ennuis avant que tu ne reviennes !

"Tu es un bateau, techniquement, tu ne peux pas mourir tant que tu n'es pas détruit pièces par pièces"

> Oui, bah rien n'empêche que je m'ennuyais quand même ! Un petit combat d'échecs ?

"Et tu comptes jouer comment ? Tu n'as pas de bras pour déplacer les pions ! De plus, moi je ne sais pas jouer aux échecs"

> Bien sûr que tu le sais !

Cette fois-ci, la voix du navire semblait être moins posée et neutre que la dernière fois. Là, il semblait lui faire des reproches, ce qui gêna un peu le matou, qui ne s'attendait pas à ce que son navire s'ennuie. Il ce mit ensuite à rire en entendant la proposition de son nouvel ami, mais celui-ci, semblait être bien sérieux. C'est ensuite qu'une table apparut, avec une chaise et un plateau de jeu. Tarô, ayant l'air étonné, s'assit et étrangement, lorsqu'il débuta la partie, il semblait tout à fait arriver à y jouer, d'ailleurs, après un lon moment de réflexions, il réussi même à battre son nouvel ami, ce qui étonna le neko.

"Alors là, j'en reviens pas !"

> Et pourtant, tu y es arrivé. Tu faisais tout le temps le guignol pour cacher ton âme de stratège et ton intelligence, et je vois que cela n'a pas changé. Tu veux en refaire une ?

"Et comment mon splendide et flamboyant partenaire !"

Et c'est ainsi que Tarô passa la nuit à jouer avec son partenaire aquatique. Dès qu'il ce réveilla, pour faire son tour de garde, il pu voir que le soleil commençait gentiment à ce lever. il bâilla, puis il ce redressa et s'épousseta un peu, pour enlever le sable sur lui, puis il s'assit en tailleur, ayant l'air songeur.

*Et si en vrai j'en étais également capable ? Si je susi si fin stratège qu'il me le dit, peut-être serais-je en mesure de le retrouver sans que ces humains ne fasse de mal à mes amis... Peut-être qu'avec mon navire, j'impressionnerais ma future belle-mère et elle en sera tellement éblouie par toutes mes richesses et mon titre qu'elle me donnera sans hésitation la main de sa fille... Enfin peut-être n'aimera-t-elle pas que sa princesse épouse un capitaine corsaire ? Tant de questions et tant de réponses que je ne connaîtrais qu'au moment venu... Ah c'est une torture !*

Il soupira, tout en scrutant le soleil qui ce levait petit à petit, ce qui offrait un beau spectacle, dommage qu'il ne puisse le partager avec ses amis. En parlant d'eux, il jeta un rapide coup d'oeil au trio, et il eut l'air un peu attendrit en les voyant dormir aussi profondément. Ils étaient mignons à parcourir le différent monde des rêves où ils ce baladaient en ce moment présent. Il sourit, puis il scruta à nouveau le ciel. Kuro fini enfin par ce réveiller et il vint vers lui.

"Ah le véritable soleil de cette île est enfin levé ! Bonjour ! Tu as bien dormit ?"

Il posa cette question en lui faisant un sourire gentil, tout en agitant un petit peu sa queue et ses oreilles, montrant qu'il était content de le revoir en pleine forme. Kuro ne lui répondit pas tout de sutie, et il pointa le carnet qu'il avait volé pour lui, avant de lui poser une question, puis il fini enfin par le saluer, ce qui fit rire un petit peu le rouquin.

"C'est bien, c'était une bonne idée. Ne t'en fait pas pour ça, on le retrouvera avant ces affreux"

C'est peu de temps après lui avoir répondu que le blondinet ce mti à lui poser pleins de questions. Tarô le scruta avec un air interrogateur, ce demandant pourquoi il lui posait toutes cs questions à présent, puis il ce mit à avoir un air amusé, le trouvant adorable à lui poser toutes ces questions, et même s'il n'avait pas toutes les réponses en tête, il allait faire un effort pour lui répondre.

"Et bien, je ne sais pas si tous les bateaux savent le faire, mais je pense que si c'est possible, c'est parce qu'on avait un lien très fort et puis, je crois aussi que ce bateau est magique, donc du coup, c'est plus simple pour avoir une interaction avec lui. Pour le monet, il me parle par téléapthie, mais je suppose que lorsqu'on ce verra, ça sera plus simple pour communiquer. Il est aussi aussi gentil que toi, donc c'est certain que c'est quelqu'un de formidable. Cette nuit, il voulait qu'on joue aux échecs, et quand on discute, il me raconte comment j'étais autrefois, mais ne t'en fait pas, il m'a bien indiqué son emplacement, on ne va pas le rater"

Tarô s'était adressé à Kuro comme s'il s'agissait de Kaito, son propre petit-frère, ce qui fait qu'il n'était pas difficile, pour lui, de trouver les mots pour faire rêver cet innocent chaton qui avait outes les qualités pour devenir un grand héro.

"Bien, allons voir ce que nous racontes ces cartes afin de ne pas ce perdre"

Il s'en alla scruter l'itinéraire avec 96, et tout deux arrivèrent très vite à en fixer un. Ensutie, il aida à ratisser le sable, afin qu'il n'y ait aucune traces de leur passage, puis il s'en alla aider à ramasser les frutis. A présent qu'ils avaient tout en main, ils purent enfin reprendre la mer.

"Allé les amis, cap vers vers notre prochaine destination ! Ne vous en faites pas, il ne reste plus tant de ces kilomètres à faire, et vous pourrez enfin admirer, à mes côtés, le splendide navire du Furem ! J'ai hâte !"

S'en allant alors vers la gauche, ils semblaient être tous prêt à retrouver ce fameux navire. Tient, d'ailleurs, en parlant du nom du navire, un nom lui vint en tête. Il ne savait pas comment son ancien lui l'avait nommé, mais il pensait que son idée lui irait à ravir. Il agita alors les maracas, pour donner un peu d'entrain à l'équipage, avant de ce rendre compte qu'il était parti avec sans s'en rendre compte. Haussant les épaules, il les agita encore un petit peu, puis il les rangeas. Pendant ce temps, le Blonda Joya venait tout juste d'arriver sur l'île. L'embarcation étant déjà torp loin, ils ne purent pas ce voir, mais cela n'empêchait pas le capitaine de sourire.

- Ils sont sûrement passé par là, j'en suis certain ! Matelots, toutes voiles dehors ! Nous allons rattraper les fugitifs avant même qu'ils ne s'en rendent compte !

Son équipage semblait être fatigué d'avoir navigué toute la nuit, mais ils ne purent pas ce reposer, ils devaient continuer s'ils ne voulaient pas ce faire jeter par-dessus bord avant d'avoir obtenu le butin tant convoité. Ils s'efforcèrent de continuer la route qu'avait empruntée les nekos, espérant pouvoir enfin pouvoir réussir à mettre la main sur ce fichu navire.